Marie-Émilie RéallonMarie-Émilie Réallon
Marie-Émilie Réallon, née Marie Émilie Ouvrard le à Pons dans le département de la Charente-Maritime et morte dans le 20e arrondissement de Paris le , est une journaliste française du XXe siècle, connue pendant la Première Guerre mondiale comme l'infirmière des blessés corses. BiographieMarie Émilie Ouvrard, née le à Pons, est la fille d'André Joseph Ouvrard (né vers 1833), meunier et d'Adèle Giraudeau (née vers 1835)[1]. Elle donne des cours d'anglais dans un établissement parisien, quand elle rencontre Léon Paul Joseph Réallon (1877-1914), professeur de philosophie et de morale[2]. Ils se marient le 15 septembre 1908 dans le 18e arrondissement de Paris, elle a alors 45 ans et perdu ses deux parents[3]. En 1913, suite à la mutation de son mari au collège Paoli de Corte, le couple vient s'installer en Corse. Le 7 juillet 1914, c'est le drame : Léon Réallon meurt d'un arrêt cardiaque en se baignant dans la Restonica et elle se retrouve veuve, seule et sans enfants[4]. Les habitants de Corte l'entourent dans cette épreuve[5]. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, elle retourne à Paris et s'engage dans la Croix-Rouge française et l'Union des femmes de France. Elle devient infirmière bénévole à l'Hôpital militaire Villemin[6], qui a annexé le collège Rollin pour en en faire un hôpital complémentaire (HC VL 22)[7]. Pendant cinq ans, elle s'occupe des soldats corses blessés en traitement dans les hôpitaux, en les visitant et surtout en écrivant des « Nouvelles des Blessés Corses » dans les journaux de I’île de beauté, comme Le Petit Bastiais et Le Colombo[8]. Sa présence et ses nombreux articles lui valent le surnom « d'infirmière des blessés corses »[9]. Elle parcourt également la France et ses hôpitaux militaires à la rencontre de soldats venant de Corse[10]. Elle continue à collaborer pour de nombreux journaux pendant l'Entre-deux-guerres, comme Le Colombo, La Corse, Paris-Corse, Paris-Demain, Le Radical de Vaucluse, La Patrie, La Croix de Saintonge et d'Aunis. Marie Émilie Réallon meurt seule le à son domicile, au 215 rue des Pyrénées dans le 20e arrondissement de Paris[11]. Distinctions
Bibliographie
Références
Liens externes
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