H251 : Matière auto-échauffante ; peut s'enflammer H302 : Nocif en cas d'ingestion H317 : Peut provoquer une allergie cutanée H330 : Mortel par inhalation H351 : Susceptible de provoquer le cancer (indiquer la voie d'exposition s'il est formellement prouvé qu'aucune autre voie d'exposition ne conduit au même danger) H361f : Susceptible de nuire à la fertilité. H373 : Risque présumé d'effets graves pour les organes (indiquer tous les organes affectés, s'ils sont connus) à la suite d'expositions répétées ou d'une exposition prolongée (indiquer la voie d'exposition s'il est formellement prouvé qu'aucune autre voie d'exposition ne conduit au même danger) H412 : Nocif pour les organismes aquatiques, entraîne des effets à long terme P260 : Ne pas respirer les poussières/fumées/gaz/brouillards/vapeurs/aérosols. P273 : Éviter le rejet dans l’environnement. P280 : Porter des gants de protection/des vêtements de protection/un équipement de protection des yeux/du visage. P284 : Porter un équipement de protection respiratoire. P235+P410 : Tenir au frais. Protéger du rayonnement solaire. P310 : Appeler immédiatement un CENTRE ANTIPOISON ou un médecin.
On l'obtient par carbonylation à haute pression de sels de cobalt, souvent en présence de cyanure CN−. C'est un solide pyrophorique de couleur orange thermiquement instable. En solution, il se présente sous forme de deux isomères qui se convertissent rapidement l'un en l'autre[3].
L'isomère principal contient de ligands CO reliant deux atomes de cobalt à géométrie octaédrique ; il est décrit comme (CO)3Co(μ-CO)2Co(CO)3 — groupe de symétrie C2v. La longueur de la liaison Co–Co est de 252pm tandis que les liaisons Co–CO avec les carbonyles terminaux et médians ont respectivement une longueur de 180pm et 190pm[4]. Les études suggèrent en fait l'absence de liaison directe Co–Co[5].
L'isomère secondaire n'a pas de pont carbonyle ; il est décrit comme (CO)4Co–Co(CO)4 — groupe de symétrie D3d. La liaison Co–Co, qui n'a pas de pont carbonyle, a une longueur de 270pm[6]. Cet isomère a été cristallisé avec le buckminsterfullerène C60.
Cet hydrure est l'agent actif pour les réactions d'hydroformylation. Il s'additionne aux alcènes pour donner un alkyl-Co(CO)4 qui insère ensuite un carbonyle CO et subit une hydrogénolyse pour libérer un aldéhyde. La réduction du Co2(CO)8 donne la base conjuguée de HCo(CO)4 :
Les ligandscarbonyle CO peuvent être remplacés par des groupesphosphine PH3 tertiaires pour donner du Co2(CO)8-x(PR3)x. Ces dérivés plus gros sont également plus sélectifs en tant que catalyseurs d'hydroformylation. Les bases de Lewis « dures » telles que la pyridine C5H5N peuvent provoquer une dismutation :
Le Co2(CO)8 réagit avec les alcyne pour former des complexes covalents stables, ce qui est utile pour former un groupe protecteur pour l'alcyne ; ce complexe peut lui-même être utilisé dans une réaction de Pauson-Khand.
Par chauffage, le Co2(CO)8 se décarbonyle et donne l'agrégat tétraédrique Co4(CO)12 :
↑ abcd et eEntrée « Dicobalt octacarbonyl » dans la base de données de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sécurité et de la santé au travail) (allemand, anglais), accès le 3 février 2013 (JavaScript nécessaire)
↑(en) Ray L. Sweany et Theodore L. Brown, « Infrared spectra of matrix-isolated dicobalt octacarbonyl. Evidence for the third isomer », Inorganic Chemistry, vol. 16, no 2, , p. 415–421 (lire en ligne)DOI10.1021/ic50168a037
↑(en) G. G. Sumner, H. P. Klug et L. E. Alexander, « The crystal structure of dicobalt octacarbonyl », Acta Crystallographica, vol. 17, no 6, , p. 732-742DOI10.1107/S0365110X64001803
↑(en) Jennifer C. Green, Malcolm L. H. Green et Gerard Parkin, « The occurrence and representation of three-centre two-electron bonds in covalent inorganic compounds », Chemical Communications, vol. 48, no 94, , p. 11481-11503 (lire en ligne)DOI10.1039/C2CC35304K
↑(en) Thelma Y. Garcia, James C. Fettinger, Marilyn M. Olmstead et Alan L. Balch, « Splendid symmetry: crystallization of an unbridged isomer of Co2(CO)8 in Co2(CO)8·C60 », Chemical Communications, no 46, , p. 7143-7145 (lire en ligne)DOI10.1039/B915083H