Nénette (orang-outan)Nénette
Nénette est un orang-outan de Bornéo (Pongo pygmaeus) femelle, née vers 1969 à Bornéo, où cette espèce est endémique. Capturée dans sa jeunesse, elle vit en France depuis 1972, à la ménagerie du Jardin des plantes de Paris. C'est l'une des doyennes du genre Pongo (2024). BiographieNée vers 1969 à Bornéo, elle est capturée jeune. Sa mère a probablement été abattue pour pouvoir la capturer afin de la vendre[1]. Son histoire précise n'est pas connue avant le 16 juin 1972, lorsqu'elle arrive à la ménagerie du Jardin des plantes de Paris[1]. Nénette appartient à la sous-espèce Pongo pygmaeus pygmaeus, qui est en danger critique d'extinction d'après l'évaluation de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), notamment à cause de la perte de leur habitat due à la déforestation et aux incendies, de la chasse illégale et des épidémies[2]. Nénette fait partie du programme européen pour les espèces menacées (EEP) de son espèce, un programme d'élevage conservatoire de l'Association européenne des zoos et aquariums (EAZA). Elle a eu quatre fils qui sont nés à Paris[1]. Les deux premiers (Doudou en 1979 et Mawa en 1983) avec le mâle Toto, capturé avec elle à Bornéo, puis, après la mort de Toto, deux autres (Tubo en 1994 et Dayu en 1999) avec Solok, un mâle du zoo de Leipzig arrivé en 1987[3],[4]. Fin 2020, une de ses petites-filles, Surya (fille de Mawa), vit au Zoo Aquarium de Madrid, avec deux de ses arrière-petits-enfants, Sabah née en 2016 et Sinar né en 2020[5]. Cet orang-outan fait partie des individus les plus âgés connus au monde chez ce genre de grands singes[3]. Notoriété et défense de ses intérêtsVedette du zoo parisien, Nénette est l'héroïne éponyme du film de Nicolas Philibert sorti en 2010[6] et du livre pour enfants La Retraite de Nénette de Claire Lebourg, édité à L'École des loisirs en 2017[7]. Nénette fait partie des grands singes connus pour réaliser des dessins, et peut rester concentrée plusieurs dizaines de minutes sur l'un d'eux[8],[1]. Nénette est aussi une cause de mobilisation d'organisation protectrice des animaux[9] et d'élus[10],[11],[12] contre l'existence de la ménagerie du jardin des plantes. Les membres de l'association Paris Animaux Zoopolis considèrent qu'elle a besoin de davantage d'espace et d'accès à des arbres, qui lui permettraient d'exprimer le comportement naturel de son espèce, et qu'elle devrait donc être placée dans un refuge[13]. Une des vétérinaires s'occupant de Nénette défend quant à elle que comme une vieille humaine, l'orang-outan tient à ses repères et à ses habitudes, et que la faire partir du lieu où elle est captive depuis 1972 serait préjudiciable pour elle[13]. Après plus de 50 ans passés au zoo, Nénette (et ses compagnons orangs-outans) va connaitre un agrandissement de son enclos d'environ 600m2 à partir de 2023. Ces travaux s’inscrivent dans un projet de rénovations d’envergure annoncé depuis 2014 par le Muséum national d’histoire naturelle[14].[Passage à actualiser] Bibliographie
Notes et références
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