Le moteur TU est un moteur thermique automobile à combustion interne, quatre temps, avec quatre cylindres en ligne et huit soupapes actionnées par l'arbre à cames via les culbuteurs, à distribution par courroie crantée, à bloc en aluminium ou fonte et culasse en aluminium, refroidi par eau, doté d'un vilebrequin cinq paliers, conçu et fabriqué par la Française de mécanique pour le groupe PSA et utilisé par les voitures de marque Peugeot, Citroën, Nissan (Micra), Rover (Rover 114 D) et Proton (Proton Tiara). Ce moteur existe en versions huit et seize soupapes. Sa variante Diesel est dite TUD. Les versions avec blocs en aluminium sont dotées de chemises amovibles, sur les versions avec blocs en fonte les cylindres sont alésés directement dans le bloc.
La puissance des moteurs TU varie de 40 à 125ch (hors versions de compétition).
Le moteur TU ayant fait ses preuves dans la petite AX, il fut placé sous plusieurs capots Peugeot, comme certains modèles de 205, 206, 106 et 306. Le moteur TU est une évolution du moteur X. Il est disponible en version essence (TU) et Diesel (TUD). Les cylindrées disponibles en essence sont de 954, 1 124, 1 294, 1 360 et 1 587 cm3, et en Diesel de 1 360 et 1 527 cm3. Le sens de rotation de ce moteur est horaire (côté distribution).
À l'origine, ce moteur avait un bloc en aluminium avec des chemises amovibles. À partir de 1991 au lancement de la Peugeot 106, ce moteur est également disponible avec un bloc en fonte non chemisé, il est nommé « moteur TUF ».
Le jeudi , la Française de mécanique a produit le tout dernier « moteur TU » de l'histoire. En 28 ans, 15 610 192 moteurs fabriqués.
Chaque version de la famille TU est désignée par un type précis, ainsi que par un code à trois caractères associé à ce type (ce code est indiqué sur une plaque rivetée sur le bloc moteur). Exemple : TU3MC (KDX).
Ce type renseigne sur :
Le carburant utilisé, indiqué par les deux ou trois premières lettres : TU (essence) ou TUD (Diesel).
La cylindrée, indiquée par le premier chiffre reprenant le chiffre des centaines de la cylindrée réelle : TU3 indique donc moteur essence de 1 360 cm3.
Les éventuel(le)s lettres ou chiffres figurant à la suite de ces trois ou quatre caractères donnent des indications supplémentaires :
F indique que le bloc moteur est en fonte (en aluminium sinon).
A désigne une évolution (A pour "Amélioré") d'un moteur précédent.
S désigne une version sportive à la puissance majorée par rapport au moteur de base.
M indique que l'alimentation s'effectue par injection électronique monopoint (un seul injecteur).
J indique que l'alimentation s'effectue par injection électronique multipoint (quatre injecteurs, soit un par cylindre). Suivi d'un 2 ("J2"), il indique la présence de deux soupapes par cylindre ; suivi d'un 4 ("J4" ou "JP4"), il indique la présence de quatre soupapes par cylindre.
C indique que l'allumage est de type statique (évolution d'un moteur existant). Suivi d'un P, il indique la présence d'un carburateur piloté (CP) : c'est un dispositif de dépollution se composant d'une thermistance informant un boitier électronique qui agit sur une électrovanne, complété d'un catalyseur avec sonde à oxygène (sonde lambda).
K ou /K indique l'absence de catalyseur. C'est une mention facultative.
Z ou /Z indique la présence d'un catalyseur. C'est une mention facultative.
2 ou .2 indique la présence d'un carburateur double corps.
4 ou .4 indique la présence de deux carburateurs double corps.
Versions Essence
TU9
Ce TU de 954 cm3 est celui de plus faible cylindrée. Son alésage est de 70 mm et sa course de 62 mm. Il existe en cinq versions. Sa puissance maximale est de 40 ch (29 kW), 45 ch (33 kW) ou 50 ch (37 kW) depuis 1992, avec l'adoption de l'injection électronique et d'un catalyseur. Il équipe les versions d'entrée de gamme de la Citroën AX, de la Peugeot 205, de la Peugeot 106 et de la Citroën Saxo. La production a été stoppée sur les Citroën Saxo et les Peugeot 106 avec l'entrée en vigueur de la norme européenne d'émission Euro 3 le .
Le TU1 a une cylindrée de 1 124 cm3, avec un alésage de 72 mm et une course de 69 mm. La puissance est initialement de 55 ch (40,5 kW), mais elle a été montée à 60 ch (44 kW) en 1992, en adoptant l'injection électronique et un pot catalytique. L'introduction de l'injection multipoint a permis l'adoption de la norme Euro 3, mais la puissance est restée la même (bien qu'il y ait eu une petite augmentation du couple). Ce moteur est en 2009 l'entrée de gamme sur les Citroën C2, C3 et Peugeot 206.
Le TU24 a une cylindrée de 1 294 cm3, avec un alésage de 75 mm et une course de 73,2 mm. La puissance initiale est de 95 ch (70 kW), motorisant la Citroën AX Sport, mais une version légèrement plus puissante motorise la Peugeot 205 Rallye grâce à des buses de carburateurs plus grosses de 2 mm et des pipes d'admission plus droite.
Type (code)
Puissance max
Notes
Modèles équipés (marchés)
TU24
95 ch (70 kW)
Deux carburateurs double corps Weber 40DCOM 8-9 avec buses de 32 mm. Circuit principal : 115 F68 140. Circuit de ralenti 58F28. Circuit starter 40F9 130. Arbre à cames à petits paliers
Deux carburateurs double corps Weber 40DCOM 10-11 avec buses de 34 mm. Circuit principal : 145 F68 190. Circuit de ralenti 58F21. Circuit de starter 50F9 150. Arbre à cames à petits paliers.
Le TU2(J2/Z) a une cylindrée de 1 294 cm3, avec un alésage de 75 mm et une course de 73,2 mm. La puissance initiale est de 98 ch (72 kW). Il a été créé en 1993 pour la Peugeot 106 Rallye phase 1 uniquement, avec l'utilisation de l'injection électronique Magnetti Marelli et un pot catalytique.
Le TU2J2 reprend "l'esprit" du TU24, c'est-à-dire un bloc moteur léger (aluminium) et une cylindrée 1 294 cm3 pour rentrer dans la classe FIA "N1" de l'époque (cylindrée < 1 300 cm3).
Il se différencie en outre du TU24 par :
Hauteur de bloc différente (TU24 : 187 mm / TU2J2 : 207 mm) ;
Le TU3 a une cylindrée de 1 360 cm3, avec un alésage de 75 mm et une course de 77 mm. Ce moteur est l'un des plus utilisés dans le groupe PSA. À ses débuts, il était disponible avec un carburateur simple ou double corps. L'injection électronique est introduite en 1990 pour la Citroën AX GTI et la Peugeot 106 XSi (en ): il est capable de délivrer une puissance de 100 ch (73,5 kW) à 6 800 tr/min (94 ch à 6 600 tr/min dès 1993). Les versions à carburateur ont cédé leur place en 1992 aux versions à injection électronique, tandis que les versions sports ont été arrêtées en 1996.
À noter qu'il existe aussi un moteur TU3JP4 (1 360 cm3, 16 soupapes, 90 ch, Injection électronique), mais pour des questions d'harmonisation de la gamme des noms de moteur (à l'époque l'entrée des moteurs EP), celui-ci s'appelle un ET3 J4, et été proposé notamment dans les Peugeot 206, 207, 307, 1007 et Citroën C2, C3 stop&start et C4.
TU5
Le TU5 a une cylindrée de 1 587 cm3, avec un alésage de 78,5 mm dans un bloc en fonte et une course de 82 mm. Il apparait en sur la Peugeot 306.
Il prend le relais du moteur XU5 de 1 580 cm3 mais ne le remplace dans aucun véhicule existant, car tous les modèles équipés du XU5 le conservent jusqu'à leur fin de production sans jamais recevoir le TU5 (exemples : 205, 309, 405, ZX notamment).
Type (code)
Puissance max
Notes
Modèles équipés (marchés)
TU5 JP
(NFZ)
90 ch
injection, pot catalytique, 1 sonde lambda, dépollution L3 (Euro 2)
Le TU5JP4 sert de base à ce nouveau type qui équipe principalement les véhicules destinés aux marchés émergents, il dispose de nouveaux arbres à cames et d’un calage variable de l’admission VVT.
Type (code)
Puissance max
Notes
Modèles équipés (marchés)
EC5
(NFP)
115 ch
16 soupapes, pot catalytique, 2 sondes lambda, dépollution Euro 5