Dans le contexte de la guerre civile yéménite, le poste est vacant. Le président du Conseil de direction présidentiel, reconnu internationalement et contrôlant le sud du pays, exerce les pouvoirs présidentiels durant la période de transition. Selon le point de vue des Houthis, qui contrôlent le nord du pays, le titre du chef de l'État est président du Conseil politique suprême.
Jusqu'en 1990, le Yémen était divisé en deux États.
Au Yémen du Nord, dont le nom officiel en forme longue était : République arabe du Yémen (1962-1990), le premier président est Abdullah as-Sallal, au pouvoir de 1962 à 1967. En 1967, Abdul Rahman el-Iriani le renverse et reste au pouvoir jusqu'en 1974, lorsqu'il est lui-même renversé par Ibrahim al-Hamdi. Celui-ci est assassiné en 1977 et Ahmed al-Ghachmi lui succède. À son tour, celui-ci est assassiné en 1978 puis remplacé par Abdul Karim Abdullah al-Arachi pour quelques mois. Enfin, Ali Abdallah Saleh accède au pouvoir la même année puis devient président du Yémen unifié en 1990.
Au Yémen du Sud, dont les noms officiels en forme longue ont été : République populaire du Yémen du Sud (1967-1969) puis République démocratique et populaire du Yémen (1969-1990), l'unique président a été Qahtan as-Chaabi de 1967 à 1969. Lorsqu'il est renversé en 1969, un Conseil présidentiel prend le pouvoir jusqu'en 1979, année de la mise en place du Conseil suprême du peuple dont le dernier président est Haider Aboubaker al-Attas.
Vice-président, assure l'intérim après l'attaque du palais présidentiel et le transfert de Saleh à Riyad, pour y être soigné.
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Saleh lui transfère le pouvoir après un accord sous l'égide du Conseil de coopération du Golfe. Assure intérim jusqu'à la présidentielle de février 2012 ; Saleh demeure « président honoraire ».
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Unique candidat, élu pour un mandat transitoire de deux ans, prolongé ensuite d'un an en 2014, soit jusqu'au 25 février 2015. C'est aussi le premier président issu du sud du pays. Démissionne après la prise de son palais présidentiel par les Houthis. Après sa fuite de résidence surveillée le 21 février 2015, il se rend à Aden puis retire sa démission le 24 du même mois. En exil en Arabie saoudite de mars à septembre 2015.
Chef de l'État (non reconnu par la communauté internationale)
Membre des Houthis, prend le pouvoir de facto deux semaines après la démission de Hadi. Chef de l'État de facto en tant que président du Comité révolutionnaire. Non reconnu internationalement.