Lungtok Gyatso (tibétain : ལུང་རྟོགས་རྒྱ་མཚོ་, Wylie : Lung-rtogs rgya-mtsho), né le à Dan Chokhor et mort le à Lhassa[1], est le 9edalaï-lama.
Biographie
Lungtok Gyatso est né à Dan Chokhor, un petit village Hor du Kham au Tibet. Le nom de son père est Tenzin Choekyong, de sa mère Dhondup Dolma[3],[4]. Reconnu comme la réincarnation de Jamphel Gyatso, 8e dalaï-lama, en 1807, il est escorté à Lhassa par le prince de Mongolie-Intérieure, Manjubazar (满珠巴咱尔 / 滿珠巴咱爾, mǎnzhūbāzáněr, zasag[5],[6], des Mongols qaracin, nommé l'année précédente ambassadeur par l'empereur Jiaqing. Il est intronisé au palais du Potala le 10 novembre 1808, d'après sa biographie[7].
Le 9e dalaï-lama reçoit ses vœux de moine novice du 7epanchen-lama, Palden Tenpai Nyima, qui lui donne son nom religieux de Lungtok Gyatso[3].
L'explorateur britannique Thomas Manning (1772–1840), qui a atteint Lhassa en 1812, a décrit sa rencontre avec le 9e dalaï-lama, âgé alors de six ans, dans des termes lyriques : « Le beau et fascinant visage du lama a absorbé toute mon attention. Il avait des manières simples et sans affectation d'un enfant prince bien instruit. Je pense que son visage était affectueusement beau. Il était d'une disposition joyeuse et heureuse. J'ai été extrêmement affecté par cet entretien avec le lama. J'aurais pu pleurer par l'étrangeté de cette sensation[9]. »
Thomas Manning rencontre aussi le 7e Demo Rinpoché et mentionne sa bienveillance à son égard[8].
Le 9e dalaï-lama meurt prématurément d'une pneumonie le , à l'âge de neuf ans[3],[8].
Le 7e Demo Rinpoché et régent du Tibet, initie la recherche de la réincarnation du 9e dalaï-lama après sa mort[8].
↑(en) Max Gordon Oidtmann(en) sous la supervision de Mark C. Elliott, « Patrons and Priests in Amdo Tibet 1791-1911 », sur Dissertation reviews, « Image: Finding of a Dalai Lama, Harvard Art Museums, Arthur M. Sackler Museum, Bequest of the Hofer Collection of the Arts of Asia, 1985.863.5. The album is undated. It likely depicts the identification of the ninth Dalai Lama in 1808. », « The recognition process, he finds, was significantly altered by the Manchu ambans and held, not at the Jokhang, but at the Potala Palace in front of an image of the Qianlong emperor »
↑ ab et cSite dalailama.com. Short Biographies of the Previous Dalai Lamas, Previous Dalai Lamas
↑ abc et dGlenn H. Mullin, Les quatorze Dalaï-Lamas (2001), préface du 14e dalaï-lama, trad. Philippe Beaudoin, Éditions du Rocher, 2004, p. 399-400
↑Mick Brown, The Dance of 17 Lives: The Incredible True Story of Tibet's 17th Karmapa, p. 28-29. (2004) Bloomsbury Publishing, New York, N.Y. (ISBN1-58234-177-X).
Glenn H. Mullin, Les quatorze Dalaï-Lamas (2001), préface du 14° Dalaï-Lama, trad. Philippe Beaudoin, Éditions du Rocher, 2004, 616 p.
Martin Brauen, Les Dalaï-lamas. Les 14 réincarnations du bodhisattva Avalokiteśvara (2005), trad. de l'all. par Jean-Daniel Pellet, Éditeur Favre, 2005, 303 p. (ISBN2828908402) et (ISBN9782828908409)
(en) William Woodville Rockhill, The Dalai-Lamas of Lhassa and their relationships with the Manchu Emperors of China, 1644-1908, Leyde, T'oung Pao, 1910, t. 11, p. 1-104.
Gaëlle Lacaze et Isabelle Charleux, « L'intronisation du IXe dalai lama vue par un prince mongol : un rouleau peint conservé à la bibliothèque de l'Institut des Hautes Etudes Chinoises », Arts asiatiques, t. 59, , p. 30-57 (DOI10.3406/arasi.2004.1514, lire en ligne)
Isabelle Charleux, Marie-Dominique Even et Gaëlle Lacaze, « Un document mongol sur l'intronisation du IXe Dalai lama », Journal asiatique, Leuven, Peeters Publishers, t. 292, nos 1-2, , p. 151-222 (présentation en ligne, lire en ligne)