Elle a été la première femme ingénieure-conseil au Québec[4].
Biographie
Michèle Thibodeau-DeGuire est l'aînée d'une famille de 4 enfants[5]. Elle reçoit son diplôme du Couvent Sacré-Coeur en 1957. Alors qu'elle a 17 ans, son père, architecte, l'encourage à s'inscrire à l'École polytechnique[6],[7]. Elle devient la première femme diplômée en génie civil de l'École polytechnique de Montréal en 1963[8],[9]. Elle a été présidente de l'Association des diplômés de Polytechnique (ADP) en 1977[10].
En 1963, elle est ingénieure en structures chez Lalonde Girouard Letendre. En 1975, elle devient ingénieure-conseil chez Francis Boulva et associés[8]. Elle travaille notamment sur la construction des murs et ponts sur l'autoroute Décarie[11],[5],[10].
De 1982 à 1984, elle est déléguée générale du Québec à Boston[8]. Elle est la première femme à occuper un poste de déléguée générale du Québec à l'étranger[12].
Puis en 1985, elle rejoint l'École polytechnique de Montréal, d'abord en qualité d'adjointe du président, puis un an plus tard (1986) en tant que directrice des relations publiques[8]. En , elle est responsable de la communication de l'établissement lorsqu'éclate la tuerie de l'École polytechnique de Montréal[5].
D' au , elle est présidente et directrice générale de Centraide du Grand-Montréal[8]. Elle est à l'origine, entre autres, du projet 1, 2, 3, GO destiné à venir en aide aux enfants des quartiers défavorisés[1]. Sous sa direction, les sommes recueillies sont passées de 23 à 58,7 millions, principalement en faisant passer le nombre de grands donateurs (donations de plus de $1000) de 300 à 8000[11]. En 2013, Centraide du Grand Montréal crée le prix Michèle-Thibodeau-DeGuire, en son honneur[1],[13].
En , elle succède à Bernard Lamarre au poste de présidente du conseil d'administration de la Corporation de l'École polytechnique de Montréal[2],[3]. Elle devient la première femme à occuper cette fonction[8].
Vie privée
Michèle Thibodeau-DeGuire a épousé Pierre-André DeGuire (1940-2018) en 1963. Ils ont eu deux enfants : Caroline (1970) et Bernard (1972).
↑Florès, Catherine, « Michèle Thibodeau-Deguire, une femme de cœur et de tête à la présidence de Polytechnique », Poly, vol. 10, no 1, , p. 6-7 (ISSN1712-3852, lire en ligne)