Le docteur Pierre Calemard de Lafayette, par Hyppolyte Emile Giraud (1825-1898), vers 1840, H : 24,3, La : 16,1, Musée Crozatier (N° 477) au Puy-en-Velay
P. C. L. fait ses études médicales à Paris. Lauréat de la Faculté[1], il passe sa thèse de doctorat le , laquelle a pour titre : Essai sur la pléthore ou polyémie[2] et « vient exercer au Puy, en qualité de chirurgien de l’hôpital, y habitant place de la Visitation (1812), se consacrant jusqu’à sa mort au soulagement des malheureux tout le temps que lui permettaient ses occupations politiques. Le docteur Calemard de Lafayette a laissé dans cette ville le souvenir d’un médecin dont la science n’avait d’égale que la bonté et le dévouement. »[3],[4]
En 1821, il est dit Chirurgien en chef des hôpitaux et des prisons du Puy, et membre du jury médical du département de la Haute-Loire.
Un propriétaire terrien
Descendant par sa grand-mère maternelle, née Gailhard de Sénilhac, des anciens seigneurs de la terre de Ceyssac (Haute-Loire), il devient propriétaire du château de Sénilhac, sis même commune, par son mariage en 1811 avec la fille de Jean-Michel Armand Peyronnel, l’acquéreur de biens nationaux se l’étant fait adjuger sous la Révolution[5].
Héritier d’une de ses arrière-grand-mères née Bernard de Jalavoux, il est aussi châtelain des Ternes, une maison forte sise sur la commune de Chaspuzac (Haute-Loire).
P. C. L. est président de la Société d’Agriculture, Sciences, Art et Commerce du Puy de 1845 à 1847, laquelle publie sa nécrologie en 1873[7],[2], texte qui se retrouve dans le journal La Haute-Loire : « (…) M. Calemard de La Fayette était jeune ; l’avènement de la Restauration réalisait ses espérances politiques ; et il faisait partie de ce groupe d’hommes honnêtes et honorés qui ne séparaient pas leur dévouement à la légitimité, d’une adhésion sincère au système représentatif et à la Constitution. (…) Ils savent tous quelle était la sollicitude de M. Calemard de La Fayette pour les intérêts de la ville du Puy, la promptitude de son esprit à accueillir les améliorations projetées, le zèle avec lequel il les étudiait. Qui ne se rappelle sa perspicacité, sa lucidité, son aptitude remarquable aux choses les plus dissemblables ? (…) M. Calemard de La Fayette, aimait surtout les pauvres ; il eut, par-dessus toutes, la passion d’adoucir les maux de ceux qui souffrent ; et nous le trouvions toujours, au Conseil [municipal], prenant l’initiative des mesures charitables et généreuses. (…) »
Les ouvrages de sa bibliothèque comportent un ex-libris gravé : De la Bibliothèque de M. CALEMARD-LAFAYETTE, Docteur-Médecin, Au Puy.
Famille
Issu d’une famille de robevellave, maintenue noble par lettres-patentes du , il se marie en premières noces au Puy-en-Velay le à Marie-Françoise-Élisabeth Peyronnel (1791-1817), fille de Jean-Michel-Armand Peyronnel, négociant et propriétaire, châtelain de Sénilhac, et de Marie-Françoise Peghoux de Merdogne, puis en secondes noces à Paris (paroisse Saint-Laurent) le à Ursule Héloïse Rivet (1815-1865), d’où, du premier lit seulement :
Marie-Élisabeth Calemard de Lafayette (1812-1813).
Théodore Michel Armand Calemard de Lafayette (1814-1847), officier de spahis, sans alliance.
Aux Contribuables. (Circulaire de Pierre Calemard de Lafayette, sur l’irrégularité du mode de recensement, 2 septembre 1841). Puy, imprimerie de J.-B. Gaudelet (s. d.). In-8°, 20 p.
Portraits
GIRAUD (E.), Portrait à l’huile sur toile, conservé au Musée Crozatier du Puy, n° 1956-11.
GIRAUD (E.), Portrait dessiné, conservé au Musée Crozatier du Puy.
SOUMY (Joseph), Portrait gravé d’après le dessin d’E. Giraud.
Notes et références
Références
↑Jean-Charles Roman d'Amat, Dictionnaire de Biographie française, Paris, , p. 886
↑ a et bGaston Joubert, Dictionnaire biographique de la Haute-Loire, Les Editions du Roure, , p. 87
↑Jules Villain, La France moderne (1. Haute-Loire), Saint-Etienne, , pp. 107-108
↑Arnaud Chaffanjon, La Fayette et sa descendance, Berger-Levrault, , pp. 87-88
↑Louis de Bécourt, Histoire de Ceyssac (Haute-Loire), Le Puy-en-Velay, , p. 91
↑Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny, Dictionnaire des Parlementaires français de 1789 à 1889, 1889-1891, p. 550
↑Annales de la Société d’Agriculture, Sciences, Art et Commerce du Puy (XXXII-153), Le Puy en Velay, Société d’Agriculture, Sciences, Art et Commerce du Puy,
↑Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des Familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, Evreux, 1903-1929, T8, pp. 109-111
BECOURT (Louis de), Histoire de Ceyssac (Haute-Loire). Le Puy-en-Velay, 1916.
BOYER (Fernand), Répertoire alphabétique des études, communications, mémoires, rapports, etc… parus de 1870 à 1969 dans les Annales de la Société d’Agriculture… . Le Puy, 1971.
CHAFFANJON (Arnaud), La Fayette et sa descendance. Berger-Levrault, 1976.
CHAIX d’EST-ANGE (Gustave), Dictionnaire des Familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle. Evreux, 1903-1929.
HOZIER (L. P. d’), Armorial général ou registres de la noblesse de France. Paris, Firmin-Didot, 1738-1908. 7e registre complémentaire : 1re partie, 1868.
JOUBERT (Gaston), Dictionnaire biographique de la Haute-Loire. Les Editions du Roure, 2004.
JOURDA de VAUX (Vte Gaston de), Les Châteaux historiques de la Haute-Loire. Le Puy, 1911.
JOURDA de VAUX (Vte Gaston de), Le Nobiliaire du Velay et de l’ancien diocèse du Puy. Lyon, 1924-1933.
MOSNIER (Henry), Les Légionnaires de la Haute-Loire depuis l'institution de la Légion d'honneur jusqu'à nos jours (1802-1895). 1895.
OLIVIER (Dr. Paul), Iconographie du Velay. Editions de la Société académique. Le Puy, 1960.
REVEREND (Vte A.), Titres, anoblissements et pairies de la Restauration. Paris, 1901-1906.
ROBERT, BOURLOTON, COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires français 1789-1889.
ROMAN d’AMAT, Dictionnaire de Biographie française. Paris, 1933.
SALOMON (E.) et THEILLERES-BESSARD (H.), Le Manoir des Granges à Bas-en-Basset. Aix-les-Bains, 1913.
THOMAS (Régis), Châteaux de Haute-Loire. Dix siècles d’histoire. Editions Watel, 1993.
VILLAIN (Jules), La France moderne (1. Haute-Loire). Saint-Étienne, 1906.