Louis François Jean Chabot
Louis François Jean Chabot, né le à Niort et mort le à Sansais, dans les Deux-Sèvres, est un général français de la Révolution et de l’Empire. BiographieDu gendarme de la Maison du roi au général de brigadeLouis François Jean Chabot est le fils de Jean François Chabot, avocat, et de Marie Anne Élisabeth Recape. Gendarme de la Maison du roi avec rang de lieutenant de cavalerie le , puis porte-drapeau le , il passe comme sous-lieutenant de grenadiers au régiment de Poitou en 1782. Affecté ensuite aux grenadiers royaux d’Orléans à Saintes, il commande les troupes employées à l'assèchement des marais de Rochefort. Sous-lieutenant au 1er bataillon de volontaires des Deux-Sèvres à la Révolution française, il est promu capitaine le au 15e régiment d’infanterie et prend part à la défense de Lille et au siège d’Anvers. Lieutenant-colonel à l’armée des côtes de La Rochelle le , général de brigade deux mois plus tard, il combat en Vendée où il utilise la carte de Cassini no 100 entre autres. Il se trouve aux affaires de Châtillon et de Cholet les 8 et . Général républicainIl fut longtemps en fonction dans la Mayenne. Envoyé dans ce département au commencement de janvier 1794, et adjoint au général Jean-Baptiste Beaufol pour porter le dernier coup à la Chouannerie, il reçut de Jean-Baptiste Kléber, au mois de mars, le commandement de Laval, Mayenne et Craon[1]. Dans les lettres qu'il écrit alors au Comité de Salut public pour le presser de lui envoyer des renforts, il avoue que le nombre des Chouans est plus considérable qu'on ne l'avait pensé, et qu'il est très difficile de les atteindre. Le , le conseil général de la commune de Laval lui écrit d'ordonner à ses soldats de respecter davantage les propriétés[1]. Au mois de floréal suivant, il est obligé de relâcher quarante-quatre jeunes gens des communes de Denazé, Simplé, Peuton, La Chapelle-Craonnaise, qu'il avait fait arrêter, parce qu'ils faisaient partie de la première réquisition du canton d'Athée[1]. Il assure la défense de Lorient en 1795. Au service de NapoléonIl revient à Laval où il a son quartier général, depuis le mois de février jusqu'à la fin de juillet 1796[1]. Le , la municipalité le chargea de prendre les mesures contre les prêtres qui n'avaient pas prêté le serment[1]. Devenu général de division, il est en Italie en 1796 et commande diverses places, avant de prendre part au siège de Mantoue dont il reçoit la capitulation avec Sérurier. Il part pour Corfou en qualité de gouverneur des îles Ioniennes. Il doit y capituler après une belle résistance alors qu'il n’a plus que 800 hommes à opposer à l’ennemi. On dit que Bonaparte, en apprenant la capitulation, s’écria : « mais Chabot est donc mort ? » Obligé à ne pas servir contre la Coalition, il est employé à l’armée de l’Ouest. Il est de nouveau à Laval, avec le titre de général de division, le ; le mois suivant, il envoie au ministre des renseignements sur les citoyens capables de remplir des fonctions publiques. Le , les administrateurs du département lui désignent les communes sur lesquelles il pouvait compter[1]. Il remporte une victoire à Meslay-du-Maine le contre une division de l'armée royaliste de Bourmont — qui capitule le . Il poursuit Louis de Frotté, commande la division de La Rochelle puis va servir en Italie jusqu’en 1807. Commandant d’une division en Catalogne en 1808, il se trouve aux combats de Villafranca, de Molins del Rey, au passage du Llobregat et est blessé à Hyé le . Fin de carrièreBaron de l'Empire le , il est mis à la retraite par la Restauration le . Il reçoit cependant en le commandement de la 9e division militaire à Montpellier. Napoléon, lors des Cent-Jours, lui donne le commandement de Perpignan avec mission de disperser les rassemblements royalistes du Midi, mais il n’en fait rien et accueille à son retour en France le duc d’Angoulême qui le maintient dans son commandement le . Il n’en est pas moins, quelques jours plus tard, replacé dans la position de retraite en vertu de l’ordonnance signée, la veille, par le roi. Retiré à Niort, il y est conseiller municipal. Sa tombe est visible au cimetière des Sablières de Niort. Distinctions
Armoiries
Notes et références
Voir aussiBibliographie
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