Michel Saint-DenisMichel Saint-Denis
Michel Saint-Denis dit « Jacques Duchesne » durant la Seconde Guerre mondiale, né le à Beauvais et mort le à Londres, est un acteur, metteur en scène, directeur de théâtre et professeur d'art dramatique français. BiographieNeveu de Jacques Copeau, fondateur de Théâtre du Vieux Colombier, Michel Saint-Denis rejoint la troupe de son oncle en 1919. Secrétaire général du théâtre, il devient le bras-droit de Copeau. Il le suit à Pernand-Vergelesses en 1924, et dirige la troupe des Copiaus, qui devient en 1929, la Compagnie des Quinze à Paris. Il acquiert une dimension internationale, diffusant les idées de rénovation théâtrale de son oncle en Europe. La Compagnie des Quinze s'installe au Théâtre du Vieux Colombier, en 1930. Elle engage André Barsacq[2] qui conçoit et réalise un nouveau dispositif scénique, puis des décors et des costumes pour plusieurs spectacles. Elle s'adjoint le dramaturge André Obey comme auteur principal. Michel Saint-Denis et sa Compagnie donnent des spectacles à Paris (au Vieux-Colombier de 1930 à 1932, puis au Théâtre de l'Atelier entre 1932 et 1934) et dans de nombreuses villes européennes, en particulier Londres et Bruxelles. La Compagnie présente :
La troupe comprend en ses débuts une partie des anciens Copiaus : Suzanne Bing, Marguerite Cavadaski, Marie-Hélène Dasté, Marie-Madeleine Gautier (compagne de Saint-Denis) Auguste Boverio, Jean Dasté, Aman Maistre, Suzanne Saint-Denis (soeur de Saint-Denis et épouse de Maistre) et Jean Villard. Elle fait aussi appel à des comédiens extérieurs aux Copiaus à l'occasion de certains spectacles : Pierre Fresnay, Génica Athanasiou, Sylvain Itkine ou Sylvia Bataille par exemple. Après la tournée de 1935 à Bruxelles et Londres, la troupe a perdu sa mécène et doit trouver un théâtre attitré. Jean Giono propose à Saint-Denis de venir s'installer à Aix-en-Provence. Le projet démarre mal et Saint-Denis décide de dissoudre la troupe et de partir outre-Manche, avec quelques élèves. Il fonde à Londres une école d'art dramatique, le London Theatre Studio, où il mêle l'héritage de Copeau et les travaux de Stanislavski, et met en scène des auteurs russes tel que Tchekhov. Il croise Alec Guinness, Peter Ustinov, Michael Redgrave, John Gielgud et Laurence Olivier. Il codirige également à cette époque le Royal Shakespeare Company. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il dirige Radio Londres (équipe française de la BBC) sous le pseudonyme de Jacques Duchesne, en souvenir du Père Duchesne du temps de la Révolution Française. Il anime la chronique quotidienne Les Français parlent aux Français (1940-1944). Il aide aussi Winston Churchill à rédiger le discours qu'il adresse aux français le 21 octobre 1940[3]. En 1947, il fonde l’Old Vic Theatre Centre, qu'il dirige jusqu'à sa fermeture en 1952. Il revient donc en France pour succéder en 1953 à André Clavé à la tête du Centre dramatique de l'Est à Colmar, transféré à Strasbourg l'année suivante, où il crée l'École supérieure d'art dramatique (TNS), qu'il animera jusqu'en 1957. Il est aussi conseiller à la Comédie-Française. Il se retire en 1957. En 1958-1959, il participe à la conception de l’École nationale de théâtre du Canada à Montréal, puis il collabore, en 1960, à la création de la Juilliard Drama Division, au cœur du Lincoln Center de New York, où il enseigne, et dont il reste le consultant-directeur conseil jusqu’en 1969. Membre de l’Institut International du Théâtre, il participe à de nombreux colloques sur la formation d’acteur dans différents pays. Il publie en 1960 Theatre, The rediscovery of style, avec une préface de Laurence Olivier. En 1962, il accepte pour trois ans la codirection de la Royal Shakespeare Company, avec Peter Brook et Peter Hall : il y crée un studio de formation et de recherche dramatique. Il meurt à Londres le : d’importants hommages lui furent rendus dans le monde culturel anglo-saxon.[réf. nécessaire] Metteur en scène
Notes et références
Sources
Liens externes
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