NGC 4494 présente une large raie HI et c'est une galaxie LINER, c'est-à-dire une galaxie dont le noyau présente un spectre d'émission caractérisé par de larges raies d'atomes faiblement ionisés[1].
Distance de NGC 4494
À ce jour, 32 mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance semblable, soit 13,437 ± 2,931 Mpc (∼43,8 millions d'al)[3], ce qui est nettement à l'extérieur des valeurs de la distance de Hubble.
La distance indépendante du décalage est nettement inférieure à la distance de Hubble pour les trois galaxies du groupe de NGC 4565 (voir plus bas), ce qui semble indiquer que ces trois galaxies se dirige en direction opposée de la Voie lactée à une vitesse propre non négligeable.
De plus, NGC 4494 comme plusieurs galaxies du groupe de 4725, est relativement rapprochée du Groupe local et on obtient souvent une distance de Hubble très différente en raison de leur mouvement propre dans le groupe où dans l'amas où elles sont situées. La distance de 13,437 Mpc est sans doute plus près de la réalité. Selon ces deux mesures, NGC 4494 se dirige vers le centre de l'amas en direction opposée à la Voie lactée. Notons que c'est avec la valeur moyenne des mesures indépendantes, lorsqu'elles existent, que la base de données NASA/IPAC calcule le diamètre d'une galaxie.
Grâce aux observations du télescope spatial Hubble, on a détecté un disque de poussière autour du noyau de NGC 4494. La taille de son demi-grand axe est égale à 60 pc (196 années-lumière)[9]. Ce disque est symétrique, ce qui implique qu'il a été formé dans cette galaxie après qu'elle se soit fusionner avec une galaxie relativement riche en gaz[10], fusion qui a mené à sa création[11]. Comme pour plusieurs galaxies elliptiques, le noyau de NGC 4494 est cinématiquement découplé, ce qui est probablement le résultat de fusion galactique[12].
Matière noire
Les observations réalisées avec l'observatoire spatialXMM-Newton ont montré que l'intensité du rayonnement X de NGC 4494 est très faible, une magnitude presque deux ordres de grandeur plus faible que des galaxies avec une luminosité comparable. On attribue cela à une déficience en matière noire et en gaz chaud dans cette galaxie[13].
Les avis diffèrent au sujet de la quantité de matière noire présente dans le halo de NGC 4494[14]. Selon Romanowsky et al.[15], il n'y a pas de matière noire dans cette galaxie. L'analyse de Napolitano et al. révèle que la densité centrale du halo en matière noire est inhabituellement faible[16]. L'étude réalisée par Deason et al. indique une fraction de matière noire inhabituellement petite de 0,32 ± 0,12 à un distance de 5Re[17]. Rodionov et Athanassoula ont essayé de déterminer une contrainte fixe de la masse du halo, mais avec un succès partiel[12]. Par contre, Morganti et al. indique un fraction de matière noire d'environ 0,6 ± 0,1 à 5Re et une fraction particulièrement élevée à l'intérieur de 3Re[14].
D'autre part, les galaxies NGC 4245, NGC 4251, NGC 4274, NGC 4278, NGC 4283, NGC 4310 et NGC 4314 font partie d'une autre groupe décrit par A.M. Garcia dans un article publié en 1993, le groupe de NGC 4274[19].
Trois autres galaxies du groupe NGC 4725 de Mahtessian se retrouvent aussi dans deux autres groupes de Garcia : NGC 4308 dans le groupe de NGC 4631 ainsi que NGC 4494 et NGC 4565 dans le groupe de NGC 4565. Les frontières entre les groupes ne sont pas clairement établies et dépendent des critères de proximité utilisés par les auteurs.
↑Raphael Sadoun et Jacques Colin, « MBH-σ relation between supermassive black holes and the velocity dispersion of globular cluster systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society: Letters, vol. 426#1, , L51-L55 (DOI10.1111/j.1745-3933.2012.01321.x, Bibcode2012MNRAS.426L..51S, lire en ligne)
↑S. Comerón, J. H. Knapen, J. E. Beckman, E. Laurikainen, H. Salo, I. Martínez-Valpuesta et R. J. Buta, « AINUR: Atlas of Images of NUclear Rings », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 402#4, , p. 2462-2490 (DOI10.1111/j.1365-2966.2009.16057.x, Bibcode2010MNRAS.402.2462C, lire en ligne)
↑Tod Lauer, S. M. Faber, Karl Gebhardt et al., « The Centers of Early-Type Galaxies with Hubble Space Telescope. V. New WFPC2 Photometry », The Astronomical Journal, vol. 129#5, , p. 2138-2185 (DOI10.1086/429565, Bibcode2005AJ....129.2138L, lire en ligne)
↑Caroline Foster, Lee R. Spitler, Aaron J. Romanowsky et al., « Global properties of 'ordinary' early-type galaxies: photometry and spectroscopy of stars and globular clusters in NGC 4494 », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 415#4, , p. 3393-3416 (DOI10.1111/j.1365-2966.2011.18965.x, Bibcode2011MNRAS.415.3393F, lire en ligne)
↑ a et bLucia Morganti, Ortwin Gerhard, Lodovico Coccato, Inma Martinez-Valpuesta et Magda Arnaboldi, « Elliptical galaxies with rapidly decreasing velocity dispersion profiles: NMAGIC models and dark halo parameter estimates for NGC 4494 », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 431#4, , p. 3570-3588 (DOI10.1093/mnras/stt442, Bibcode2013MNRAS.431.3570M, lire en ligne)
↑Aaron Romanowsky, Nigel G. Douglas, Magda Arnaboldi, Konrad Kuijken, Michael R. Merrifield, Nicola R. Napolitano, Massimo Capaccioli et Kenneth C. Freeman, « A Dearth of Dark Matter in Ordinary Elliptical Galaxies », Science, vol. 301#5640, , p. 1696-1698 (Bibcode2003Sci...301.1696R, lire en ligne)
↑N. R. Napolitano, A. J. Romanowsky, L. Coccato et al., « The Planetary Nebula Spectrograph elliptical galaxy survey: the dark matter in NGC 4494 », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 393#2, , p. 329-353 (DOI10.1111/j.1365-2966.2008.14053.x, Bibcode2009MNRAS.393..329N, lire en ligne)
↑A. J. Deason, V. Belokurov, N. W. Evans et I. G. McCarthy, « Elliptical Galaxy Masses Out to Five Effective Radii: The Realm of Dark Matter », The Astrophysical Journal, vol. 748#1, , article id2, 10 pages (DOI10.1088/0004-637X/748/1/2, Bibcode2012ApJ...748....2D, lire en ligne)
↑Abraham Mahtessian, « Groups of galaxies. III. Some empirical characteristics », Astrophysics, vol. 41 #3, , p. 308-321 (DOI10.1007/BF03036100, lire en ligne, consulté le )
↑A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1, , p. 47-90 (Bibcode1993A&AS..100...47G)
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