LygaeoideaLygaeoidea
Les Lygaeoidea sont une super-famille d'insectes de l'ordre des Hemiptera, du sous-ordre des Heteroptera (punaises). DescriptionLes punaises de ce groupe se caractérisent par une membrane avec en général 5 veines et au maximum 1 à 2 cellules basales. On les reconnaît également à l'implantation des trichobothries abdominales, et à l'emplacement des spiracles[2],[3]. Certains ont une morphologie particulière, notamment des fémurs antérieurs très enflés (Blissidae, Pachygronthidae, etc.), une forme allongée avec de très longues pattes et antennes filiformes (Berytidae), ou des yeux et une tête très large et recourbée vers l'arrière (Geocoridae). RépartitionCette super-famille est de répartition cosmopolite. Certaines familles et sous-familles ont quant à elles des répartitions restreintes (Cryptorhamphidae limitée à l'Australie et aux Fidji, Meschiidae limitée à l'Australie et à l'Inde, par exemple)[3]. BiologieLa majorité des Lygaeoidea est phytophage, avec plusieurs familles qui se nourrissent de graines (Cymidae, Ninidae, Pachygronthidae). Certains groupes sont géophiles, c'est-à-dire restent au sol pour chercher leur nourriture (certains Oxycarenidae, la plupart des Rhyparochromidae par exemple). Certains sont prédateurs (Geocoridae), voire cleptoparasites (chez les Berytidae)[3]. Certains sont myrmécomorphes (chez les Colobathristidae et les Geocoridae tropicaux). Des couleurs aposématiques sont fréquentes chez les Lygaeinae[3]. Les Kleidocerys (Ischnorhynchinae) peuvent émettre des stridulations avec leurs ailes[3]. L'espèce Oncopeltus fasciatus (Lygaeidae, Lygaeinae) a été très étudiée. On a notamment montré qu'elle présente des cycles de vol ou reproductifs et que selon les périodes, leur énergie est dirigée soit vers le vol soit vers la ponte, lors de laquelle les muscles des ailes diminuent de volume[3]. Espèces d'importance économiqueCertaines espèces ont une importance économique, parce qu'elles se sont détournées de leurs hôtes originels pour s'adapter aux cultures intensives humaines, telles que[3] :
Au contraire, certains sont des prédateurs de pucerons ou d’œufs de papillons (Jalysus wickhami (Berytidae), certains Geocoridae) et sont donc des auxiliaires de l'agriculture[3]. SystématiqueLe groupe a été reconnu par Schilling en 1829[4], et Stål en a fait la première synthèse la plus complète en 1872[5]. Slater en a donné un catalogue en 1964[6], qui, par rapport à la conception actuelle, comprenait les Idiostolidae, mais pas les Berytidae, les Colobathristidae ni les Piesmatidae. Kumar a discuté en 1968 les relations avec les super-familles apparentées[7]. En 1995, Slater et O'Donnell ont publié une mise à jour du catalogue de Slater[8]. En 1997, Henry a profondément retravaillé la systématique dans une perspective cladistique, en choisissant, pour tenter de résoudre la paraphylie des Lygaeidae, d'élever plusieurs sous-familles au rang de famille[9]. À partir de 2018, un site présente un catalogue en ligne, Lygaeoidea Species Files[10]. Il semble que le groupe nécessite encore des études ultérieures afin de parvenir à résoudre les problèmes de paraphylie de la famille des Lygaeidae[9]. Il contient actuellement une quinzaine de familles. Les Idiostolidae en ont été retirés pour être placés dans une super-famille à part entière, les Idiostoloidea, avec la sous-famille, élevée au rang de famille, des Henicocoridae. Les Piesmatidae ont un placement disputé, soit dans les Lygaeoidea, soit dans une autre super-famille, peut-être une super-famille propre, les Piesmatoidea[3]. FossilesPlusieurs fossiles ont été trouvés dans les familles Artheneidae, Berytidae, Cymidae, Blissidae, Geocoridae, Heterogastridae, Lygaeidae, Malcidae, Pachygronthidae et Rhyparochromidae, dont le plus ancien remonte au Jurassique moyen (Bajocien-Bathonien, entre −170 et −166 millions d'années)[11].
Liste des famillesSelon Lygaeoidea Species Files (consulté le 20 octobre 2022)[10] :
Liens externes
Notes et références
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