Le privilège du blanc (en italien : privilegio del bianco) est une prérogative particulière utilisée par les reines, princesses et duchessescatholiques — qu’elles soient régnantes, consorts ou émérites — lors de leurs audiences avec le pape, au cours desquelles elles sont autorisées à porter des vêtements et mantillesblancs, habituellement réservés au souverain pontife.
Histoire
Les origines de ce privilège sont incertaines. Il semble que cette exception remonte au début du XIXe siècle, durant le pontificat du pape Pie VII. D’abord accordée à la reine d’Espagne, elle est étendue ensuite aux autres souveraines restées fidèles à l’Église catholique, en signe de gratitude à leur égard, alors que d’autres royaumes se sont convertis au protestantisme[1],[2],[3].
Cette étiquette a connu certains accommodements depuis les années 1980. Ainsi, le privilège du blanc n’est pas utilisé par les reines à chaque rencontre avec le pape, mais davantage pour les occasions les plus solennelles[1].
Éligibilité
Actuellement, les dames catholiques éligibles à ce privilège sont les suivantes[1] :
Les reines d’Espagne sont les seules à pouvoir porter la peineta[1].
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
(en) George Seldes, The Vatican : Yesterday, Today, Tomorrow, New York, Harper & Brothers, , 439 p. (ASINB0006DG9A6).
(it) Fabio Cassani Pironti, Ordini in ordine : manuale d’uso decorazioni per il corpo diplomatico accreditato presso la Santa Sede, il Sovrano militare Ordine di Malta ed i rispettivi dignitari, Rome, Laurus Robuffo, , 192 p. (ISBN88-8087-433-0).
Notes et références
Notes
↑Marina, princesse de Naples, n’a utilisé le privilège du blanc qu’une seule fois, lors d’une messe en 2003 célébrant l’anniversaire de Jean-Paul II[4].
↑Le , la princesse Charlène de Monaco a été exceptionnellement autorisée à utiliser ce privilège lors d’une audience avec le pape Benoît XVI. Le bureau de presse du Vatican a, par la suite, indiqué que « conformément au protocole prescrit par le Vatican concernant les souverains catholiques, la princesse [Charlène de Monaco] a été autorisée à s’habiller en blanc »[5],[6].