Philippe Guéneau de MontbeillardPhilippe Guéneau de Montbeillard
Philippe Guéneau de Montbeillard (souvent prénommé Philibert), né le à Semur-en-Auxois, mort le , est un naturaliste et ornithologue français. Il s'est consacré à la biomécanique et la mesure de la force de travail des animaux, et reste également connu comme un contributeur notable à l'Histoire naturelle de Buffon. BiographieNaissance et formationSon père, juriste, est François Marie Guéneau (1686-1742) et sa mère Marie Colombe Meney (1685-1768)[1] ; la famille appartient à la noblesse. Ils ont un autre enfant, François, né trois ans avant Philippe. Les enfants commencent leurs études au collège des Carmes de Semur-en-Auxois. Puis Il étudie à Paris de 1732 à 1734 au collège de Navarre et au collège d'Harcourt puis, en 1735, au Collège de l'Oratoire de Troyes. En 1737 il est malade et son père le refait venir à Semur-en-Auxois. Un an est nécessaire pour qu'il se rétablisse. En 1742 son père meurt. Il retourne à Dijon où il étudie le droit à Dijon, et où il est reçu avocat en 1742. Il décide d'aller habiter à Paris et fréquente les milieux intellectuels. Premières activitésIl rencontre le docteur Jean Berryat (1718-1754), correspondant de l'académie des sciences, qui fonde la Collection académique. En 1754, à la mort de Jean Berryat[2], il devient éditeur de la Collection académique[3]. En 1756, il donne l’article « Étendue » à l’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert (vol. VI). Avec BuffonAprès sa rupture avec Louis Jean-Marie Daubenton, Buffon l’appelle auprès de lui pour le remplacer. Buffon dira de cet ami de longue date dans une lettre en 1767 : « J’aurais besoin de vous voir tous les jours pour être heureux »[4]. De ses recherches sur la force de travail animale naît le dynamomètre à lame courbe, conçu par son compatriote Edme Regnier[5]. Pour l'Histoire naturelle, il participe à la description anatomique des mammifères[6]. Il reste cependant principalement connu pour son travail sur l’Histoire des oiseaux. Il est au début un collaborateur anonyme ; il faut attendre le troisième tome des Oiseaux (1775) pour que l'apport de Guéneau soit reconnu. Celui-ci continuera d'y collaborer jusqu'au sixième tome (1779), Buffon l'ayant chargé alors de rédiger l’Histoire des Insectes. La mort de Guéneau en 1785 l'empêchera de voir le travail achevé. Buffon introduit ainsi le rôle de Guéneau dans la préface du volume 7[7] : "Depuis quarante ans que j'écris sur l'Histoire naturelle, mon zèle pour l'avancement de cette science ne s'est point ralenti... j'avais besoin de collaborateurs et j'ai engagé mon très cher et savant ami M. de Montbeillard, l'un des meilleurs écrivains de ce siècle, à partager ce travail avec moi, il a rempli une partie de cette tâche pénible jusqu'au sixième volume de cette historie des oiseaux ; et désirant aujourd'hui s'occuper assidûment de celles des insectes, à laquelle il a déjà beaucoup travaillé, il m'a prié de me charger seul de ce qui restait à faire sur les oiseaux...". Mariage et travaux sur la croissance des enfantsMarié à Élisabeth-Bénigne Potot[6], il a un fils né le 11 avril 1759[8] dont il va mesurer méthodiquement la taille de 6 mois à 18 ans. Ces données constituent en France la premier suivi longitudinal de la croissance d'un garçon[9], et leur qualité incite Buffon à les publier dans le Tome quatrième des Suppléments à l'Histoire naturelle, sous le titre Sur l'accroissement successif des enfants[8]. Autres oeuvresDans l'esprit des Lumières, Guéneau publie, outre des poèmes, plusieurs ouvrages de nature scientifique ou politique : Abrégé de l’Histoire et des Mémoires de l’Académie royale des sciences (1770), L’homme de lettres bon citoyen (1777), Traité sur l’inoculation, et Discours sur la peine de mort notamment[6]. Sociétés savantesEn 1764, il est nommé membre de l'Académie de Dijon. Publications
Références
Liens externes
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