Martin Wells KnappMartin Wells Knapp
Martin Wells Knapp (1853-1901) est un évangéliste méthodiste américain qui est à l’origine de plusieurs institutions liées au mouvement de sanctification, dont il fut l’une des personnalités les plus radicales. BiographieEnfanceMartin Wells Knapp naquit le , à Albion dans le Michigan, dans une famille d’agriculteurs très pauvres. Son père, Jared Knapp, était en même temps un diacre méthodiste qui était venu de New York pour s’installer dans le Michigan en 1836. Sa famille avait alors habité dans une simple cabane de rondins. Jared Knapp était le fils de Samuel et Abigail Knapp, de Parma, Monroe County, New York. La mère de Martin, Octavia, également une chrétienne très convaincue, était la fille de Melzar et Eunice Wells, de Sullivan, Comté de Madison, New York. Martin avait un frère, L.J. Knapp qui devint avocat à Missoula, Montana. Il avait aussi deux demi-sœurs, Mme Letta J. Conner qui mourut en 1866 et Mme R. V. Buck, épouse d’Amos Buck, de Stevensville, Montana. La santé de Jared Knapp n’étant pas bonne, les deux fils Knapp furent astreints à de nombreux travaux à la ferme. Formation et conversionBien que handicapé par une grande timidité et par le manque de moyens de ses parents, Martin Knapp put entrer au Collège méthodiste d’Albion à 17 ans, grâce aux cinquante dollars qu’avait rapporté à ses parents la vente d’un veau. Il continua bien entendu à travailler tous les étés dans la ferme familiale, tout en étudiant la nuit. Bien qu’il ait eu toujours un sentiment religieux par son éducation, il connut une expérience de conversion décisive l’âge de 19 ans, grâce à sa fiancée avec laquelle il correspondait abondamment, Lucy J. Glenn. L’influence et l’exemple de la mère de Lucy y furent apparemment pour quelque chose. Bientôt il reçut un appel à prêcher. À l’âge de 23 ans, il épousa Lucy[1]. MinistèreDès après son mariage, en 1877, il fut admis dans une carrière pastorale, la Conférence méthodiste du Michigan lui ayant attribué un "circuit". Il n’avait pas la voix de stentor qui caractérisait son père. Il était petit, malingre et timide (il mesurait 1,62 m et pesait 55 kilos) et la première impression qu’il laissait était presque toujours défavorable. Mais au cours de ce premier poste pastoral, il sut déployer suffisamment de qualités pour pouvoir au moins poursuivre sa carrière. Celle-ci connut un tournant lors de son deuxième poste, en . Il avait mené depuis longtemps une lutte indécise contre son penchant naturel à pécher. Au travers du ministère de William Taylor (en), le futur grand évêque missionnaire méthodiste, il accepta, pendant une réunion de Réveil dans l’une de ses paroisses, la "bénédiction" (ou sanctification complète) entrant ainsi de plain-pied dans le mouvement de sanctification. En 1886, Knapp publia son premier livre, Christ couronné en nous (Christ Crowned Within), vendant apparemment un certain nombre de ses meubles pour arriver à le publier. En 1887, la Conférence méthodiste du Michigan lui permit de quitter son ministère afin qu’il puisse suivre sa nouvelle vocation d’évangéliste de la sanctification. L’année suivante, depuis la cuisine de sa mère, il lança un magazine God’s Revivalist, bien entendu entièrement destiné à la promotion de la sanctification. Les années 1889-1890 furent difficiles pour Martin W. Knapp qui connut une série de problèmes de santé et d’argent. Le pire de tous se produisit le : son épouse Lucy décéda à l’issue d’une longue maladie, lui laissant deux jeunes enfants[1]. En 1892, Knapp se remaria avec Minnie C. Ferle et déménagea à Cincinnati. Dans la période qui suit, son biographe A. M. Hills le décrit comme “un petit paquet de nerfs, cerveau et cœur, vivant et brûlant pour Dieu et pour la sanctification.” Si l’on en juge d’après les fruits des neuf années qui suivent, on a en effet l’impression qu’il a été infatigable[1] :
Fin de vieDébut 1901, c’est un Knapp à la santé minée par son activité incessante qui tombe sous le coup d’une fièvre typhoïde et qui finira par l’emporter. Il poursuit son apostolat jusque sur son lit d’hôpital, s’enquérant auprès de chaque infirmière d’où elle en était sur le chemin qui mène au paradis ! Il décède le , à 48 ans, laissant derrière lui plusieurs institutions florissantes qui, chacune à sa façon, perpétuent son message et son influence[1]. Il est inhumé au cimetière de Spring Grove à Cincinnati. ŒuvresMartin Knapp fut aussi un auteur prolifique de livres, de petits traités et de cantiques. Voici ses principaux travaux :
PostéritéL’héritage légué par Martin Knapp est impressionnant à bien des égards et son message est répercuté jusqu’à ce jour au travers des multiples institutions qu’il a fondées. Cet activisme frénétique s’explique par les circonstances traversées par Martin Knapp, en particulier la division qui s’est fait jour à la fin du XIXe siècle au sein du mouvement de sanctification « entre les traditionalistes qui restaient fidèles à leur église d’origine et les radicaux qui voulaient former de nouvelles organisations soutenant explicitement des courants théologiques nouveaux tels que le retour imminent du Christ ou le don de guérison. Martin Knapp était le personnage central de cette tendance. Tandis que les modérés du mouvement de sanctification regroupés au sein de l’Association nationale de la Sanctification (National Holiness Association ou NHA) menaient un combat sur deux fronts (contre les libéraux et contre les fanatiques), Martin Knapp se concentrait son attention sur les modérés qu’il estimait trop dépendants de textes humains de faible valeur tels que les Actes des apôtres. Les premiers centres de diffusion des credos radicaux furent God’s Bible School à Cincinnati et les enseignements des pasteurs de Chicago E. L. Harvey et Duke Farson[2] ». Notes et références
BibliographieEn anglais
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