Miguel de Bragança (1878-1923)Miguel de Bragança
dom Miguel de Bragança.
Miguel de Bragança, né à Reichenau an der Rax, en Autriche-Hongrie le et mort le [1], est un membre de la famille de Bragance et prétendant au titre de duc de Viseu. Il est le plus âgé des enfants du prétendant miguéliste au trône du Portugal, Miguel de Bragança. Il épouse une héritière américaine en 1909, dont il a trois enfants. Son père et lui renoncent au trône en 1920, pour favoriser l'union d'une partie des monarchistes portugais. BiographieJeunesseMiguel de Bragança est le fils aîné et héritier du prétendant miguéliste au trône de Portugal, Michel de Bragance, et de sa première épouse, la princesse Élisabeth von Thurn und Taxis et en ligne maternelle, un neveu de l'impératrice d'Autriche, de l'ex-reine des Deux-Siciles, de la duchesse d'Alençon et un cousin germain de la reine des Belges et de la princesse royale de Bavière. Le père de Miguel est le chef de la branche cadette des Bragance (qui devient aînée en 1891), exilée en vertu de la loi portugaise de bannissement de 1834[2] et de la constitution de 1838, ce qui est dû à ce que, en 1828, son grand-père Michel a usurpé le trône de Portugal qui revenait à sa nièce, la reine Marie II. Il a régné comme roi jusqu'en 1834, date de la restauration de Marie II. Sa mère meurt à l'âge de 21 ans après avoir donné le jour à son troisième enfant. Comme son père, Miguel embrasse une carrière militaire et sert dans un régiment de cavalerie du royaume de Saxe. Le , alors que Miguel roule vers la ville dans un phaéton après avoir assisté à un dîner dans une maison de campagne, sa voiture est happée par les roues de la voiture du prince Albert de Saxe, le fils du prince Georges, et le neveu du roi régnant Albert. La collision est si violente que la voiture du prince Albert verse dans le fossé. Le prince Albert meurt quelques heures après. Parce qu'il ne peut être déterminé si l'accident était intentionnel Miguel échappe à la cour martiale, mais il est forcé de renoncer à son commandement dans l'armée et doit quitter le pays[3]. Un an plus tard, il provoque une nouvelle controverse quand il est établi que, pendant que le roi Charles Ier rendait visite au Royaume-Uni, Miguel est entré au Portugal pour aider un soulèvement contre le roi. Lorsque cela est découvert, il devient effectivement un paria[4]. Mariage et descendanceLe , à Londres, Miguel annonce ses fiançailles avec l'héritière américaine, Anita Stewart, fille de William Rhinelander Stewart et Annie McKee Armstrong[5]. Après que ses parents eurent divorcé, en , sa mère épouse le multimillionnaire James Henry Smith[6]. Miguel et Anita Stewart se marient au château de Tulloc[7]près de Dingwall en Écosse le [1]. La cérémonie religieuse a lieu dans la chapelle catholique Saint-Laurent, à Dingwall. Les époux sont unis par l'évêque catholique d'Aberdeen, Mgr Aeneas Chisholm (en), qui lit la bénédiction du pape[8] et rappela qu'en 1336 [sic] le roi Jean Ier de Portugal était venu en Écosse se marier avec Philippa de Lancastre[9]. Ce mariage n'empêche pas à Miguel de garder son rang théorique dans l'ordre de succession — théorique, car les descendants de Michel Ier sont déjà privés de leurs droits de succession au trône — car la notion de mariage morganatique n'existe pas dans la loi et la coutume portugaise[10]. Juste avant le mariage, Anita Stewart est titrée princesse de Bragance par l'empereur d'Autriche, François-Joseph[11]. C'est le premier mariage royal en Écosse depuis l'époque des Stuart[12]. De leur mariage Miguel et sa femme ont trois enfants, Isabel "Nadejda", John et Miguel[1]. Les enfants, nés « princesse et princes de Bragance », sont infante et infants de Portugal pour les miguelistes jusqu'en 1920, lorsque le prince Miguel renonce à ses droits dynastiques, pour lui et ses descendants[13]. Enfants
Dernières annéesPeu de temps avant son mariage, Miguel est assigné en justice par un syndicat qui lui avait prêté de l'argent quelques années avant alors qu'il avait des difficultés financières. Après avoir promis de rembourser le syndicat par un cinquième de toute la dot, il peut contracter le mariage. Par la suite, il essaie de rembourser son emprunt[16] et bien qu'il ait payé la majorité de ses créanciers, certains restent mécontents et font saisir ses meubles et divers biens qui sont vendus aux enchères[17]. Après son mariage Miguel est gratifié du titre de courtoisie de « duc de Viseu » par son père, mais ce titre n'est pas reconnu par le roi Manuel II, qui estime être le seul à pouvoir l'octroyer[18]. En 1911-1912, Miguel participe aux soulèvements pro-monarchistes conduits par Henrique Mitchell de Paiva Couceiro, dans une tentative infructueuse de renverser la Première République[19]. Il est aussi très actif dans la collecte de fonds pour financer ces soulèvements[20]. Plus tard, Miguel trouve du travail à Londres où il est employé comme courtier par la firme Basil Montgomery, Fitzgerald & co[18]. Bien que forcé de démissionner de l'armée portugaise, il retourne servir dans le corps motorisé de l'armée allemande pendant la Première Guerre mondiale, atteignant le rang de capitaine[21]. Après l'échec du soulèvement royaliste de 1919 (appelé « monarchie du Nord »), les royalistes de l'Intégralisme lusitanien cessent de soutenir l'ancien roi Manuel II et concluent avec les miguelistes du Parti légitimiste, l'accord de Bronnbach[22] : les intégralistes se rallient à la branche migueliste des Bragance, à la condition que le duc de Bragance et son fils aîné, le duc de Viseu, renoncent à leurs droits en faveur du jeune Édouard de Bragance (demi-frère du duc de Viseu, et troisième fils du duc de Bragance). En effet, les intégralistes ne voulaient pas[23] de « Michel II » et de son fils aîné, qui avaient soutenu les Empires centraux (ils avaient servi, les uns dans l'armée autrichienne — « Michel II » était Feldmarschall-Leutnant, et son deuxième fils, François-Joseph (pt) (1879-1919), était filleul de l'empereur éponyme —, l'autre — le fils aîné, Michel, « duc de Viseu » — dans l'armée allemande comme capitaine[24]) pendant la Première Guerre mondiale. Des représentants des deux mouvements monarchistes furent reçus[25] le au château de Bronnbach (dans l'ancien grand-duché de Bade), par le prétendant migueliste, son épouse et leur héritier. Le , Miguel de Bragance, « duc de Viseu », renonça[26], pour lui-même et ses descendants, à ses « droits » de succession au trône. Son père y renonça aussi, dix jours plus tard. Pour les légitimistes et pour les intégralistes, Édouard de Bragance (Duarte Nuno de Bragança) devenait le nouveau prétendant, sous le nom d'« Édouard II ». Plus tard, Miguel de Bragance s'établit à New York, où il vend de l'assurance-vie (« Royal Prince Sells Life Insurance Here. » - p. 1 du New York Times daté du ), avant d'y mourir d'une pneumonie contractée à la suite d'une grippe[27], le . Ascendance
Titulature
Voir aussiRéférences
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