Pierre ÉrardPierre Érard
Pierre Érard (Jean Baptiste Pierre-Orphée Érard) est un facteur de pianos et de harpes à la tête des pianos Érard après son oncle Sébastien Érard leur fondateur auquel il succède, né au 13 rue de Mail à Paris le 1er germinal an II[1] (), mort au château de La Muette à Passy le [2],[3]. Il prend la suite de son oncle en tant que facteur officiel du roi sous la Restauration et la Monarchie de juillet, charge qu'il partage à cette époque avec ses concurrents Ignace Pleyel ainsi que son fils et successeur Camille. BiographiePierre Érard, prénommé Orphée sur son acte de naissance[1] à une date où durant la période de la Terreur de la Révolution française les prénoms de saints étaient bannis, renommé Pierre, est le neveu de Sébastien Érard, fils de son frère Jean-Baptiste. Après des études de musique et de langue anglaise, il part à Londres en 1794 où il dirige pendant 15 ans la manufacture de pianos et de harpes fondée par son oncle avec qui il entretient une correspondance suivie par laquelle il rend compte de ses activités[5]. Il hérite en 1831 l’ensemble des biens de son oncle célibataire sans enfant, comprenant le château de La Muette avec son parc et une importante collection de tableaux, et prend la succession de l’entreprise. Le marasme économique du début des années 1830 et le paiement des droits de succession en France et en Angleterre l’amènent à vendre la collection de tableaux de son oncle et à mettre en location le château de la Muette au docteur Guérin qui y établit une clinique orthopédique. L’amélioration de la situation de l’entreprise lui permet d’y revenir après son mariage en 1838 à l’expiration du bail. Il y vit avec son épouse Camille, née Février, ses trois tantes (sœurs non mariées de son oncle), sa sœur Céleste et son époux (le compositeur Spontini[8]). Il est fait Chevalier de la Légion d’honneur en 1834, Officier en 1851. Le développement de la manufacture le conduit à ouvrir en 1844 des annexes aux 3 et 87 rue Saint-Maur-Popincourt actuellement rue Saint-Maur. Ses pianos obtinrent deux médailles à l’'Exposition universelle de Londres de 1851, étant reconnus par test en aveugle (marque cachée) les meilleurs de ceux présentés. Il acquiert en 1853 la petite Muette, partie séparée de l'autre aile du château par la destruction du corps central en 1793. À cette époque, une partie du parc est entamée par le chemin de fer d’Auteuil qui le sépare de la fraction du domaine située à l’est de la ligne (actuellement entre le sud du boulevard Émile-Augier et de la rue de la Pompe). Les travaux de construction de la voie ferrée à proximité immédiate du château le contrarient à un moment où il commence à perdre la raison. Il meurt, sans enfant, en 1855 de la maladie d’Alzheimer qui n’était pas nommée à cette époque, décrite ainsi dans la notice nécrologique publiée dans La France musicale du .
Bibliographie: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Notes et références
Articles connexesLiens externes
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