Pierre de Sortenac
Pierre de Sortenac, écrit également sous la forme de Sarcènas, et dit cardinal de Viviers, né à Cahors (Quercy) et mort le à Avignon, est un cardinal français du XIVe siècle. BiographieOriginesPierre de Sortenac (Gallia Christiana)[1], dit Pierre Bernier de Sortenac[2], ou Pierre de Bernie de Sortenac[3], de Sarcènas (ou Sartenaco), Pierre Bernier, Bernierc[4],[5] est natif de Cahors[3], en Quercy. Guillaume Lacoste, dans Histoire générale de la province de Quercy (1885), indiquait que la maison familiale était installée dans le « faubourg de la Barre, sur la place de Gaillard, tout près du palais de Duèze »[2]. Début de carrièreIl fait ses études à l'université de Cahors où il obtient le grade de docteur ès-loi[2]. Il est mentionné pour la première fois en 1368 comme doyen de la collégiale de Saint-Félix-Lauragais (anciennement de Caraman), au diocèse de Toulouse[2],[6]. Il semble avoir obtenu cette position en raison d'un lien probable de parenté, selon Lacoste (1885), avec Arnaud III Duèze, vicomte de Carmain[2]. La collégiale avait été fondée par le pape Jean XXII, issu de la famille Duèze et originaire de Cahors[2]. Il participe au concile de Lavaur de 1368 au cours duquel est débattue de la réforme de l'église[2],[6]. Les auteurs soulignent ses qualités notamment d'éloquence lors de ce synode qui aurait attiré sur lui les attentions[2],[6]. Ses origines quercynoises lui permettent d'entrée à la cour d'Avignon[7]. Le médiéviste Bernard Guillemain, dans un article paru dans les Annales du Midi (1962), rappelait comment les pontifs originaires du Midi ont mis à profit leur position pour favoriser leurs régions d'origines, notamment en recrutant des clercs au service de la Curie[7]. Sous l'épiscopat de Grégoire XI, originaire de Corrèze, Pierre de Sortenac devient secrétaire apostolique à la cour d'Avignon, puis auditeur de la Rote romaine[6]. Haut dignitaire de l'ÉgliseIl est nommé évêque de Viviers, en [1],[4]. Il reçoit la confirmation le [5],[8], sous le nom de Pierre V[1]. Le , le trône de Viviers est déclaré vacant, puis occupé dès le mois de janvier de l'année suivante[5]. Il reçoit au cours du mois d'avril l'hommage des seigneurs du Vivarais[9]. Alors que le sénéchal de Beaucaire « empiète sur les droits de l'Eglise de Viviers, en reconnaissant des délits du chanoine », Pierre de Sortenac se plaint à la cour et reçoit le soutien du duc d'Anjoun qui intervient, en août, auprès du sénéchal pour qu'il cesse ses interventions en dehors de sa juridiction[9]. Sortenac est créé, avec quatre autres personnalités, cardinal par le pape Grégoire XI, lors du consistoire du [9] (Régné donne le [5]). Le cardinal de Sortenac participe aux deux conclaves de 1378, lors desquels sont élus Urbain VI et l'antipape Clément VII[10]. Il rejoint l'obédience d'Avignon de l'antipape. Roche (1894) indiquait qu'il « fut si considéré dans le Sacré Collège que, après la mort de Grégoire XI, arrivée le 27 mars 1378, on eut des vues sur lui pour »[10]. Pierre de Sortenac meurt, d'une apoplexie, le [1],[5], à Avignon[11]. Armoiries
Références
Voir aussiBibliographie
Articles connexesLiens externes
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