Cette liste recense les élections organisées durant l'année 1932. Elle inclut les élections législatives et présidentielles nationales dans les États souverains, ainsi que les principaux référendums.
La crise économique mondiale provoquée par le krach de 1929 continue d'influer sur la vie politique. En Allemagne, le président Paul von Hindenburg, candidat de consensus des partis modérés, est réélu en avril face aux candidats nazi et communiste, mais le Parti nazi arrive en tête aux élections législatives de juillet puis de novembre, permettant à Adolf Hitler d'être nommé chancelier en janvier 1933. Aux États-Unis, l'ambitieux programme social proposé par les démocrates permet à Franklin Roosevelt d'être élu président en novembre, face au président républicain sortant Herbert Hoover, et aux démocrates de remporter dans le même temps une comfortable majorité à la Chambre des représentants et au Sénat. En Irlande, les promesses sociales du Fianna Fáil, parti des rebelles de la guerre civile irlandaise, porte celui-ci au pouvoir aux élections de février, ce qui marque la première transition politique depuis l'indépendance de l'Irlande en 1922.
En France, la gauche victorieuse aux élections législatives en mai est confrontée à ses désaccords en matière de politique économique et sociale. La SFIO ne participe pas au gouvernement, Édouard Herriot formant un gouvernement de coalition du centre-gauche et du centre-droit.
Un président sortant n'étant pas rééligible, le président Cleto González Víquez (Parti de l'union nationale) n'est pas candidat.
Alternance. Ricardo Jiménez Oreamun (Parti républicain national : gauche) est élu président avec 46,7 % des voix face aux trois autres candidats. Le PRN remporte la majorité absolue des sièges au Congrès.
Le parti Rikken Seiyūkai (droite conservatrice), au pouvoir, remporte une majorité absolue des sièges. Tsuyoshi Inukai demeure Premier ministre. Il est assassiné en mai lors d'une tentative de coup d'État.
Affiches électorales du parti Cumann na nGaedheal pour les élections irlandaises en février, rappelant aux citoyens...
Harmodio Arias Madrid (Parti doctrinaire libéral) est élu président avec 57,4 % des voix face à Francisco Arias Paredes (Parti du renouveau libéral). Le PDL obtient une majorité relative des sièges à l'Assemblée nationale.
Parlement sans majorité. Pour la première fois, le Parti nazi (extrême-droite national-socialiste, antiparlementaire et antisémite) est en tête, avec plus d'un tiers des sièges. Le Parti social-démocrate (SPD, gauche) est deuxième ; le Parti communiste (marxiste-léniniste) troisième. Aucune majorité n'étant possible sans inclure soit les nazis, soit les communistes, aucun gouvernement ne peut être formé ; de nouvelles élections se tiennent donc en novembre.
Chambre haute sans majorité. Le parti Venstre (centriste, libéral) y conserve la majorité relative des sièges, avec toutefois seulement un siège d'avance sur les Sociaux-Démocrates (centre-gauche).
Parlement sans majorité. Alternance. Les sociaux-démocrates (centre-gauche) conservent la majorité relative des sièges, et parviennent cette fois à former un gouvernement. Per Albin Hansson devient Premier ministre.
Alternance. Le Parti libéral (centriste, vénizéliste) perd la majorité absolue des sièges à la Chambre des députés et subit un très net recul, mais y demeure le premier parti. Il conserve une courte majorité absolue des sièges au Sénat. Panagis Tsaldaris (Parti populaire : droite anti-vénizéliste) parvient néanmoins à former un gouvernement minoritaire.
Un président sortant n'étant pas rééligible, le président Vicente Mejía Colindres (Parti libéral) n'est pas candidat.
Alternance. Tiburcio Carías Andino (Parti national : droite chrétienne humaniste) est élu président avec 59,1 % des voix face aux deux autres candidats, dont notamment Angel Zúñiga Huete (Parti libéral : centre-droit conservateur, libéral en économie). Le Parti national accroît dans le même temps sa majorité absolue des sièges au Congrès.
Le président Juan Esteban Montero (Parti radical), largement élu l'année précédente, a démissionné en raison de la crise économique et sociale. Un coup d'État militaire en juin 1932 a alors créé la République socialiste du Chili, renversée à son tour par un nouveau coup d'État en juin.
Arturo Alessandri (Parti libéral : centre-droit, libéralisme classique) est élu président avec 55,1 % des voix face à quatre autres candidats dont notamment Marmaduke Grove, chef de l'éphémère république socialiste (17,6 %). Congrès sans majorité : Le Parti radical (centre-gauche social-libéral et anticlérical) et le Parti conservateur (droite catholique) sont les principaux partis à la Chambre des députés, avec toutefois moins d'un quart des sièges chacun. Les radicaux sont le premier parti au Sénat, avec plus d'un quart des sièges.
Alternance. Promettant une « Nouvelle donne » face à la crise économique et sociale, Franklin Roosevelt (Parti démocrate : centre-gauche) est élu président avec 57,4 % des suffrages populaires et 88,9 % des voix des grands électeurs, face notamment au président sortant Herbert Hoover (Parti républicain : conservateur, protectionniste, lié aux milieux des affaires). Progressant très nettement, les démocrates remportent dans le même temps une très large majorité absolue des sièges à la Chambre des représentants et au Sénat.
Parlement sans majorité. Les Sociaux-Démocrates (centre-gauche) conservent la majorité relative. Thorvald Stauning (social-démocrate) demeure Premier ministre.