Marie-Jacques-François-Alexandre Asselin de VillequierMarie-Jacques-François-Alexandre Asselin de Villequier
Marie-Jacques-François-Alexandre Asselin, baron de Villequier, né le à Villequier où il est mort , est un magistrat et homme politique français, premier président de la Cour royale de Rouen et député de la Seine-Inférieure. BiographieFils de Jean François Alexandre Asselin, baron de Villequier (1708-1782), et de Marie Anne Françoise Le Cornu de Bimorel (1739-1825), baronne de Crèvecoeur, dame de La Bonneville[1], il est issu d'une ancienne famille de Normandie (on en retrouve le nom dès 1319 sur un document faisant état d'une donation au monastère de Saint-Pierre de Dampierre). Petit fils de Jacques Louis David Asselin de Villequier, conseiller du roi au Parlement de Rouen (1664-1725). Ses deux fils ont servi la France durant les campagnes d'Allemagne et un s'est illustré dans l'unité de cavalerie des Gardes du corps du roi Louis XVIII puis dans les hussards de la garde royale. L'un, Hippolyte Asselin de Villequier fut élève à l'école militaire de Saint-Cyr, capitaine au 2e régiment de carabiniers et décoré de la Légion d'honneur au grade d'officier. L'autre, Alfred Asselin de Villequier fut décoré de la Légion d'honneur au grade de chevalier. La famille Asselin de Villequier a fourni 9 conseillers au Parlement de Normandie ainsi que des présidents à mortier, l'une des charges les plus importantes de l'Ancien Régime. On retrouve également un conseiller du roi en la vicomté d'Orbec au XVIe siècle et un conseiller puis maître d'hôtel du roi en la généralité de Rouen en 1643. Un magistratEn 1779, il devient conseiller au Parlement de Rouen et conserve cette charge jusqu'à la suppression des cours de Parlement en 1790. Il est maître des requêtes de 1786 à la Révolution, conseiller d'État honoraire en 1814 et chevalier de la Légion d'honneur. Sans avoir quitté la France, il est porté comme émigré dans plusieurs départements où il est propriétaire. Arrêté comme suspect, il recouvre la liberté au 9 Thermidor et obtint sa radiation de la liste des émigrés en 1799. À la réorganisation des tribunaux, il est nommé président de chambre à la Cour de Rouen, en , et, huit mois après, premier président de la même Cour. Un législateurLe , le collège électoral du département de la Seine-Inférieure l'élit représentant à la Chambre des Cent-Jours, par 84 voix sur 98 votants. Le même collège le réélit député, sans concurrent, le , puis le . Le , c'est le dixième collège électoral de la Seine-Inférieure (Yvetot) qui l'envoie à la Chambre par 186 voix sur 268 votants et 416 inscrits, contre Édouard Lemire, qui n'obtient que 77 voix. Il siège alors parmi les modérés de la majorité. Il conserve la présidence de la Cour de Rouen jusqu'à sa mort, en 1833. DistinctionMariage et descendanceLe , il épouse à Paris, Catherine Louise Éléonore Dambray de Montigny (Rouen, paroisse Saint-Godard, 12 mars 1762 - Paris, 6 novembre 1851), fille de Jacques Henri Dambray de Montigny, seigneur d'Ouville l'Abbaye, lieutenant des vaisseaux du roi, chevalier de Saint Louis, et de Charlotte Françoise de Thère (fille de Charles-François de Thère & Marie Marguerite Rose d'Harcourt). Cette alliance fera de lui le beau-frère du chancelier Dambray. De ce mariage sont issus plusieurs enfants[3] :
Le château de Villequier-BeaumesnilAprès la mort de son père, en 1782, il fait achever la construction du château de Villequier-Beaumesnil. Le nom de Beaumesnil a été apporté du pays d'Ouche par Robert II d'Harcourt qui épousa Jeanne de Villequier à la fin du XIIIe siècle. Cette demeure est, en effet, édifiée sur l'ancien fief de Beaumesnil. Elle n'a pas souffert de la Révolution et domine un large panorama sur la vallée de la Seine. Ses descendants la vendront à la fin du second empire. Notes et références
Sources
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