Pierre Jaquet-DrozPierre Jaquet-Droz
Pierre Jaquet-Droz (né le à La Chaux-de-Fonds (Neuchâtel) - mort le à Bienne[1],[2]) est un horloger neuchâtelois du XVIIIe siècle, créateur de nombreux automates. BiographieJaquet-Droz trouva le moyen d'adapter aux horloges communes un carillon et des jeux de flûte. Il inventa une pendule qui, au moyen de la combinaison de deux métaux inégalement dilatables, fonctionnait sans être remontée. Il réalisa une pendule astronomique et un automate qui écrivait lisiblement et faisait tous les mouvements des doigts. Il a vécu à Paris, Londres et Genève, où il a conçu et construit des poupées mécaniques ou automates, pour aider sa firme à vendre des montres et des oiseaux mécaniques. Il a construit plusieurs automates avec son fils Henri-Louis Jaquet-Droz (1752-1791) et Jean-Frédéric Leschot (1746-1824) pendant la période de 1768 à 1774 dont l’écrivain (constitué de 6000 pièces), la musicienne (2500 pièces) et le dessinateur (2000 pièces). Ses mécanismes étonnants ont fasciné les plus grands de ce monde : les rois et les empereurs d’Europe, de Chine, d’Inde et du Japon. Certains considèrent ces automates comme étant les plus anciens exemples de calculateur (ou ordinateur). L’écrivain a un dispositif d’entrée pour positionner des tabulateurs ce qui forme une mémoire programmable, 40 cames qui représentent le programme en lecture seule, et une plume en sortie. Le travail de Pierre Jaquet-Droz a devancé celui de Charles Babbage de plusieurs décennies. Par ordinateur, on n'entend pas bien sûr le sens qui lui est donné aujourd'hui. Les automates de Jaquet-Droz contenaient seulement ce qu'on pourrait considérer comme une mémoire en lecture seule et une « imprimante » (avec les doigts), et peut-être même encore un rouleau de cire sur un phonographe (ancêtre du disque), ces systèmes s'apparentaient plus à une boîte-à-musique ou encore à un métier à tisser. Ils pouvaient uniquement dessiner, écrire ou jouer des choses. Ils n’avaient pas d'unité de contrôle, pas de mémoire dynamique et ne pouvaient pas prendre de décisions à partir de travaux précédents. Cependant, Babbage avait planifié une adaptation d’un métier Jacquard pour fournir des instructions à un nouveau type de machine qu’il avait inventé : un calculateur dont l’unité centrale et la mémoire sont séparées. Les cames des automates de Jaquet-Droz ressemblent plus à un enchaînement de cartes perforées dans le calculateur de Babbage ou du métier à tisser de Jacquard. Les automates de Jaquet-Droz sont aussi considérés comme quelques-uns des meilleurs exemples de résolution de problèmes d’humains mécaniques. Trois exemples particuliers assez complexes, et des poupées fonctionnant toujours sont conservés au Musée d'Art et d'Histoire de Neuchâtel en Suisse et maintenant connus sous le nom d’automates Jaquet-Droz. SourcesLes archives de Pierre et Henri-Louis Jaquet-Droz sont conservées aux Archives de la Ville de Neuchâtel.
Articles connexes
Bibliographie
Notes et références
Liens externes
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