Louis Nicolas (militaire)
Louis Nicolas, né le à Voutré et mort le à Troyes, est un militaire et résistant français, Compagnon de la Libération. Soldat déjà expérimenté au moment où éclate la Seconde Guerre mondiale, il combat en Norvège puis décide de se rallier à la France libre. Il participe alors aux combats au Proche-Orient, en Afrique du Nord et en Italie avant de prendre part à la Libération de la France. Il participe ensuite à la guerre d'Indochine avant de quitter l'armée. BiographieJeunesse et engagementLouis Nicolas naît le 19 juin 1913 à Voutré, en Mayenne[1]. Le 29 décembre 1931, il s'engage pour trois ans au 5e régiment de chasseurs d'Afrique où il se réengage en 1934[2]. En 1937, il décide de rester à l'armée mais en s'engageant cette fois dans la Légion étrangère au sein de laquelle il est affecté au 4e régiment étranger stationné au Maroc[2]. Seconde Guerre mondialePromu caporal le 1er juin 1939 et caporal-chef le 25 septembre suivant, Louis Nicolas est détaché le 21 février 1940 au 3e régiment étranger d'infanterie pour intégrer un bataillon de marche de type montagne[2]. Regroupés au sein de la 13e demi-brigade de marche des volontaires de la Légion étrangère (13e DBMLE), les bataillons de marche de montagne quittent l'Afrique pour prendre part à la campagne de Norvège[2]. Louis Nicolas débarque en Scandinavie le 6 mai 1940 et participe à la bataille de Narvik au cours de laquelle il est blessé le 24 mai[2]. À l'issue de la campagne, la 13e DBMLE part pour la France et débarque en Bretagne le 4 juin 1940[2]. Cependant, face à l'avancée de la Wehrmacht lors de la bataille de France, l'unité rembarque et se dirige vers la Grande-Bretagne[2]. Le 29 juin, Louis Nicolas fait partie de la moitié de la 13e DBMLE se ralliant à la France libre, l'autre moitié repartant au Maroc en gardant le nom de 13e DBMLE tandis que les nouveaux résistants prennent l'appellation de 14e DBMLE[2]. Au sein de cette dernière, il prend part à l'expédition de Dakar et à la campagne d'Érythrée[1]. En décembre, l'unité qui était repartie au Maroc et dissoute et la 14e DBMLE devient la 13e demi-brigade de Légion étrangère (13e DBLE)[2]. Promu sergent le 1er mai 1941, Louis Nicolas participe à la campagne de Syrie puis est engagé dans la guerre du désert en Libye[2]. Le 28 mai 1942, au cours de la bataille de Bir Hakeim, il se distingue en détruisant deux blindés ennemis[2]. Le 8 juin suivant, sa pièce antichar ayant été touchée par un obus et ses hommes ayant été blessés, il sauve la vie de son pointeur et poursuit sa mission[3]. Pour cela, il est cité à l'ordre du corps d'armée[1]. Promu sergent-chef le 14 juillet 1942, il prend ensuite part à la campagne de Tunisie puis à la campagne d'Italie[2]. Il participe à la bataille du Garigliano lors de laquelle il s'illustre en protégeant le repli de son groupe et en étant blessé lors de cette action, ce qui lui vaut une nouvelle citation à l'ordre du corps d'armée[2]. En août 1944, il débarque en Provence et prend part à la Libération de la France[1]. En avril 1945, il se distingue à nouveau lors des combats du massif de l'Authion[2]. Après-GuerreRestant dans l'armée à l'issue du conflit, il se réengage au 1er régiment étranger d'infanterie en 1949 et participe à la guerre d'Indochine[2]. Arrivé à Saïgon le 11 avril 1950, il est blessé au combat et doit être rapatrié en Algérie le 15 juin 1951[2]. Quittant l'armée, il s'établit à Troyes où il devient hôtelier[1]. Louis Nicolas meurt le 5 septembre 1975 à Troyes où il est inhumé[1]. Décorations
Références
Voir aussiBibliographie
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