Myriam Revault d'Allonnes est professeure en classes préparatoires aux grandes écoles, puis maître de conférences à l'université de Strasbourg et professeure à l'université de Rouen. Elle est directrice d'études à l’École pratique des hautes études de 2002 à 2011[1]. Elle est professeure émérite depuis 2011[1].
Elle est chercheuse associée au CEVIPOF[2]. Elle a enseigné la théorie politique à l’École doctorale de Sciences Po Paris et est directrice de programme au Collège international de philosophie de 1986 à 1992[3].
Elle est membre en 2008 de la commission du Livre blanc sur la politique étrangère et européenne de la France et en 2012 du Jury de la Conférence de consensus sur la prévention de la récidive[1].
Elle préside de 2015 à 2018 la commission philosophie-psychanalyse-sciences religieuses du Centre national du livre (CNL)[2].
Travaillant autour de la pensée de Hannah Arendt, elle a également poursuivi, sur la question du politique, des recherches proches, dans leur inspiration et leur perspective, de celles de Maurice Merleau-Ponty, de Claude Lefort, de Paul Ricœur et de Cornelius Castoriadis. Abordant ainsi des problèmes liés aux perspectives actuelles, elle a analysé les remaniements conceptuels (notamment autour de la question de la temporalité) auxquels doivent être soumises les expériences contemporaines, d’où ses récents travaux sur les notions d’« autorité », de « crise » et de « représentation ». Sa réflexion sur la démocratie accorde une place décisive aux affects politiques et aux dispositions subjectives que les individus entretiennent à l’égard du mode d’existence démocratique.
Publications
Ouvrages
D'une mort à l'autre : précipices de la Révolution, Paris, Seuil, coll. « Esprit », , 233 p. (ISBN2-02-010719-8).
La persévérance des égarés, Christian Bourgois, 1991.
Ce que l’homme fait à l’homme. Essai sur le mal politique, Seuil, 1995 (Champs-Flammarion, 1999 et 2010).
Le dépérissement de la politique. Généalogie d’un lieu commun, Aubier-Flammarion, 1999 (Champs-Flammarion, 2001).
Merleau-Ponty. La chair du politique, Michalon, 2001.
Fragile humanité, Aubier-Flammarion, 2002.
Doit-on moraliser la politique ?, Bayard, coll. « Le temps d’une question », 2002.
Pourquoi les hommes font-ils la guerre ?, Gallimard-Jeunesse, 2006.
Le pouvoir des commencements. Essai sur l’autorité, Seuil, 2006 (« Points Essais » 2012).
L’homme compassionnel, Seuil, 2008.
Pourquoi nous n’aimons pas la démocratie, Seuil, 2010.
La crise sans fin. Essai sur l’expérience moderne du temps, Seuil, 2012 (« Points Essais », 2016).
Juger. Sur la philosophie politique de Kant. Traduction annotée, suivie de l'essai interprétatif « Le courage de juger », des Lectures on Kant’s Political Philosophy de Hannah Arendt, Seuil, Paris, 1991 (« Points Essais », 2003).
L’idéologie et l’utopie (avec Joël Roman) ; Traduction, précédée d’un avant-propos, de l’édition française des Lectures on Ideology and Utopia de Paul Ricœur, Seuil, 1997 (« Points-essais », 2005).