Louis RoquinLouis Roquin
Louis Roquin, né à Aulnay-sous-Bois le 23 décembre 1941 et décédé à Lasalle le 13 janvier 2024[1], est un compositeur et plasticien français. Il a développé la musique contemporaine à partir des années 1970 et a composé plus de 200 œuvres musicales. Il participe à de nombreux festivals internationaux de musique contemporaine et a reçu plusieurs prix, tels que le Grand prix Sacem en 1975, ainsi que le prix Pierre et Germaine Labolle Sacem en 1983. En parallèle, Louis Roquin s’est intéressé aux arts plastiques et a notamment créé une nouvelle forme d’expression intitulée compositions visuelles, à partir de collages, de calligraphies et de notations musicales. Il a vécu une partie de sa vie dans les Cévennes, et a poursuivi sa carrière d’artiste, se produisant en concerts et performances, exposant ses œuvres, publiant textes et partitions dans des revues et des livres. BiographieMusiqueDe 1962 à 1969, il étudie au Conservatoire national supérieur de musique de Paris (premier prix) en se perfectionnant pour devenir trompettiste professionnel et en se formant spécifiquement à deux techniques d’écriture musicale : l’harmonie et le contrepoint. Au cours de ses études, il s’immerge dans le monde de la musique : en 1969-70, il effectue deux stages importants, l’un au Groupe de recherches musicales (musique électroacoustique), l’autre avec Henri Pousseur. Il étudie notamment sous la houlette de Jean-Étienne Marie et intègre la classe de musique fondamentale appliquée à l’audiovisuel de Pierre Schaeffer. Il suit ensuite les cours de la Schola Cantorum de Paris en composition, mise en ondes et électroacoustique appliquée[2]. Titulaire du Certificat d’Aptitude aux fonctions de professeur de musique, il a enseigné et géré les œuvres pédagogiques au Conservatoire de Romainville. Louis Roquin a également fait partie du Groupe d’Études et de Réalisation Musicale (GERM) fondé par Pierre Mariétan en 1966. Influencé par les nouvelles tendances de la musique américaine contemporaine, le GERM s’appuyait sur des principes élaborés par des compositeurs tels que John Cage et Morton Feldman. L’un de ces principes les plus novateurs impliquait que l’artiste se détache de tout conditionnement (culturel, éducatif, psychologique, personnel...) et de toute subjectivité pour libérer l’élément créatif dans sa totalité, affranchir la musique de toute orientation et permettre au sonore de développer une existence propre : il ne s’agissait plus de penser la musique ou de l’écouter, mais de la laisser éclore. Ce principe a aussi déterminé l’introduction du hasard dans la musique créant une perspective aléatoire échappant au contrôle du musicien. Louis Roquin a intégré ces notions à son travail d’artiste. Compositeur et musicien reconnu, il participe depuis les années 1970 a de nombreux festivals internationaux de musique contemporaine et a reçu plusieurs prix, tels que le Grand prix Sacem en 1975 ou le prix Pierre et Germaine Labolle en 1983. Ses compositions sont régulièrement interprétées à la radio et lors de festivals. Arts plastiquesParallèlement à la musique, Louis Roquin s’est intéressé aux arts plastiques et développant une nouvelle forme d’expression, a créé des musiques visuelles à partir de collages, de calligraphies et de notations musicales. Utilisant les qualités plastiques de l’écriture musicale, il se sert notamment de la partition comme matériau fondamental de ses compositions visuelles. Depuis 1975, de nombreuses expositions collectives présentent ses œuvres. À travers les compositions visuelles réalisées par Louis Roquin, émerge l’accord entre la musique et l’écriture, le son et la lettre. Il est particulièrement fasciné par l’écriture, à la fois présentation graphique de sons et système de représentation du langage à partir de signes. Principal objet du travail plastique de Louis Roquin, l’écriture, textuelle et musicale, prend tout son sens à travers une mise en scène du signe et du son. De ce double attrait pour la musique et l’écriture, il a également développé un intérêt pour la calligraphie, dont il s’inspire souvent pour réaliser ses œuvres au pinceau et à l’encre de Chine. Il utilise aussi beaucoup le collage, à partir d’affiches de cinéma, de bandes dessinées, de cartes géographiques, de revues, etc. À la fois compositeur et plasticien, il utilise les qualités graphiques de la notation musicale comme matière picturale. Ses compositions visuelles, partitions jouables, constituent la spécificité exceptionnelle de son travail. Ces partitions sont parfois construites sur la base d'une structure graphique donnée, ou bien développent, à partir d'éléments concrets, une structure qui peut être conçue comme sonorité virtuelle[3]. FamilleIl est l'oncle du romancier français Charlie Roquin. Vie associativeEn plus de son parcours professionnel, Louis Roquin s’est impliqué dans la vie associative liée à la création artistique. Il a d’abord été responsable des Ateliers Rencontres dans le cadre du festival Musique dans la rue à Aix-en-Provence en 1975-76 avant de fonder avec Michèle Métail l’association Les Arts Contigus, qui a pour but de développer la création née de la confrontation de plusieurs modes d’expressions : arts plastiques, poésie musique, gestes, performances, installations... Différentes manifestations interdisciplinaires ont découlé de ces rencontres des genres. Louis Roquin et Michèle Métail travaillent souvent ensemble, réalisant des expositions, des performances et des livres où son, image, texte et mouvement se mêlent. Principales œuvresPrincipales œuvres musicales
Œuvres conceptuelles
Discographie
Ouvrages
Expositions personnelles
Expositions collectives
Notes et références
Liens externes
Information related to Louis Roquin |