Bibliographe éminent, érudit, bibliophile, archéologue, Jules Garinet avait réuni chez lui une bibliothèque nombreuse et choisie, une galerie de tableaux de maîtres, une collection d’objets d’arts et de souvenirs historiques. Son épouse Marguerite-Victoire Garinet léguera sa bibliothèque de 33 000 volumes à la ville de Châlons-en-Champagne et son immeuble, ancien hôtel des Vidames, et toutes ses collections à la ville à charge pour elle d'en faire un musée qui garderait son nom[1].
Le musée Garinet est ouvert au public depuis 1899 mais ne se visite que sur rendez-vous[2].
Historique du bâtiment
C'est dans une maison gothique, la plus ancienne en pierre de Châlons-en-Champagne, qu'est installé le musée. La maison édifiée vers 1515 par Claude Raulet, bailli de l'évêque, est un immeuble construit en moellons de craie et briques alternées, dit appareillage champenois. Les façades sur cour et sur jardin ont encore leurs fenêtres gothiques et un beau portail ouvragé. Vendue en 1596-1599 à Philippe de Thomassin[3] (1537-1608), gouverneur de Châlons, il y transféra le siège du vidamé[4] en 1599. Les façades, et le portail de l'ancien séminaire situé dans la cour du musée ont été inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du 27 mai 1980[5].
Cabinet du collectionneur : faïences, émaux, statuettes...
Souvenirs napoléoniens : lettre de Napoléon Ier au prince Eugène (« S'il voit Madame Louise, je la prie de permettre qu'il lui baise la main. Napoléon, »). Portrait de Juliette Récamier.
Collection Mohen, 98 maquettes de monuments français, sculptées dans le bois par le docteur Charles-Joseph Mohen (1818-1895). Ensemble le plus important de France, hors Paris.
Bibliographie
Jean-Paul Barbier et Jean-Pierre Ravaux, « Le musée Garinet », Les Vieilles Maisons françaises, .
Frédéric Chef, Un musée dans le formol, in Etranges Pays de Marne, éditions du Coq à L'Ane, 2001.