Michel Sokolnicki
Michał Sokolnicki, né le à Poznan et mort le 23 ou à Varsovie, est un vétéran des guerres pour l'indépendance de la Pologne et général polonais dans l'armée napoléonienne. République des Deux NationsNé dans une famille noble de Pologne[1], Michał Sokolnicki entre en 1777 à l'Académie du corps des cadets de la noblesse de Varsovie[2] et en sort en 1780[1]. Il suit ensuite une carrière d'officier dans l'armée de la république des Deux Nations, il est lieutenant-colonel en 1789[2]. Après avoir commandé l'école du génie à Wilna[1],[2], il prend la tête d'un régiment d'insurgés lors de l'insurrection de Kościuszko[1]. Fait prisonnier en 1794, il est emmené en captivité à Saint-Pétersbourg l'année suivante[2]. Libéré en 1796 en même temps que Tadeusz Kościuszko, il passe en France. Révolution française et début de l'EmpireD'abord chargé de mission en Pologne par le Directoire[2], il prend en 1797 un commandement comme chef de brigade dans la légion polonaise. En 1799, il commande l'infanterie de la légion du Danube de Karol Kniaziewicz et combat à Hohenlinden le [2]. Le , promu général de brigade à titre provisoire par Murat[2], il s'embarque avec la légion polonaise pour Saint-Domingue[1]. Rentré en France, il est mis à la retraite le , comme colonel[2] mais reprend du service en Italie dès 1805. Passé à la Grande Armée, il y fait la campagne de Prusse et de Pologne, est nommé général de brigade en et assiste au siège de Dantzig du au [2]. Grand-duché de VarsovieAprès la création du grand-duché de Varsovie, le général Sokolnicki prend la tête de la cavalerie de la 3e légion polonaise, puis passe au service du grand-duché en [2]. Pendant la Cinquième Coalition, il défend à la tête de 5 000 hommes la place de Sandomierz[3]. Attaqué en juin par l'archiduc Ferdinand à la tête de 13 000 hommes[3], il mène une valeureuse défense[1] mais doit capituler. Commandant de Cracovie puis à Radom, il est fait général de division le , puis mis à la retraite le [2]. Premier EmpireLe , Michał Sokolnicki est admis au service de la France comme général de brigade attaché à l'état-major de l'empereur[2]. Il y est chargé du service de renseignement[1] dans les territoires lituaniens que la Grande Armée traverse au début de la campagne de Russie[4] mais aussi de la désinformation et de la contre-propagande[1]. Toujours membre du petit quartier impérial[5], il est blessé à la bataille de la Moskowa le [2],[4], mais participe aux batailles de Maloyaroslavets le , et de la Bérézina du 26 au [4]. Le , il est présent à Lützen, et le soir même il est envoyé en Pologne par l'Empereur. Il participe à la deuxième partie de la campagne de Saxe à la tête de la 7e division de cavalerie légère, rattachée au 4e corps de cavalerie du général Kellermann[6]. Il se distingue à Leipzig du 16 au et rejoint la France avec les restes de l'armée française[4]. En 1814, il commande la 3e compagnie des gardes d'honneur polonais[2] et participe à la bataille de Paris les 30 et . À la tête de sa compagnie et des élèves de l'École polytechnique[1], il défend les Buttes-Chaumont[4]. Royaume du CongrèsEn , après l'abdication de Napoléon Ier, le général Sokolnicki rentre en Pologne et passe au service du royaume du Congrès comme général de division de 2e classe[2]. Admis à la retraite, il décède des suites d'une chute de cheval le [2]. DistinctionsLe général Sokolnicki est officier de la Légion d'honneur (1809)[7] et chevalier de l'ordre militaire du grand-duché de Varsovie[2]. Notes et références
Voir aussiBibliographie
Liens externes
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