Projet de grand stade de la Fédération française de rugbyProjet de grand stade de la Fédération française de rugby
Le grand stade de la Fédération française de rugby est un projet définitivement abandonné de stade de 82 000 places avec pelouse et toit rétractable, propriété de la Fédération française, à l'image des fédérations anglaise ou irlandaise. Candidat à la présidence de la FFR en 2016, Bernard Laporte fait notamment campagne sur son opposition à la construction de ce grand stade de plus de 80 000 places. Il est élu le et, le , le projet est abandonné. Genèse du projetEn , Pierre Camou, président de la FFR et Serge Blanco, membre du comité directeur de la FFR, présentent au public leur projet de stade de la Fédération Française de Rugby, un stade de 82 000 places avec pelouse et toit rétractable[1]. La Fédération ne souhaite plus dépendre du Consortium du Stade de France, avec laquelle elle est contractuellement liée jusqu'en 2013, dont elle juge la location du stade, à hauteur de 1 300 000 € (partie fixe + variable), élevée[2]. À l'image des fédérations majeures telles que l'Angleterre et l'Irlande qui possèdent leur propre stade, le rugby français ne veut plus être tributaire des autres disciplines qui évoluent également au Stade de France[3]. En parallèle, la FFR souhaite aboutir à une indépendance financière afin de gérer directement ses ressources et la répartition des fonds pour le développement du rugby français. Phases d'études du projetUne première phase d’études, fin 2010, a permis à la FFR de définir comme base de travail un stade ultra-moderne, adapté à tous les publics, totalement modulable pour pouvoir héberger tous les types de manifestations. En plus d’être un outil pour renforcer le rugby comme un sport majeur en France, ce stade serait aussi un équipement renforçant la capacité de la France à obtenir l’organisation de grands événements sportifs internationaux. Une seconde phase d’études sur la faisabilité a lieu en confortant le projet de la FFR dont le coût devrait s’élever à six cent millions d’euros. Sélection du site d'accueilLe , les dossiers de candidature de neuf sites désireux d’accueillir l’enceinte sont transmis à la FFR. Le , les trois sites de Melun Val de Seine, Carrières-sur-Seine et Sens sont écartés. Les six dossiers restants sont[4] :
Le , le comité directeur de la FFR décide de conserver les candidatures de Thiais Orly et d'Évry Centre Essonne[5]. Le premier propose un « stade des villes », urbain et convivial, bénéficiant d’une accessibilité sans égale, grâce au réseau routier, au RER, à l’extension prochaine de la ligne 14 du métro, à la construction du tramway T7 et surtout à la proximité de l'aéroport Paris-Orly, distant d’un seul kilomètre. Il est aussi le plus proche de Paris, à six kilomètres de la capitale. Son équipe de candidature promet à la FFR un stade immédiatement rentable. Le projet présenté par Évry, prévu sur les communes de Ris-Orangis et Bondoufle, bénéficie du soutien de Manuel Valls, le député-maire (PS) d'Évry. Au contraire du précédent projet, celui-ci défend le potentiel d'un site de plus de cent hectares, l'hippodrome d'Évry, fermé depuis 1996, en lien à la fois avec la nature francilienne et avec Paris et le reste de la France grâce à un réseau de transports performant ou en voie de l'être. La proximité (à une quinzaine de kilomètres des communes de Linas et Marcoussis) avec le centre national du rugby joue également en sa faveur. Malgré la position du ministère des Sports, par l'intermédiaire de David Douillet qui voit d'un œil peu favorable[6] le désengagement de la FFR du Stade de France, la FFR entérine définitivement le projet le , lors du congrès de la FFR à La Baule, en choisissant le site de Ris-Orangis et Bondoufle présenté par Évry Centre Essonne. Un emplacement à Toulouse a été proposé par des élus locaux[7]. Choix du stadeLe choix pour l’architecture et la mise en œuvre du stade s'effectue sur la base des références réalisées et livrées de grands stades et des moyens matériels et humains proposés entre les trois équipes retenues qui sont (par ordre alphabétique) : Arte Charpentier et HKS, Foster and Partners et CR Architecture, Populous et Ateliers 234. La compétition entre ces trois candidats se termine le par le choix du lauréat final qui est Populous et Ateliers 234. Débat publicLa commission nationale du débat public est saisie du projet le [8]. Elle décide le que le projet de grand stade de la fédération française de rugby doit faire l'objet d’un débat public en 2013 que la commission organisera elle-même et dont elle confiera l'animation à une commission particulière[9],[10]. Nommée le [11] et le [12], celle-ci est composée de sept membres et est présidée par Jacques Archimbaud. Le débat public porte sur les objectifs et les caractéristiques principales du projet de Grand Stade de la FFR, mais également sur son opportunité. Les modalités de participation sont diverses : contributions écrites, prise de parole en réunion publique, intervention sur le site interactif du Débat Public, etc. Le débat public se déroule du au [13]. Dans un référé rendu public le , la Cour des comptes se montre très critique sur le projet et invite l'État à « rechercher (…) des alternatives au projet » d'ici 2017 et à « déterminer une position […] qui [lui] permette d'éviter les charges budgétaires supplémentaires ». La critique porte sur trois points :
Abandon du projetEn 2017, le dépôt du permis de construire devait avoir lieu. L'élection de Bernard Laporte à la présidence de la Fédération française de rugby en remet le projet en cause[15]. Le , le projet est officiellement abandonné à l'issue de la première réunion du nouveau comité directeur de la Fédération française de rugby[16]. Le coût du projet aura été de 14 millions d'euros, pour les études d'impact[17]. Le , le tribunal administratif de Versailles condamne la Fédération française de rugby à verser un peu plus de 3,3 millions d'euros à la communauté d'agglomération Grand Paris Sud Seine-Essonne-Sénart, sur le territoire de laquelle devait se situer le stade, pour compenser les préjudices causés par l'abandon du projet[18]. Notes et références
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