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Maison des enfants de Moissac

La Maison des enfants de Moissac, créée à l'initiative de Robert Gamzon et située sur la commune de Moissac en Tarn-et-Garonne au 18, quai du port[1], est connue pour avoir abrité durant la Seconde Guerre mondiale près de 500 enfants juifs, des bébés comme des adolescents, tous sauvés de la déportation grâce à la complicité active de la population de Moissac et particulièrement des deux maires qui se sont alors succédé à Moissac, Roger Delthil et Louis Moles, et des artisans de la ville qui emploient en apprentissage les adolescents de la maison[2]. Elle était dirigée par Shatta et Bouli Simon, un couple d'éclaireurs israélites de France. Fin , devant l'intensification des rafles allemandes, la maison est dissoute mais tous les enfants trouvent un refuge, souvent dans les familles ou les écoles religieuses alentour ou parviennent à fuir la France occupée[2].

Certains des enfants et des jeunes animateurs de la maison de Moissac sont devenus célèbres, tels l'auteur et homme de théâtre Jean-Claude Grumberg, alors âgé de trois ans[3], le mime Marceau[2], jeune homme qui fait rire les enfants[4], Georges Lévitte qui enseigne l'hébreu et le judaïsme[4], Marianne Cohn[5] ou Gabriel Cohn-Bendit[6]. Serge Klarsfeld y passe 5 semaines en 1940[7].

L'association Ville de Justes, oubliée œuvre à garder la mémoire de la maison des enfants juifs de Moissac. En 2013, un premier colloque avait réuni plusieurs centaines de personnes, et du au [8], de nouvelles rencontres intitulées Des villes et des Justes permettent de mieux comprendre ce qui s'est passé à Moissac, mais aussi à Dieulefit et au Chambon-sur-Lignon. Sous la direction de Bernard Delpal, ces rencontres accueillent notamment Jean-Claude Grumberg et Serge et Beate Klarsfeld. Dix habitants de Moissac sont honorés comme Justes parmi les Nations : Manuel Darrac, Henriette Ducom, Jean Gainard, Alice Pelous, Alida Bourel, Henri Bourel, Pierre Bourel, Renée Bourel, Albini Ginisty et Ernestine Ginisty[9].

Références

  1. Maurice Capul, « Une maison d'enfants pendant la guerre 1939-1945 : Moissac », Empan, vol. 57, no 1,‎ , p. 20–27 (ISSN 1152-3336, DOI 10.3917/empa.057.0020, lire en ligne, consulté le )
  2. a b et c Anne Rosencher, « Shoah : le miracle oublié de Moissac », sur Marianne,
  3. « Le scénariste Jean-Claude Grumberg est revenu à Moissac », sur La Dépêche,
  4. a et b Pierre-Jean Pyrda, « Moissac. 70 ans après, Wolf l'orphelin, veut dire « merci» »,
  5. François Boulet, « Moissac pendant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945) », Bulletin de la Société archéologique et historique de Tarn-et-Garonne, sur Gallica, (consulté le ), p. 125 note 37
  6. Christophe Forcari, « Moissac, la «ville de Justes» conquise par l'extrême droite », sur Libération.fr, (consulté le )
  7. Thibault Girardet, « Déportation : Moissac célèbre ses "Justes" », sur L'Express, (consulté le )
  8. « Journées organisées par l'association « Moissac, ville des Justes oubliée » » (consulté le )
  9. « Esplanade des Justes parmi les Nations à Moissac », sur Comité français pour Yad Vashem,

Bibliographie

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Information related to Maison des enfants de Moissac

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