9 Unclassified Strunz SILICATES (Germanates) 9.G Tektosilicates with Zeolitic H2O 9.GC Chains of doubly-connected 4-membered rings 9.GC.10 Harmotome (Ba,Na,K)1-2(Si,Al)8O16•6(H2O) Space Group P 21/m Point Group 2/m 9.GC.10 Phillipsite-Na (Na,K,Ca)1-2(Si,Al)8O16•6(H2O) Space Group P 21/m Point Group 2/m 9.GC.10 Phillipsite-Ca (Ca,K,Na)1-2(Si,Al)8O16•6(H2O) Space Group P 21/m Point Group 2/m 9.GC.10 Phillipsite-K (K,Na,Ca)1-2(Si,Al)8O16•6(H2O) Space Group P 21/m Point Group 2/m
La phillipsite est une série minérale du groupe des zéolithes, un silicate hydraté de potassium, de calcium et d’aluminium, de formule approchée (Ca,Na2,K2)3Al6Si10O32·12H2O. Les membres de la série sont la phillipsite-K, la phillipsite-Na et la phillipsite-Ca[2]. Les cristaux sont monocliniques, mais seuls des jumeaux cruciformes complexes sont connus, ceux-ci étant exactement comme les jumeaux de l’harmotome qui forme également une série avec la phillipsite-Ca[2]. Les cristaux de phillipsite sont cependant généralement plus petits et plus transparents et vitreux que ceux de l’harmotome. Des groupes sphériques avec une structure fibreuse radiale et hérissés de cristaux à la surface ne sont pas rares. La dureté de Mohs est de 4,5 et la densité est de 2,2. L’espèce a été établie par Armand Lévy en 1825 et nommée d’après le géologue William Phillips. Les auteurs français utilisent le nom de christianite (d’après Christian VIII du Danemark), donné par A. des Cloizeaux en 1847.
Il a été découvert que les cendres volcaniques que les Romains utilisaient dans le mélange pour la construction des jetées du port et des digues contenaient de la phillipsite, et qu’une interaction avec l’eau de mer provoque en fait l’expansion et le renforcement des structures cristallines alumineuses de tobermorite dans le mortier, ce qui rend le matériau nettement plus durable que le béton moderne[4],[5],[6].
↑(en) Richard A Sheppard et Joan J Fitzpatrick, « Phillipsite from silicic tuffs in saline, alkaline-lake deposits », Clays and Clay Minerals, vol. 37, no 3, , p. 243–247 (DOI10.1346/CCMN.1989.0370307, Bibcode1989CCM....37..243S)
↑(en) Jim Destefani, ed., « Ancient lessons: Roman concrete durable, green », Ceramic Tech Today, The American Ceramic Society, (lire en ligne)
↑(en) Marie D. Jackson, Sean R. Mulcahy, Heng Chen, Yao Li, Qinfei Li, Piergiulio Cappelletti et Hans-Rudolf Wenk, « Phillipsite and Al-tobermorite mineral cements produced through low-temperature water-rock reactions in Roman marine concrete », American Mineralogist, vol. 102, no 7, , p. 1435–1450 (ISSN0003-004X, DOI10.2138/am-2017-5993CCBY, Bibcode2017AmMin.102.1435J)