Prière du paraPrière du para
La Prière du para est le nom donné postérieurement à une prière écrite par André Zirnheld en 1938, alors qu'il était professeur de philosophie. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, il s'engage chez les parachutistes des forces françaises libres et devient membre du Special Air Service. Il est le premier officier parachutiste français tué au combat. À sa mort en 1942, lors d'une opération commando en Afrique, ses compagnons découvrent dans ses affaires personnelles ce texte qui devient la Prière du para. Le texte, dans sa version chantée, est créé en 1961 et immédiatement adopté comme chant traditionnel par l'école militaire interarmes (E.M.IA.), puis par les troupes parachutistes de l'armée française et de l'armée brésilienne[1],[2],[3]. Beaucoup de soldats disent qu'elle a suscité ou affermi leur vocation[2]. HistoriqueEn 1938, alors qu'il est enseignant en Tunisie et encore dépourvu de toute formation ou expérience militaire, André Zirnheld rédige cette prière dans son carnet de réflexions. Au lendemain de l'armistice du , il rejoint les forces de la France libre en passant par la Palestine britannique. En 1941, il rejoint les troupes parachutistes des FFL, puis en , il intègre le groupe des Français (le French Squadron) membre des SAS (troupe d'élite)[2],[3]. À la suite de ses premières missions, il est proposé pour la Croix de guerre et la Military Cross Lors de sa 4e mission en Afrique du Nord, il est grièvement blessé et meurt dans le désert. Ses compagnons découvrent alors un carnet dans lequel il avait écrit plusieurs réflexions, ainsi qu'une prière sous forme de poème. Ce carnet sera remis à sa famille, avec ses autres effets personnels. Texte originalTexte selon le manuscrit original d'André Zirnheld : « Je m’adresse à vous, mon Dieu, Donnez-moi, mon Dieu, ce qu'il vous reste Je ne vous demande pas le repos Je ne vous demande pas la richesse Tout ça, mon Dieu, on vous le demande tellement Donnez-moi, mon Dieu, ce qu'il vous reste Je veux l’insécurité et l’inquiétude Donnez-moi, mon Dieu, ce qu'il vous reste Mais donnez-moi aussi le courage Car vous seul donnez PostéritéSelon certains témoignages[Lesquels ?], la prière est diffusée à la BBC dès 1943. En juin 1949, le colonel Jean Gilles, commandant la demi-brigade coloniale de commandos parachutistes, cite in extenso cette prière dans le bulletin de liaison ; cet article est repris le 1er août de la même année dans un numéro de Tropiques[5]. Durant les années 1950, elle était déjà largement connue au sein de l'armée française, en particulier auprès des régiments héritiers du French Squadron des SAS. En 1956, elle fut imprimée sous le titre Prière du para, au verso d'une photographie représentant un parachutiste portant le béret rouge[6]. Chant de l'EMIAÀ la suite de la scission de l'ESMIA et de la création de l'École militaire interarmes (E.M.IA.) en 1961, le texte est modifié et adapté en version chantée en septembre de la même année par Christian Bernachot, élève officier de la 1re promotion[7]. Il est mis en musique sur l'air de la Marche de la Garde consulaire à Marengo[8]. Intitulé La Prière, ce texte va devenir le chant traditionnel de l'E.M.IA. : « Mon Dieu, mon Dieu Mon Dieu, mon Dieu Mon Dieu, mon Dieu Mon Dieu, mon Dieu Ce dont les autres ne veulent pas Je ne veux ni repos, Mais donne-moi, Mais donne-moi la foi Mais donne-moi la foi Donne-moi Mon Dieu, mon Dieu Notes et références
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