Cette liste des épidémies liées au virus Ebola répertorie les différentes épidémies connues liées au virus Ebola. Le Comité international de taxonomie des virus reconnait cinq espèces de virus Ebola : Bundibugyo, Zaïre, Reston, Soudan et Forêt de Taï (anciennement Côte d'Ivoire)[1]. Les sous-types Bundibugyo, Zaïre et Soudan ont été associés à d’importantes flambées en Afrique[2].
L'épidémie apparaît dans la zone de Nzara et de Maridi et se répand principalement par contact dans les hôpitaux. Beaucoup de membres du personnel médical sont infectés[5].
Apparaît dans la zone de Yambuku. La maladie est transmise par contact personnel et par utilisation de seringues contaminées dans les hôpitaux et cliniques. Cette épidémie est la première connue[6].
Haute mortalité de macaques cynomolgus dans une ferme exportant vers les États-Unis[9]. Trois personnes y travaillant ont développé des anticorps sans être malades[10].
Virus introduit dans une zone de quarantaine en Virginie et au Texas par des singes en provenance des Philippines. Quatre personnes développent des anticorps sans être malades[12].
Dans la zone de Mékouka et d'autres camps de chercheurs d'or dans la forêt équatoriale. Au départ, diagnostiquée comme de la fièvre jaune identifiée comme Ebola en 1995[14].
Apparaît à Kikwit et aux alentours. Le patient zéro travaillait dans la forêt jouxtant la ville. L'épidémie se propage aux familles et dans les hôpitaux[16].
Apparaît à Mayibout et aux alentours. Un chimpanzé trouvé mort dans la forêt fut mangé par des chasseurs. Dix-neuf personnes impliquées dans le dépeçage tombèrent malades ; les autres cas étaient des membres des familles[14].
Apparaît à Booué lors d'un transport de patients vers Libreville. Le patient zéro était un chasseur qui travaillait dans un camp forestier. L'infection s'est transmise à cause du contact avec des personnes touchées. En parallèle, un chimpanzé mort a été diagnostiqué comme infecté dans la forêt[14].
Un médecin voyageant du Gabon à Johannesburg, en Afrique du Sud, après avoir traité des patients infectés par Ebola et donc après avoir été exposé au virus. Il a été hospitalisé et une infirmière s'occupant de lui a été infectée et est morte[17].
Apparaît dans les districts de Gulu, Masindi et Mbara en Ouganda. Les trois risques les plus importants associés aux infections par le virus Ebola étaient d'assister à des funérailles de patients atteints par la fièvre hémorragique Ebola, d'avoir des contacts avec des malades et de donner des soins à des personnes infectées sans mesures de sécurité adéquates[20].
Apparaît à la frontière entre le Gabon et la République du Congo. C'est la première fois que la fièvre hémorragique Ebola est signalée en République du Congo[21].
Apparaît dans le Comté de Yambio en Équatoria-Occidental au Soudan du Sud. Une épidémie de rougeole se déclenche dans la même zone, plusieurs cas supposés d'Ebola sont reclassifiés en rougeole[24].
Apparaît aux Philippines et premiers cas connus d'Ebola-Reston chez des porcs. Souche très proche des souches précédentes. Six travailleurs de l'élevage et de l'abattoir développent des anticorps sans être malades[30],[31].
Le , une épidémie débute dans le secteur de Djera aux environs de Boende, dans la province de l'Équateur dans le nord-ouest de la République démocratique du Congo. Le patient zéro serait une femme décédée le à la suite d'une préparation de gibier pour la consommation familiale. Selon l'OMS, cette épidémie est distincte de celle qui sévit en Afrique de l'Ouest depuis fin 2013[34]. L'épidémie est déclarée terminée le , 42 jours après le dernier cas enregistré[35].
Le 8 mai les autorités congolaises confirment le décès dû au virus Ebola d'au moins 17 patients dans la province de l’Équateur, au centre-est de la République Démocratique du Congo près de la ville de Bikoro[36].
Le , Médecins sans frontières confirme l'information et envoie une équipe sur place. Le 11 mai le directeur de l'OMS décide d'envoyer des doses de vaccin en RDC afin d'éviter les développements de l'épidémie de 2014[37]. Le 16 mai les autorités confirment la présence de cas dans la ville de Mbandaka à 130 km de la région de début de l'épidémie. Le risque principal est que cette ville de 1,2 million d'habitants dans la province de l'Equateur, se trouve au bord du fleuve Congo, voie de communication très fréquentée notamment vers la capitale Kinshasa[38],[39]. Au 22 mai, le bilan provisoire de l'épidémie s'établit à 28 décès pour 56 cas avérés, dont une infirmière à Bikoro[40]. L'épidémie est déclarée terminée le [41],[42],[43],[44],[45].
Le , le ministère de la Santé de la RDC annonce une épidémie[46],[47],[48],[49]. Le , un cas est déclaré à Goma[50]. Le , l'OMS déclare que cette épidémie, qui a tué 1 700 personnes en un an, est une « urgence sanitaire mondiale »[51]. Elle finit le 25 juin, 2020 [52]
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