Pierre Jeanneret
Pierre Jeanneret est un architecte et designer suisse[1], né le à Genève et mort le . Il est le cousin du célèbre architecte franco-suisse Le Corbusier. BiographiePierre Jeanneret est un cousin et proche collaborateur de Charles-Édouard Jeanneret, plus connu sous le nom de Le Corbusier. Il est diplômé de l'École des beaux-arts de Genève. Il travaille avec Auguste et Gustave Perret à Paris en 1921-1922, avant de commencer à collaborer avec Le Corbusier en 1922. Son rôle fut très important dans tous les projets de ce dernier, même si l'on a souvent tendance à l'oublier comme Françoise Choay l'a fait remarquer à plusieurs reprises[2]. Ensemble ils éditent en 1926 un manifeste intitulé « Cinq Points vers une Nouvelle Architecture » qui sert ensuite de ligne de conduite à leur esthétique architecturale. La construction qui suit, la Villa Savoye (1928-1931) est une représentation de leur idéologie rédigée. En 1929 au Salon d’automne de Paris, il dévoile un ensemble de meubles modernes comprenant des chaises en acier tubulaire, des tabourets et un ensemble d’étagères modulaires en acier (Collection LC) conçus par Charlotte Perriand et signé avec Le Corbusier[3]. Au début de la Seconde Guerre mondiale, Le Corbusier ferme son agence le et quitte Paris avec sa femme et Pierre Jeanneret pour un petit village des Pyrénées, Ozon. À la fin de l'année, Pierre Jeanneret quittera Ozon pour Grenoble où il travaillera au Bureau central de constructions (BCC) dirigé par Georges Blanchon[4], et « où il ne tardera pas à entrer dans la Résistance[5]», alors que son cousin allait s'installer à Vichy. Pierre Jeanneret eut pour nom de code « Guidondevélo ». Dans son livre de souvenirs, Charlotte Perriand poursuit : « Il transportait les messages cachés dans son guidon de vélo. Son vélo était léger, démontable, très pratique ; et Pierre, devenu fort habile, apparemment innocent, circulait, délivrait, participait. Sacré Pierre ! »[6] Au début des années 1950, Le Corbusier et Jeanneret commencent le projet de construction de Chandigarh, en Inde, nouvelle capitale du Penjab depuis la création du Pakistan. Le Corbusier abandonne le projet à mi-chemin, et Pierre Jeanneret en devient l’architecte en chef et le concepteur du développement urbain. Il demeure quinze ans en Inde afin de suivre les travaux, et Chandigarh devint une référence de l’architecture moderne[7]. La contribution de Pierre Jeanneret dans son association avec Le Corbusier ne fut pas des moindres. Il dessinait souvent les premiers croquis de plans pour les retoucher ensuite graduellement et les affiner avec Le Corbusier[8]. Il sut stimuler l’imagination de son cousin ou la modérer par son propre réalisme[réf. nécessaire]. Il joue également un rôle important en assurant la continuité du bureau, la coordination et le contrôle des aspects techniques[réf. souhaitée]. L’ensemble des archives de Pierre Jeanneret est demeuré sous la propriété de Jacqueline Jeanneret, nièce de Pierre Jeanneret, jusqu’à leur transfert au Centre canadien d'architecture en plusieurs versements de 2010 à 2013[9]. En plus des bâtiments, Jeanneret a également conçu des meubles, à la fois indépendamment et avec Le Corbusier. Il a expérimenté le design minimaliste, y compris une chaise qui ne nécessitait aucune attache[10],[11]. Jeanneret est décédé le 4 décembre 1967. Conformément à sa volonté, ses cendres ont été dispersées dans le lac Sukhna de Chandigarh. Publications
Expositions
Notes et références
Liens externes
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