Le musée public national maritime d'Alger est un musée spécialisé dans l’étude, la recherche, la préservation, la conservation de collections muséales du patrimoine maritime du littoral algérien. Il possède une riche collection qui retrace plusieurs siècles d’histoire maritime et navale algérienne[1]. Il est situé sous les voûtes Kheïreddine, au sein de l'Amirauté d'Alger[2],[3].
Histoire
Il a été créé par décret exécutif N°07-233 du 30 juillet 2007 et compte des annexes dans plusieurs villes côtières[4]. Le Musée œuvre à restituer la vie de l'Homme depuis ses premiers contacts avec la mer, en focalisant sur la période ottomane de la Régence d'Alger qui a précédé la colonisation française de l'Algérie[5].
Il est situé au pied de la Casbah d'Alger dans les voûtes Kheïreddine, construites en 1814 par Hadj Ali Dey, et qui ont servi d'ateliers de réparation de la flotte sous la régence d'Alger avant que les forces coloniales françaises n'y installent de grands fours pour fournir du pain à leurs soldats après la prise d'Alger en 1830[6].
Collections
Dans ce musée, on y trouve des outils utilisés dans la fabrication et la réparation de navires, des instruments de navigation ou encore des stèles en marbre, des sémaphores, des ancres à jas et autre objets découverts dans les fonds marins, et qui couvrent les périodes préhistorique, antique, médiévale et ottomane[7].
On y trouve aussi, des maquettes de navires algériens comme le « Chebek », la « Ghalia », la « Ghaliota »[8], des modèles de navires de la flotte navale algérienne, peintures, sculptures, bustes de figures légendaires liées au monde maritime, des objets d'art, des amphores, des monnaies et médailles, des représentations de scènes de batailles navales, des habits de marins, des portraits des plus importants amiraux, des armes, des canons et des drapeaux de guerre, et des manuscrits de traités qui mettent en avant la puissance de la marine algérienne de l’époque[9].
Moulay Belhamissi, Histoire de la marine algérienne, 1516-1830, Entreprise nationale du livre, (lire en ligne)
Albert Devoulx, Le Raïs Hamidou : Notice biographique sur le plus célèbre corsaire algérien du XIIIe siècle de l'hégire, Alger, Typographie Adolphe Jourdan,
Jean-Louis Belachemi, Nous, les frères Barberousse, corsaires et rois d'Alger, Paris, Fayard,
Laugier de Tassy, Histoire du royaume d'Alger : avec l'état présent de son gouvernement, de ses forces de terre & de mer, de ses revenus, police, justice politique & commerce, Amsterdam, Henri du Sauzet, , 348 p. (lire en ligne)
Lemnouar Merouche, Recherches sur l'Algérie à l'époque ottomane II : La course, mythes et réalités, Paris, Éditions Bouchène, , 353 p. (ISBN978-2-912946-95-9, lire en ligne)
Lemnouar Merouche, Recherches sur l'Algérie à l'époque ottomane I : Monnaies, prix et revenus 1520-1830, Paris, Éditions Bouchène, , 314 p. (ISBN978-2-35676-054-8, lire en ligne)
(en) Peter Lamborn Wilson, Pirate utopias : Moorish corsairs & European Renegadoes, Brooklyn, Autonomedia, , 219 p., poche (ISBN978-1-57027-158-8, lire en ligne)
Alain Blondy, Bibliographie du monde méditerranéen. Relations et échanges (1453-1835), Paris, Presses de l’université de Paris-Sorbonne, (1re éd. 2003), 301 p. (ISBN2-84050-272-0, lire en ligne)
Mahfoud Kaddache, L'Algérie des Algériens, de la Préhistoire à 1954, Alger, EDIF2000, (1re éd. 1982), 786 p. (ISBN978-9961-9662-1-1).