OvaireLes ovaires sont les gonades femelles, où sont produits les ovules. Les ovaires sont au nombre de deux et font partie de l'appareil reproducteur féminin ; ce sont les homologues des testicules. FonctionsLes ovaires, à l'instar des testicules, ont une double fonction : une activité exocrine par la production des ovocytes, et une activité endocrine par la production des hormones sexuelles. Ils font donc partie du système endocrinien par la synthèse des hormones sexuelles. Production des ovulesLa maturation de l'ovocyte, gouvernée par FSH, a lieu chaque mois à partir de la puberté et se déroule tout au long d'un cycle au sein du follicule ovarien pour aboutir à l'ovulation, déclenchée par LH. À ce moment, l'ovocyte quittera l'ovaire pour rejoindre l'ampoule, située dans les trompes, et y être éventuellement fécondé. Fonction hormonaleLes ovaires font également partie du système endocrinien par la synthèse des hormones sexuelles : en particulier les œstrogènes et progestérone mais aussi de petites quantités de testostérone. Cette production hormonale est contrôlée par LH et FSH d'origine hypophysaire, elles-mêmes sous le contrôle de la GnRH d'origine hypothalamique. Anatomie, embryogenèseLa plupart des oiseaux n'ont qu'un seul ovaire en fonction ; les serpents en ont deux, l'un en face de l'autre. Les mammifères (dont la femme) possèdent deux ovaires situés de chaque côté de l’utérus et la paroi du bassin. L'ovaire est le seul organe posé dans la cavité péritonéale sans être recouvert de péritoine ; il est dit intra-péritonéal « vrai ». La région périphérique de l'ovaire se nomme « cortex ovarien », tandis que la région centrale correspond à la partie « médullaire » ; c'est dans cette dernière que sont les nerfs et les vaisseaux. Alors que le gène codant pour le développement embryonnaire des testicules chez l'Homme (gène SRY situé sur le chromosome Y) est connu depuis le début des années 1990-, celui qui déclenche la formation des ovaires chez les embryons XX (gène Wt1, déjà connu pour un rôle dans la détermination du sexe) n'a été publié qu'en 2023, par Marie-Christine Chaboissier et Élodie Grégoire (université Côte-d'Azur), dans la revue Science[1] c'est le gène SRY (du chromosome Y) qui suffit à lui seul à lancer le programme masculinisant du développement embryonnaire, un variant résultant d’épissage alternatif du suppresseur de la tumeur de Wilms, WT1. « Cette isoforme est appelée -KTS par opposition à l’isoforme +KTS, qui contient les trois acides aminés supplémentaires Lysine, Thréonine et Sérine »[2]. Chez la souris femelle (XX), il induit le développement de l’ovaire, et il peut aussi empêcher le développement mâle s'il est activé prématurément chez l'embryons mâle (XY)[2]. Chez l'Homme, la dérégulation de -KTS cause le syndrome de Frasier chez des patients de caryotype 46,XY (alors aussi porteurs d'une néphropathie glomérulaire et de dysgénésie gonadique. le gène -KTS agit tôt durant le développement)[2]. Deux autres gènes important pour la continuité du développement ovarien, ont, eux, été découverts en 2001 et 2006 (gènes FOXL2 et R-spondin). Le déclenchement de la genèse embryonnaire de l'ovaire se produit entre la 5e et 7e semaine de développement chez l'embryon humain féminin, alors qu'il survient à 12 jours après le coït chez la souris[3]. MorphologieLa forme des ovaires rappelle celle d’une amande en deux fois plus gros.
Moyens de fixité
L'ovaire est un organe qui reste cependant très mobile, pouvant basculer en fonction de l'état de réplétion rectale, vésicale, mais aussi utérine (utérus gravide). Rapports
La position de l'ovaire varie entre la femme nullipare et multipare. Dans le premier cas, l'ovaire est situé dans la fossette ovarienne (de Krausse) limitée par les vaisseaux iliaques externes en haut, iliaques internes en arrière, et le ligament large en bas. Chez une femme multipare, l'ovaire est dans la fossette sous-ovarienne, limitée en avant par l'artère iliaque interne et l'uretère, en arrière par la paroi pelvienne, et en bas par le pli recto utérin. Vascularisation
Méthodes d'investigationExamen cliniqueIls sont difficilement palpables, même s'ils sont augmentés de volume[4]. ImagerieL'échographie pelvienne est l'examen de première intention, pouvant être aidée par une sonde transvaginale[4]. L'IRM et le scanner peuvent préciser les données. BiologieEn cas de masse ovarienne, le CA 125 est peut être élevé en cas de cancer, le suivi. La sensibilité et la spécificité de son dosage ne sont pas suffisante pour y recourir dans le cadre d'un dépistage. Pathologies ovariennes
Notes et références
Voir aussi
Articles connexesLiens externes
|