Fille d'un libraire-éditeur[3] et d'une institutrice, Mercédès Brare fait ses premiers pas au théâtre à l'âge de 20 ans[4] sans que l'on sache quelle a été sa formation.
Parallèlement à sa carrière théâtrale, elle crée avec son mari le comédien et dessinateur Raoul Torlet dit Lorett (1878-1958)[5], un cours privé de diction et de déclamation rue du Pont-Louis-Philippe. Après avoir commencé sur des scènes importantes de la capitale, sa carrière va se faire plus confidentielle à partir des années 1930 avec des engagements au cinéma et à la radio. Sa dernière apparition sur scène remonte en , date à laquelle elle obtient un rôle dans une pièce de Jean Anouilh au théâtre de la Michodière. Pendant l'Occupation, elle et son mari se replient dans la campagne normande à La Haye-Pesnel où leur fils Jules[6] s'est établi comme facteur rural. Pendant quatre ans, interrompus seulement par quelques rares tournages, elle va consacrer son temps à l'écriture de poèmes et de courtes pièces de théâtre qu'elle publiera sur place après la guerre.
À partir de son retour définitif à Paris et jusqu'à sa mort à l'hôpital Saint-Louis à l'âge de 86 ans, Mercédès Brare n'apparaîtra plus désormais que dans de petits rôles au cinéma. On la verra une dernière fois à l'écran dans un film de Raymond Leboursier qui sortira dans les salles en .
↑Acte de décès n° 316 (vue 3/31). Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 10ème arrondissement, registre des décès de 1967.
↑Jules Brare (1826-1902) tenait boutique au 6, place Saint-Michel à l'emplacement actuel de la librairie Gibert Jeune. C'est à cette adresse qu'est née sa fille Mercédès. Jules Brare était officier d'Académie (1887) et officier de l'Instruction publique (1897).