Oleh Tyahnybok
Oleh Tyahnybok (ukrainien : Олег Тягнибок), né le à Lviv, est un homme politique ukrainien, dirigant du parti nationaliste Svoboda. BiographieOleh Yaroslavovytch Tyahnybok (ukrainien : Олег Ярославович Тягнибок) naît dans la ville de Lviv, dans une famille de médecins[1]. Il est diplômé de la faculté de médecine de Lviv, et devient chirurgien spécialisé en urologie ; il étudie par la suite à la faculté de droit de Lviv. Il a deux filles et un fils[2]. En 1991, en parallèle de ses études, il adhère dès sa fondation au Parti social national de l'Ukraine (SNPU), qu'il renommera par la suite l'Union panukrainienne « Liberté » (« Svoboda »), classée à droite ou à l’extrême de l'échiquier politique. En 1994, il est élu au conseil de l'oblast de Lviv. À partir de 1995, il exerce des responsabilités au sein de son parti[2]. Il est élu membre du Parlement ukrainien (Rada) en 1998, en tant que candidat du Bloc « Moins de mots » dans la 119e circonscription du pays ((oblast de Lviv)[2]. En 2002, il est réélu député, dans la 120e circonscription, pour le Bloc Notre Ukraine de Viktor Iouchtchenko. Au Parlement, il soumet 36 propositions de débat, dont quatre sont adoptées[3]. Dans la majorité de ses motions, il s'oppose à l'introduction de la langue russe en tant que deuxième langue officielle de l'État ou propose l'interdiction de l'idéologie communiste[3]. En 2004, il est exclu du groupe parlementaire Notre Ukraine - Autodéfense populaire pour avoir affirmé à la télévision que l'Ukraine était sous la coupe d'une « mafia judéo-moscovite »[4]. Il prend en la tête du SNPU, qu'il renomme « Svoboda ». Non-réélu à la Rada en 2006, il redevient membre du conseil municipal de Lviv. Il se présente à l'élection présidentielle de 2010, où il arrive huitième avec 1,43 % des suffrages exprimés. Lors des élections législatives de 2012, il revient au Parlement, sa liste ayant obtenu 10,4 % des voix au niveau national. Accusé d'antisémitisme[5], il déclare pendant la campagne : « Personnellement, je n’ai rien contre les Juifs lambda. J’ai même des amis juifs. C’est à un groupe d’oligarques juifs qui contrôlent l’Ukraine et aux Juifs-bolchéviques que j’en veux. »[6]. Il gagne d'ailleurs ses procès sur ce grief[2]. En 2013-2014, il participe à l'Euromaïdan, qui aboutit à la destitution de Viktor Yanukovych[7]. Candidat à l'élection présidentielle anticipée, il réunit 1,16 % des voix, arrivant en dixième position (sur 21 candidats) ; il n'est pas réélu aux élections législatives qui suivent, Svoboda obtenant 4,7 % des voix. Il renonce à se présenter au scrutin présidentiel de 2019, apportant son soutien à Rouslan Kochoulynsky[8] Notes et références
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