Ce sont des bacilles à Gram négatif, aérobies, non sporulantes. Les colonies sur gélose Chapman sont circulaires, opaques et mesurent 2 à 4 mm de diamètre en trois à cinq jours à 28°C. La température maximale de croissance est de 40°C pour la plupart des souches. Ces bactéries sont capables de se développer sur des milieux minimaux, peuvent généralement tolérer 2% (pt/vol) de NaCl et se développent à des pH de 5,0 à 10,0. Elles sont résistantes à l'acide nalidixique, à la carbénicilline, au chloramphénicol et au triméthoprime-sulfaméthoxazole et sont capables d'assimiler jusqu'à 73 composés comme seules sources de carbone. La teneur en G + C de l'ADN varie de 63 à 64 %[1].
Systématique
Le nom correct complet (avec auteur) de ce taxon est Mesorhizobium ciceri (Nour et al. 1994) Jarvis et al. 1997[2]. L'espèce a été initialement décrite en 1994 sous le basionymeRhizobium ciceri Nour et al. 1994. L'épithète spécifiqueciceri signifie « de Cicer », nom du genre biologique du Pois chiche (Cicer arietinum)[1]. L'espèce a été déplacée en 1997 dans le nouveau genre Mesorhizobium[3].
Utilisation
Certaines souches de Mesorhizobium ciceri peuvent être des inoculants efficaces pour la croissance et l'amélioration du rendement du Pois chiche[4],[5]. Les pesticides inhibent la croissance, perturbent la morphologie et réduisent la perméabilité et la capacité de production d'antioxydants de ces bactéries[6]. Cependant, la capacité à supporter des concentrations plus élevées de fongicides, à sécréter des modulateurs de croissance des plantes même sous la pression des fongicides, et les caractéristiques inhérentes à la réduction du niveau de proline et des enzymes de défense des plantes font de M. ciceri un excellent choix pour augmenter la production sûre du Pois chiche même dans les sols contaminés par les fongicides[7].
Notes et références
↑ a et b(en) Sarah M. Nour, Maria P. Fernandez, Philippe Normand et Jean-Claude Cleyet-Marel, « Rhizobium ciceri sp. nov., Consisting of Strains That Nodulate Chickpeas (Cicer arietinum L.) », International Journal of Systematic and Evolutionary Microbiology, vol. 44, no 3, , p. 511–522 (ISSN1466-5034, DOI10.1099/00207713-44-3-511, lire en ligne, consulté le )
↑(en) B. D. W. Jarvis, P. Van Berkum, W. X. Chen et S. M. Nour, « Transfer of Rhizobium loti, Rhizobium huakuii, Rhizobium ciceri, Rhizobium mediterraneum, and Rhizobium tianshanense to Mesorhizobium gen. nov. », International Journal of Systematic and Evolutionary Microbiology, vol. 47, no 3, , p. 895–898 (ISSN1466-5034, DOI10.1099/00207713-47-3-895, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Ram Prakash Pandey, Alok Kumar Srivastava, Vijai Kumar Gupta, Anthonia O’Donovan et Pramod Wasudeo Ramteke, « Enhanced yield of diverse varieties of chickpea (Cicer arietinum L.) by different isolates of Mesorhizobium ciceri », Environmental Sustainability, Springer Science+Business Media, vol. 1, no 4, , p. 425-435 (ISSN2523-8922, DOI10.1007/S42398-018-00039-9).
↑(en) Yvette Hill, Elena Colombi, Emma Bonello et Timothy Haskett, « Evolution of Diverse Effective N2-Fixing Microsymbionts of Cicer arietinum following Horizontal Transfer of the Mesorhizobium ciceri CC1192 Symbiosis Integrative and Conjugative Element », Applied and Environmental Microbiology, vol. 87, no 5, , e02558–20 (PMID33355157, PMCIDPMC8090884, DOI10.1128/AEM.02558-20, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Mohammad Shahid, Almas Zaidi et Mohd. Saghir Khan, « Modulations in growth, structure, cell viability and antioxidant enzyme of a nodule bacterium Mesorhizobium ciceri induced by pesticides », Environment, Development and Sustainability, vol. 23, no 3, , p. 4103–4119 (ISSN1573-2975, DOI10.1007/s10668-020-00758-2, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Mohammad Shahid, Mohammad Saghir Khan, Asad Syed et Najat Marraiki, « Mesorhizobium ciceri as biological tool for improving physiological, biochemical and antioxidant state of Cicer aritienum (L.) under fungicide stress », Scientific Reports, vol. 11, no 1, , p. 9655 (ISSN2045-2322, DOI10.1038/s41598-021-89103-9, lire en ligne, consulté le )