Il est l'auteur de l'attentat de Senlis, en 1789, où il tira sur la Garde nationale, tuant le commandant parmi d'autres, lors du défilé de la bénédiction des drapeaux. Il décède lynché à la suite du déclenchement volontaire de l'explosion de sa maison, au cours de son arrestation, qui causa un grand nombre de victimes.
Ce meurtre de masse de 26 personnes (dont un, à la suite de ses blessures, parmi les 42 blessés), principalement des militaires, fut longtemps inégalé en tant qu'attentat-suicide, selon Marc Sageman(en)[2].
« La volonté d’un anonyme de passer rapidement à la postérité, la violence de l’attentat, conduisant à un premier moment d’hébétude et d’incompréhension (« on n’entendait que des hurlements confus »), le mode opératoire (le guet-apens, le recours à l’explosif), l’épouvante et l’indignation des survivants, l’identité des victimes (la plupart ne sont pas impliquées dans l’événement qui a conduit Billon à se venger) et la réaction des autorités politiques (le secours public aux victimes de l’attentat), font de l’explosion de Senlis un marqueur dans l’histoire des attentats politiques. On y retrouve en effet tous les mécanismes qui distingueront les événements analysés par Karine Salomé[3] pour le XIXe siècle. »
Guillaume Mazeau, « Violence politique et transition démocratique : les attentats sous la Révolution française », dans La Révolution française, 1, 2012 (en ligne).