Naozaburō Okabe
Naozaburō Okabe (岡部 直三郎, Okabe Naozaburō ), né le 30 septembre 1887 à Hiroshima et mort le 23 novembre 1946 à Shanghai, est un général de l'Armée impériale japonaise. Il prit le commandement de la 6e armée régionale japonaise en novembre 1944 et le conserva jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale. BiographieNé à Hiroshima, Okabe fréquenta dès sa jeunesse les écoles militaires préparatoires. Il sortit major de la dix-huitième promotion de l'Académie impériale de guerre, où il côtoya, parmi ses condisciples, les futurs maréchaux Yamashita et Anami. Parachevant sa formation à l'École de guerre, il fut affecté, en 1918, au Bureau des opérations spéciales de Vladivostok, à l'occasion de l'intervention nippone en Sibérie. Promu major, il fut ensuite envoyé en Pologne en qualité d'attaché militaire, en 1922. C'est là qu'il parvint à s'emparer des derniers secrets de la cryptographie, grâce aux complaisances d'un émissaire de l'état-major polonais. À son retour au Japon, Okabe fut affecté aux fonctions d’instructeur au sein de l’École de guerre, où il officia de décembre 1928 à avril 1930. C’est durant cette période qu’il accéda au grade de colonel. En avril 1934, il fut investi du commandement du 1er régiment d’artillerie de campagne. Aussi surprenant que cela puisse paraître, c’est en février 1932 qu’il fut appelé à rejoindre l’état-major de l’armée expéditionnaire de Shanghai, au cœur du premier incident du même nom. Il y demeura jusqu’en décembre de cette année. De retour au pays, il se consacra à la recherche et à la formation au sein de l’École de guerre, avant d’être promu général de division en août 1934. En août 1937, il fut nommé chef d’état-major de l’armée de la région de Chine du Nord, nébuleuse militaire qu’il fut chargé de diriger et de coordonner sur l’ensemble du nord de la Chine. Il fut élevé au rang de lieutenant-général en décembre de la même année. En juillet 1938, Okabe fut promu à la tête de la 1ère division de l’Armée impériale japonaise, stationnée au Mandchoukouo. C’est à la tête de cette unité qu’il connut le cuisant échec de l’incident de Nomonhan. Il fut ensuite muté au commandement de l’armée de garnison de Mongolie en septembre 1939, où ses troupes subirent une nouvelle défaite face aux Chinois lors de la bataille de Wuyuan. En septembre 1940, Okabe est rappelé au Japon et affecté à l'état-major général de l'armée impériale japonaise. L'année suivante, il est distingué des plus hautes distinctions honorifiques, recevant le grand cordon de l'ordre du Soleil levant ainsi que celui du Milan d'or de seconde classe. À compter de décembre, il est investi de la fonction de chef de l'état-major technique de l'armée et, dès octobre 1942, intègre le conseil suprême de guerre. Simultanément, il est nommé à la tête de l'école d'état-major. Son ascension au sein de la hiérarchie militaire se concrétise en février 1943 par son élévation au grade de général. En octobre 1943, Okabe fit retour sur le champ d'honneur en sa qualité de commandant de la troisième armée de zone japonaise, récemment constituée sous l'égide de l'armée du Guandong. Cette entité militaire avait pour vocation d'agir en réserve et de servir de force de garnison, chargée de maintenir l'ordre et la sécurité publique dans le sud du Mandchoukouo. En effet, de nombreuses divisions aguerries de l'armée du Guandong avaient été transférées sur les divers fronts méridionaux au cours de la guerre du Pacifique, étant alors stationnées à Mukden. En août 1944, Okabe fut transféré à la tête de l'armée de la région de Chine du Nord, établie à Pékin. En novembre de la même année, il accéda au commandement de la 6e armée de la région japonaise, qui, elle aussi, se destinait à être une force de réserve et de garnison pour l'occupation des provinces centrales de la Chine, s'étendant entre le fleuve Yangtsé et le fleuve Jaune. Lors de la capitulation du Japon, il remit ses troupes à l'armée de la République de Chine à Hankou, le 2 septembre 1945. Par la suite, Okabe fut capturé et interné en tant que prisonnier de guerre à Shanghai, où il était destiné à être jugé pour des crimes de guerre non spécifiés. Malheureusement, il s'éteignit dans l'enceinte de la prison, des suites d'une maladie, le 28 novembre 1946, avant qu'un quelconque jugement ne puisse être prononcé à son encontre. Références
Liens externes
Information related to Naozaburō Okabe |