En septembre 1792, alors qu'il est juge au tribunal du district du Mans, Pierre-Nicolas Philippeaux est élu député du département de la Sarthe, le quatrième sur dix, à la Convention nationale[2]. Parallèlement à son mandat, il publie le journal Le Défenseur de la Vérité[3].
Il siège sur les bancs de la Montagne. Lors du procès de Louis XVI, il vote la mort avec une « exécution prompte », et rejette l'appel au peuple, auquel il était initialement favorable, et le sursis à l'exécution[4]. En avril 1793, il vote contre la mise en accusation de Jean-Paul Marat, bien que celui-ci l'ait attaqué dans son journal[5]. En mai de la même année, il vote contre le rétablissement de la Commission des Douze[6].
Il est envoyé en mission en Vendée où il se fait remarquer par sa modération. De retour à Paris, il dénonce l’incurie des généraux Ronsin et Rossignol dans un virulent pamphlet, portant de graves accusations contre les émissaires de Bouchotte. Il fait préparer un décret demandant l’examen par l’Assemblée de la conduite des généraux envoyés par Bouchotte, décret que Barère de Vieuzac fait aussitôt révoquer.
Il s’attire l’hostilité de Collot d'Herbois et de Carrier et se voit accusé de trahison et d’être anti-révolutionnaire par Saint-Just.
Le Défenseur de la Liberté ou l’Ami du genre humain (périodique)
Discours de Philippeaux à la séance des Jacobins (16 nivôsean II)
Lendemain de la fête civique du 92
Lettres de Philippeaux à sa femme
Catéchisme moral et religieux par le citoyen Philippeaux, représentant du peuple. Nantes, Malassis. 1793
Opinion sur la formation du Tribunal révolutionnaire (1793)
Philippeaux aux amis de la Justice et de la Vérité (6 pluviosean II)
Réponse de Philippeaux à tous les défenseurs officieux des bourreaux de nos frères dans la Vendée, avec l'acte solemnel d'accusation, fait à la séance du 18 nivôse. Suivie de trois lettres écrites à sa femme, de sa prison ; P., Imprimerie des femmes, An III (publication posthume, par sa femme).
↑Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 42.
↑Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793, p. 536.
↑Louis Antoine Léon de Saint-Just, « Décret, présenté par Saint-Just au nom des comités de salut public et de sûreté générale, accusant formellement de conspiration les représentants Desmoulins, Hérault de Séchelles, Danton, Philippeaux et Delacroix, lors de la séance du 11 germinal an II (31 mars 1794) », Archives Parlementaires de la Révolution Française, vol. 87, no 1, , p. 638–639 (lire en ligne, consulté le )
Bibliographie
Paul Mautouchet, Le conventionnel Philippeaux, Paris, Société nouvelle de librairie et d'édition (Librairie Georges Bellais), coll. « Bibliothèque d'histoire moderne et contemporaine », , XLIV-408 p. (présentation en ligne, lire en ligne).