Cet article donne la liste des héritiers du trône d'Écosse depuis l'avènement de David Ier en 1124 jusqu'à l'Acte d'Union de 1707. Contrairement à d'autres monarchies, les règles de succession n'ont pas inclus la loi salique, mais les droits des femmes n'ont cependant pas toujours été respectés. Les héritiers mâles ont porté le titre de duc de Rothesay, créé en 1398 sur décision du roi Robert III en faveur du premier descendant mâle du monarque, qui est aujourd'hui porté par les héritiers du trône britannique.
Liste des héritiers par dynastie
Le nom de la dynastie indiqué se réfère au souverain alors en place. Les héritiers peuvent appartenir à d'autres dynasties.
Les héritiers qui sont montés par la suite sur le trône sont indiqués en gras.
En dépit de la Glorieuse Révolution, les partisans de Jacques VII continuent à le reconnaître comme roi d'Écosse et ne reconnaissent pas l'Acte d'Union du 1er mai 1707 instaurant le royaume de Grande-Bretagne. La liste des héritiers des prétendants jacobites aux trônes d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande se confond jusqu'à la mort du dernier prétendant, Henri Benoît Stuart, le 13 juillet 1807.
Héritier
Parenté avec le prétendant
Devient héritier
Cesse d'être héritier
Durée
2e dans l'ordre de succession parenté avec l'héritier, dates
↑ a et bLe règne de Marguerite est cependant contesté par certains historiens. En effet, plusieurs spécialistes considèrent que le trône est vacant après la mort d'Alexandre III et que Marguerite n'est qu'une candidate à sa succession.
↑ a et bAvant son avènement au trône, Robert II d'Écosse se marie successivement avec Élisabeth Muir, puis avec Euphémie de Ross. Toutefois, le statut des enfants nés de son premier mariage est incertain, puisqu'ils voient le jour après une cérémonie de mariage célébrée en 1336, mais considérée comme non conforme d'un point de vue canonique. Ce n'est qu'après la promulgation d'une dispense papale datée du 22 novembre 1347 que le statut matrimonial du couple est régularisé et sa descendance légitimée. Afin d'éviter un conflit dynastique entre ses descendants, Robert II obtient du Parlement d'Écosse le 27 mars 1371 qu'il désigne son fils aîné Jean, comte de Carrick, comme son héritier. Deux ans plus tard, le 4 avril 1373, le Parlement publie un acte spécifiant l'ordre de succession au trône, dans lequel les descendants d'Élisabeth Muir sont placés avant ceux d'Euphémie de Ross, sans pour autant préciser si les enfants d'Élisabeth Muir sont légitimes, ni si les filles sont aptes à succéder au trône en l'absence d'un héritier mâle.
↑Au moment de la mort de Jacques IV, son épouse Marguerite Tudor est enceinte de leur dernier enfant, qui naît de manière posthume quelques mois plus tard.
↑ a et bAprès le décès de Guillaume de Danemark, duc de Gloucester, Guillaume II et Anne Stuart sont les seules personnes aptes à détenir la dignité royale en vertu de la Déclaration des droits de 1689, mais l'absence d'un héritier protestant après eux pousse le Parlement à modifier la loi afin de permettre à des protestants de conserver le trône d'Écosse. En vertu de l'Acte d'Établissement adopté en 1701, Jacques VII et ses descendants catholiques sont exclus de la succession au trône, ainsi que tout catholique pouvant prétendre à la succession. Sophie de Bohême, une nièce de Charles Ier par sa sœur Élisabeth, est alors désignée comme successeur d'Anne sur le trône, étant le plus proche parent protestant en termes de primogéniture.
↑La position de Sophie de Bohême comme héritière du trône d'Écosse est toutefois contestée par le Parlement d'Écosse. En effet, l'Acte d'Établissement de 1701 a désigné Sophie comme prochaine héritière des trônes d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande, mais le Parlement d'Écosse n'a pas lui-même légiféré dans ce sens. En septembre 1703, le Parlement vote une loi lui réservant le privilège de choisir le prochain monarque d'Écosse après Anne parmi ses parents protestants dans le cas où cette dernière mourrait sans descendance, mais qui précise que ce monarque devra être différent de celui choisi pour devenir monarque d'Angleterre, à moins que l'indépendance de l'Écosse comme un royaume séparé puisse être assurée. La sanction royale nécessaire à la légalité de cette loi est initialement refusée, avant d'être finalement accordée le 5 août 1704 après que le Parlement d'Écosse ait menacé Anne de retirer ses troupes engagées dans la Guerre de Succession d'Espagne : cette loi devient connue sous le nom d'Acte de Sécurité de 1704. Par la suite, le Parlement d'Angleterre vote l'Acte des Étrangers de 1705, qui interrompt tous les exports écossais vers l'Angleterre et les colonies anglaises et proclame que les Écossais seront traités comme des étrangers en Angleterre, ce qui laisse présager de sévères conséquences pour l'héritage de propriétés écossaises situées en Angleterre. L'Acte des Étrangers de 1705 affirme cependant que ces mesures ne seront pas appliquées si l'Acte de Sécurité de 1704 est abrogé ou si l'Écosse entre dans une union parlementaire avec l'Angleterre. Le Parlement d'Écosse approuve la seconde option et valide l'Acte d'Union, qui fait de l'Écosse l'une des parties constituantes du royaume de Grande-Bretagne créé le 1er mai 1707. L'Acte de Sécurité de 1704 est lui-même abrogé en décembre 1707.