La municipalité de Johannesburg ou municipalité métropolitaine de la ville de Johannesburg (City of Johannesburg Metropolitan Municipality en anglais) est une municipalité métropolitaine en Afrique du Sud, gérant la ville de Johannesburg, ses faubourgs et sa banlieue. La municipalité compte 4 434 827 habitants selon le dernier recensement effectué en 2011.
Constituants et démographie de la municipalité de Johannesbourg
Selon le recensement de 2011[41], la métropole de Johannesburg compte 4 434 827 résidents, principalement issus des communautés bantoues (76,42 %). Les Blancs, les coloureds et les Indo-Asiatiques représentent respectivement 12,28 %, 5,58 % et 4,88 % des habitants.
La municipalité moderne unifiée de Johannesburg fut fondée en 2000 à partir de onze municipalités, autorités locales et zones de gestion de la zone urbaine et rurale de la ville de Johannesburg.
Avant 1995, la ville de Johannesburg se divisait administrativement entre onze autorités locales (sept blanches et quatre noires ou métis). Les sept administrations blanches s’auto-géraient financièrement à 90 % (et dépensaient pour 93 USD par personne) alors que les quatre administrations noires s'autofinançaient à seulement 10 % (et ne dépensaient que 15 USD par personne).
La démarcation municipale de la ville de Johannesburg est redéfinie en 1995 pour englober des quartiers noirs. La ville est notamment divisée en quatre arrondissements, chacun avec une autonomie territoriale et une autorité locale sous le contrôle d'un conseil central métropolitain. De plus, les circonscriptions sont modifiées pour inclure les quartiers riches comme Sandton et Randburg, et les townships voisins pauvres comme Soweto et Alexandra. Les revenus de quartiers traditionnellement blancs et prospères doivent dorénavant subvenir aux services des quartiers les plus pauvres. Le conseil municipal adopte la devise « une ville, un contribuable » pour ainsi marquer son objectif de traiter la distribution inégale des revenus et des impôts.
En 1999, le conseil municipal doit cependant réformer sa mauvaise situation financière. Un plan de réforme stratégique appelé « Igoli 2002 » est adopté. La ville passe ainsi de la quasi-insolvabilité à un surplus de 153 millions de rands (USD 23,6 millions).
En 2000, l'agglomération de Johannesburg est unifiée dans une seule municipalité : la municipalité métropolitaine de la ville de Johannesburg, divisée en onze régions administratives :
région 9 : Johannesburg South, City Deep, Aeroton, Southgate ;
région 10 : Meadowlands, Diepkloof ;
région 11 : Orange Farm, Ennerdale, Lenasia.
Organisation administrative
La municipalité de Johannesburg compte 270 conseillers municipaux dont 135 sont élus au sein d'une circonscription électorale et 135 élus au scrutin proportionnel sur liste. Les conseillers municipaux élus dans une circonscription ont plus de responsabilités locales, notamment de représentation territoriale, et sont titulaires de leur mandat.
Politique locale
Lors des élections municipales du , l'ANC l'emporte de nouveau avec 62 % des suffrages (136 sièges) contre plus d'un tiers des suffrages à l'Alliance démocratique (59 sièges). En 2011, elle est de nouveau vainqueur et choisit le conseiller municipal Mpho Parks Tau (ANC) pour succéder à Masondo.
En , un candidat non-issu de l'ANC, Herman Mashaba (Alliance démocratique), devient maire de la Municipalité de Johannesburg, soutenu par six partis d’opposition (totalisant 144 sièges sur 270) pour faire barrage au candidat de l’ANC, pourtant arrivé en tête à Johannesburg lors des élections municipales sud-africaines de 2016 sans toutefois obtenir la majorité absolue des sièges (45 % des voix contre 38 % à la DA). C'est la première fois, depuis 1995, et la première fois depuis la création de l'actuelle métropole, en 2000, que l'ANC ne contrôle pas Johannesburg[42],[43].
Maires de Johannesburg
Jusqu'en 2001, la fonction de maire est surtout représentative et honorifique. Le mandat est d'une année et le titulaire est un conseiller municipal élu par ses pairs. Il est souvent le candidat présenté par le caucus du groupe municipal majoritaire surtout quand celui-ci détient la majorité absolue des sièges (cas du parti uni de 1952 à 1977) sinon en alternance avec le parti le plus représentatif. Pour exercer la fonction de maire, le principe est souvent de choisir le conseiller municipal par ordre d'ancienneté même si cela n'est pas toujours systématique. Le pouvoir exécutif et l'autorité municipale sont pour leur part entre les mains du management comittee, incarné et dirigé durant une décade (fin des années 70 à fin des années 80) par son président, Jean Francois (Obie) Oberholzer (part uni puis indépendant à partir de 1977).
En 1995, dans le cadre d'une réforme transitoire des gouvernements locaux, le candidat élu par le groupe majoritaire est resté en fonction durant l'intégralité de la mandature. Depuis 2000 et la réorganisation des pouvoirs locaux ayant amené notamment à la création de la métropole de Johannesburg, la fonction de maire est devenue une fonction pleinement exécutive et son titulaire est élu par la majorité des membres du conseil municipal après avoir été désigné comme candidat de l'un des partis représentés.
↑Sir Julius Jeppe (1859-1929) était un homme d'affaires et philanthrope qui fit fortune dans les mines et l'immobilier avant d'être anobli en 1922 pour son rôle dans le développement de Johannesburg. Dans la banlieue de Johannesburg, Jeppestown et l'établissement scolaire Jeppe Boys High School, situé à Kensington, portent son nom.
↑Ancienne militante et syndicaliste anti-apartheid issue de la communauté indienne du Transvaal
↑Sophie de Bruyn, membre de la communauté coloured participa à la marches des femmes de 1956 qui se déroula devant les Union Buildings à Pretoria. Membre fondatrice du South African Congress of Trade Unions, elle devint parlementaire, vice-présidente de l'assemblée législative du Gauteng et membre de la commission sur l'égalité des genres
↑Hastings Ndlovu était un élève de Orlando North Secondary School qui fut l'un des meneurs lors des émeutes de Soweto en 1976 au cours desquelles il fut mortellement blessé par la police. Il avait 17 ans.