Pelage (test d'adhésion)Le test de pelage est un test permettant de mesurer l'efficacité d'un adhésif. Il consiste à tirer sur un adhésif collé à un substrat et à mesurer la force nécessaire au décollage ainsi que l'énergie totale dépensée, appelée énergie d'adhésion. Description du testLe test de pelage se caractérise par la mesure d'une force . Cette force, une fois divisée par la largeur du ruban, est appelée force de pelage. Ce test est effectué en appliquant un morceau de ruban sur un panneau de test. Ce ruban est ensuite retiré sous un certain angle, appelé angle de pelage. Les panneaux de test peuvent être réalisés dans différents matériaux comme du verre, de l’acier (haute énergie de surface), du HDPE (faible énergie de surface) ou le matériau utilisé dans l’application réelle. On note l'angle de pelage, et la largeur de l'adhésif. Exemples d'angle de pelageTrois situations de pelage sont couramment utilisées :
Comportement de l'adhésifMise sous tractionLe dos de l'adhésif étant inextensible, il est mis sous tension. On distingue trois zones :
Cavitation et fibrillesL'adhésif étant incompressible, une dépression se crée et fait apparaître des bulles d'air à l'avant du front de pelage (phénomène de cavitation). La dissipation de la force de pelage entraine la formation locale de fibrilles qui grandissent à mesure que le front de pelage se propage. Les fibrilles grandissent jusqu’à ce qu’il se produise une rupture soit dans le mode cohésif ou le mode adhésif. Lien entre force mesurée et énergie de décohésion (approche énergétique)Griffith (1920) en a proposé une analyse énergétique, décrite ci-après, en évaluant les énergies potentielles et emmagasinées par un adhésif qui se décolle sous son propre poids.
Le bilan énergétique donne :
Premièrement, on observe que l'énergie dissipée au cours du test dépend de l'angle de pelage. Sur les images et animations ci-contre, on voit une expérience de pelage à petit angle. L'animation montre l'apparition de bulles proches du front de pelage. Sur l'image, prise à plus grande distance, on observe l'apparition de fibrilles en aval du front de pelage. Par ailleurs, les expériences montrent une évolution linéaire avec l'épaisseur de l'adhésif qui n'est pas prévue par la théorie de Griffith. En effet, lors du décollement, il y a dissipation d'énergie dans l'adhésif. Or, la dissipation dépend de l'épaisseur de l'adhésif. Pour prendre en compte l'énergie plastique dissipée, on pose l'énergie plastique dissipée par unité de volume. Alors, on peut réécrire l'énergie par unité de surface. On obtient :
Finalement, l'énergie d'adhésion est bien proportionnelle à l'épaisseur de l'adhésif à condition de prendre en compte la dissipation plastique. Remarque : l'énergie stockée n'augmente pas indéfiniment avec . Si dépasse une certaine valeur, la dissipation restera localisée dans une faible épaisseur et on observera une saturation de l'énergie. Bibliographie
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