Il existe de nombreuses organisations qui sont spécialisées dans les pétitions en ligne, comme MesOpinions.com (France et Europe), Avaaz.org (États-Unis), SumOfUs, Change.org (États-Unis), Unepetition.fr (France), et Sauvons la forêt (Allemagne et Europe).
Les pétitions en ligne sont parfois associées à d'autres techniques de mobilisation de masse pour faire pression sur les décideurs, comme on l'observe par exemple dans le cadre des marches mondiales pour le climat initiées par Avaaz.org[1] qui rassemblent des centaines de milliers de personnes dans de nombreuses villes du monde entier.
Ces pétitions prennent de plus en plus d'ampleur[réf. nécessaire]. Par exemple 200 000 personnes avaient demandé la démission de Thomas Thévenoud[2].
Ces sites de pétition sont apparentés à des techniques de manipulation des masses par certains (techniques d'astroturfing)[2]. L'appartenance de certains de ces sites à des grands groupes peut faire douter de la sincérité de leurs motifs.
Certains acteurs s'interrogent sur les possibilités de revente des données personnelles des utilisateurs de ces plateformes (nom, coordonnées, pétitions signées, etc.)[3]. Les signataires doivent dans ce contexte bien lire l'utilisation qui est faite de leurs données.
En France, en 2018, la colère des Gilets jaunes s'exprime au départ par une pétition en ligne recueillant près d'un million de réponses favorables. La pétition est relayée par les réseaux sociaux et aboutit à des manifestations dans toute la France et une situation parfois insurrectionnelle, menaçant de bloquer le pays. La crise secoue la classe politique.
Brexit
En , une situation de crise menaçant de bloquer le pays conduit les Britanniques à donner plus de 6 millions de signatures pour l'annulation du Brexit[6],[7],[8] soit environ 12 % de l'électorat[9]. Le , cette pétition contre le Brexit est devenue la plus signée des pétitions britanniques (le précédent record était de 4 150 262 signatures)[10].
Au Royaume-Uni, la pétition pour le retrait du Brexit a eu un relatif succès dans 231 des 650 circonscriptions, où elle a obtenu plus de signataires que le député n'a obtenu de voix[11].
Mathieu Van Laethem, « L'internet : de nouveaux modes d'action pour le mouvement environnemental », mémoire de fin d'études en vue de l'obtention du grade académique de master en sciences et gestion de l'environnement, année académique 2011-2012, Université libre de Bruxelles, Institut de gestion de l'environnement et d'aménagement du territoire, faculté des sciences (disponible en ligne). Ce mémoire étudie le phénomène de l'utilisation des pétitions sur l'internet dans le cadre de l'activisme environnemental.
Sylvie Ollitrault, « De la caméra à la pétition-web : le répertoire médiatique des écologistes », Réseaux. Communication - Technologie - Société, vol. 17, no 98, , p. 153–185 (DOI10.3406/reso.1999.2183, lire en ligne, consulté le )
Christine Barats, Anne Dister, Philippe Gambette et Jean-Marc Leblanc, « Analyser des pétitions en ligne : potentialités et limites d'un dispositif d'étude pluridisciplinaire », JADT 2016, , p. 772–781 (lire en ligne, consulté le )
Robert Boure et Franck Bousquet, « La construction polyphonique des pétitions en ligne. Le cas des appels contre le débat sur l’identité nationale », Questions de communication, no 20, , p. 293–316 (ISSN1633-5961, DOI10.4000/questionsdecommunication.2120, lire en ligne, consulté le )
Robert Boure, Franck Bousquet et Pascal Marchand, « Médiateurs et signataires des pétitions en ligne. L'exemple de trois pétitions sur l'identité nationale », Les Enjeux de l'information et de la communication, , p. 99-118 (DOI10.3917/enic.012.0007, lire en ligne)
Robert Boure et Franck Bousquet, « Enjeux, jeux et usages d'une pétition politique en ligne. « La pétition Vauzelle » », Réseaux, , p. 127-159 (DOI10.3917/res.164.0127, lire en ligne)