Psaume 130 (129)Le psaume 130 (129 dans la numérotation grecque) est souvent appelé par ses premiers mots en latin, De profundis (prononcé « Dé profondiss » en français). Son nom hébreu est (Shir HaMa'alot) MiMa'amakim. C'est le sixième psaume pénitentiel. Dans la tradition de l'Église catholique romaine, il fait partie des prières pour les morts : il est récité lors de l'enterrement. Il fait aussi partie des cantiques des degrés. Il a très souvent été mis en musique. Il est passé à la postérité dans la littérature ou dans la musique, son nom latin étant utilisé pour des œuvres profanes parfois éloignées de son sens originel. Texte
Usages liturgiquesDans le judaïsmeLe psaume 130 est récité lors de la liturgie des principales fêtes juives ; il est chanté avant l'ouverture de l'Arche Sainte, pendant l'office du matin entre Rosh Hashanah et le Yom kippour. Il est aussi récité entre Souccot et le Shabbat Hagadol, lors du Tashlikh, ou lors d'une maladie. Dans certaines synagogues, il est récité tous les jours. Enfin, les versets 3 et 4 du psaume font partie de l'ouverture du Tachanun (supplication) du lundi et du jeudi[4]. Dans le christianismeChez les catholiquesD'après la règle de saint Benoît établie vers 530, celui-ci était attribué au début de l'office de vêpres du mardi, suivi du psaume 131 (130)[5],[6]. Au regard de la liturgie des Heures actuelle, le psaume 130 est récité ou chanté aux vêpres du samedi de la quatrième semaine et le mercredi soir à complies. Dans la liturgie de la messe, le psaume 130 est lu le 10e dimanche du temps ordinaire de l’année B et le 5e dimanche de carême de l’année C. De profundis dans les artsMusiqueLes compositeurs et artistes qui ont utilisé ce psaume sont innombrables. Jean-Sébastien Bach, en a fait deux cantates Aus tiefer Not schrei ich zu dir (BWV 38) et Aus der Tiefen rufe ich, Herr, zu dir (BWV 131) . Lili Boulanger en a fait une des partitions les plus longues de sa composition, et l'une de ses plus riches en termes d'écriture musicale : Psaume 130 : Du fond de l'abîme. Voici d'autres compositeurs qui l'ont mis en musique : Josquin des Prez ; Pierre Robert ; Jean-Baptiste Lully ; Marc-Antoine Charpentier (7 fois), H.156, H.189, H.211, H.212, H.213-H.213 a, H.222, H.232 ; Georg Friedrich Haendel ; Johann Schein ; Orlando di Lasso, avec les Psaumes pénitentiels ; Thomas Morley ; Wolfgang Amadeus Mozart ; Felix Mendelssohn ; Franz Liszt ; Henry Purcell ; Michel-Richard Delalande (S.23) ; Antoine-Esprit Blanchard; Henry Desmarest ; Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville (1748) ; Christoph Willibald Gluck ; John Dowland ; Arthur Honegger ; Virgil Thomson ; Charles Gounod; J. Guy Ropartz ; Georg Lloyd ; Marc Sabat ; Michael Haydn. ; Olivier Messiaen (avec la première pièce d'Et exspecto resurectionem mortuorum) ; Arvo Pärt ; Philippe Hersant (avec Psaume CXXX), Yoav Talmi. Littérature
PostéritéPour les utilisations et les œuvres musicales, littéraires et autres, portant le nom De profundis, voir l’article d’homonymie: Références
Voir aussiBibliographieNombreux sont les auteurs qui ont commenté les psaumes. Voici quelques ouvrages parmi les plus connus, classés par ordre chronologique :
Articles connexesLiens externes
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