Le Prix Carbet de la Caraïbe et du Tout-Monde (ou Prix Carbet des Caraïbes et Tout-Monde) est un prix annuel décerné à la meilleure œuvre littéraire en français ou en créole français des Caraïbes et des Amériques.
Historique
Le Prix Carbet de la Caraïbe et du Tout-Monde a été fondé à l'initiative de la revue Carbet en 1990. Il vise à promouvoir l'écriture créole et à contribuer à une meilleure compréhension des processus de créolisation. Il récompense les œuvres illustrant l'unité et la diversité des cultures des Caraïbes et des Amériques. Il est décerné chaque année en décembre. À partir de 2013, il est doté de 5000 €.
Entre 1994 et 2006, le prix a été administré par Gérard Delver et l'Association Tout-Monde de Guadeloupe. Depuis 2007, il est administré par l'Institut du Tout-Monde.
Règlement
Les œuvres de n'importe quel genre sont acceptables pour concourir pour le prix. Ils doivent être publiés entre le 1er octobre de l'année précédente et le 30 septembre de l'année d'attribution. Ils doivent être rédigés en français ou en créole, ou traduits dans ces langues. La date limite de soumission est le premier octobre de l'année d'attribution.
Le jury se réunit à huis clos en décembre et l'annonce du prix est faite le même mois.
Jury
De sa création à 2011, le prix a été géré par Edouard Glissant, qui a sélectionné et présidé le jury. En 2011, Patrick Chamoiseau a été élu président du prix.
En 2009, Edouard Glissant et le comité des prix ont annoncé qu'ils attribueraient le prix non pas à un livre ou à une œuvre d'un auteur, mais plutôt à «une vie de travail, éventuellement à l'œuvre de l'esprit», et l'ont remis à un fonctionnaire anticolonial, Alain Plenel. La décision a soulevé des questions sur l'aptitude d'un politicien à un prix littéraire[1].
↑Eric Mansfield, La Symbolique du regard: regardants et regardés dans la poésie antillaise d'expression française (Martinique, Guadeloupe, Guyane; 1945–1982, Editions Publibook, , 365 p. (ISBN978-2-7483-7414-8, lire en ligne)
↑Nadege Veldwachter, « An Interview with Gisele Pineau », Research in African Literatures, vol. 35, no 1, , p. 180 (DOI10.1353/ral.2004.0034, lire en ligne)