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Le logis seigneurial de Charnières est un logis situé à Quelaines, dans le département français de la Mayenne, à 3 000 mètres à droite de la route de Nuillé-sur-Vicoin.
Désignation
Charnière, château, chapelle, bois, étang et vignes au Nord-Est et au Sud-Est (Jaillot).
Chornière; château et village (Cassini).
La Charnière (État-Major).
Les Grandes et les Petites-Charnières (Recensement).
C'est par échange que René de Charnières avait eu de Pierre du Moulinet et de Louise Charlot la seigneurie paroissiale au XVIe siècle.
Le , l'archiviste[1] de Maine-et-Loire citait leur maison comme une de celles dont le nom appartient moins encore à l'Anjou qu'à la France. La maison de Charnières était très-richement possessionnée. On lui connaissait en Anjou, Bretagne, Maine et Poitou une quarantaine de fiefs.
Chapelle
La chapelle, qui ne fut jamais décrétée, fut augmentée d'une messe par semaine, en 1512, par Jean Geslin, prêtre, qui lui légua une vigne[2].
Liste des seigneurs
Jean II de Charnières, fils de Jean de Charnières et de Marie Chalopin, marié en 1358 avec Thomasse Le Connestable, est qualifié chevalier en 1411.
Macé de Charnières, 1413, donne procuration à son fils, 1425, 1433.
Jean III de Charnières, secrétaire du roi René Ier d'Anjou, duc d'Anjou, 1443, greffier de l'Ordre du Croissant, 1450. Il épousa Catherine Auvré et, en secondes noces, Jeanne N. ; il vivait en 1483.
Gilles de Charnières, fils ou petit-fils du précédent, seigneur aussi en partie d'Azé, 1510, était mort en 1547 et Catherine de Favières, sa veuve, remariée à René Bourré, seigneur de Jarzé. Gilles de Charnières rend aveu pour « la maison principale, les cours et appartenances, » à Souvigné, 1501.
Jeanne de Charnières, fille de Jean, seigneur de Charnières et d'Alizon de Cohardy, épouse le François de Chivré, fils de Jean de Chivré et de Perrine Le Maire. En 1533, Etienne Charlot achetait de Jeanne de Saint-Severin, veuve de Charles de Rohan, la terre engagée ou saisie de Charnières, pour 9.000 ₶.
René de Charnières épousa, le , Catherine de Feschal, fille de Louis de Feschal, seigneur de Poligné ; il inclina certainement vers le protestantisme, dans lequel sa femme donna complètement. Le curé de Quelaines s'abstient de le qualifier dans la note qu'il envoie à son doyen sur la religion des nobles de sa paroisse. Il s'empresse d'acquérir les terres que les abbayes ou autres églises vendaient pour acquitter les taxes du clergé. Par ailleurs, il était chevalier de l'Ordre de Saint-Michel en 1575, et le roi, par lettres données à La Rochelle, le , défendait qu'il fût recherché ni molesté pour les actes d'hostilité qu'il pouvait avoir commis pour le bien de son parti, au cours des derniers troubles. Il fut tué le par un archer du prévôt de Château-Gontier « qu'il pressoit inconsidérément ». Le , Henri III prolongeait jusqu'au mois de mars suivant pour la dame de Charnières l'exécution de l'édit du qui défendait, sous peine de mort et de confiscation, tout culte hérétique ; lui permettant de se retirer avec ses enfants dans telle de ses maisons qu'elle voudra, sans faire aucun exercice de la nouvelle religion. Ses deux fils périrent, l'un Élie, nommé en avril 1585 gentilhomme ordinaire du roi de Navarre, au siège de Mayenne en 1590 ; l'autre, Daniel, assassiné près de sa maison de Charnières. Celui-ci était revenu au catholicisme et rentrait d'une conférence où le retour de quelques places du canton au service du roi avait été décidé.
Suzanne de Charnières, dite « la Belle de Charnières », restée fille unique, se retira au Château de Poligné, asile des huguenots, ce qui ne l'empêcha pas contre toute apparence de revenir au catholicisme ou d'y persévérer. Veuve de René du Parc, baron d'Ingrandes, qui avait été tué à la guerre de Guyenne en 1588, elle convola avec Gilles de Dampierre, qui mourut lui aussi de mort violente, tué en duel près de son château de la Chesnelière, en Normandie, avant 1613. Les meurtriers n'échappèrent à la mort, malgré de puissantes protections, qu'en quittant le pays. Suzanne de Charnières éleva ses filles dans la religion catholique, était en 1633 garde noble de son petit-fils Jean-Claude, (3e) marquis de Preaulx, issu de Claude Ier, marquis de Preaulx et de Jacquine de Dampierre, et mourut le âgée de 80 ans, « sans aucun des sentiments que donne la vieillesse, digne d'être proposée comme l'exemple des plus honnestes femmes » ; c'est le marquis de Quatrebarbes, son petit-fils, qui l'assure. Elle fut enterrée dans l'église de Quelaines.
Jean-Claude, (3e) marquis de Preaulx épousa en 1665 Françoise de Villebresme ; il habita Charnières. Ses enfants étaient, en 1697, sous la tutelle d'Antoine de Preaulx, qui demeurait au château de Gée en Berry.
'Joseph, (4e) marquis de Preaulx, marié le à Marie-Henriette de Meaulne, morte veuve 27 avril 1764, d'où : Joseph-François de Paule, mari de Renée du Tertre ; Marie, † 1762 ; Gabriel-François, † 1773 ; Alexandre-René, prêtre ; Charles-Marie, officier major des mousquetaires, 1764, colonel de dragons, 1776. Ce dernier, mort à Écuillé en 1796, laissait veuve Marie-Louise-Nicole d'Augecourt, avec onze enfants mineurs.
Joseph-François de Paule, (5e) marquis de Preaulx, qui possédait de nombreuses terres seigneuriales, habita néanmoins Charnières, et fut marié : 1° à Marguerite-Vincente des Nos ; 2° en 1754, à Renée-Catherine-Jeanne du Tertre de Sancé, fille du seigneur du Tertre de Mée et de Renée Trochon.
Charles-Marie, comte de Preaulx (1724-1796), frère du précédent, colonel de dragons, chevalier de l'ordre de Saint Louis, épousa en 1775 Nicole Oudet d'Angecourt. Ils eurent 18 enfants, dont le 13e permit d'éviter l'extinction de la famille.
Malgré une mise en vente nationale du 11 germinal an VI, la terre est restée la propriété des héritiers directs de la famille de Preaulx.
La terre est acquise en l'an XII de François Logeais et consorts par Michel Ory et Jean Guérin-Dubourg, négociants à Château-Gontier, et vendue par eux à Pierre Béchet, de Changé, an XIII.
