Ses habitants s'appelaient les Puydomois, appellation entérinée par le conseil général en décembre 2005, puis modifiée, au printemps 2006, à la suite de nombreux courriers reçus au siège du conseil général. L'appellation officielle aujourd'hui, reproduite sur tous les documents, est Puydômois.
L'Insee et La Poste attribuent au département le code 63.
À sa création en 1790, le département devait s'appeler Mont-d'Or, mais le député de Clermont-Ferrand, Gaultier de Biauzat intervint car il pensait que ce nom attirerait l'attention de l'administration fiscale sur ses concitoyens ; il fut écouté et le département s'appela finalement Puy-de-Dôme.
Au la région Auvergne, à laquelle appartenait le département, fusionne avec la région Rhône-Alpes pour devenir la nouvelle région administrative Auvergne-Rhône-Alpes.
Par sa position sur le continent et sa topographie accidentée, transversale au flux humide dominant d'ouest, c'est un territoire de vives transitions climatiques, de la montagne à la plaine et de l'océanique au continental, générant diversité et paradoxes.
Ainsi, la pluviométrie varie de un à quatre des lieux les plus secs aux plus humides. Les montagnes du Sud-Ouest (Sancy, Cézallier) sont abondamment arrosées et enneigées, tandis que les Limagnes au centre sont protégées par un puissant effet de foehn et voient augmenter la part des orages dans le total des précipitations. À l'est, le foehn s'estompe à l'approche de l'autre barrière formée par les monts de Livradois et Forez.
Le Puy-de-Dôme est l'un des départements les plus orageux de France : les orages diurnes sont très fréquents, parfois violents. Ceci s'explique par le relief du département, plateaux, collines, dômes, volcans attirant la foudre. La géologie des plateaux auvergnats, plateaux ferreux et volcaniques du département jouent également un rôle[réf. souhaitée], ainsi que l'influence des masses d'air : air humide et continental de l'Auvergne, air chaud en provenance du sud du Massif central, air frais et légèrement humide en provenance de l'Atlantique[réf. souhaitée].
L'écart thermique moyen entre les lieux les plus chauds et les plus froids est de 8 °C au profit des plaines. Mais en hiver un phénomène d'inversion de températures les rend régulièrement plus froides que les montagnes.
Jusqu'à l'aube de la révolution industrielle, le département était à vocation quasiment purement agricole. Les zones de montagne produisaient du fromage, les coteaux étaient plantés de 45 000 hectares de vigne à la fin du XIXe siècle. La plaine fertile de la Limagne, exploitée depuis près de 3 000 ans (découverte de plus de vingt villas gallo-romaines)[1] était majoritairement ensemencée de céréales et accompagnée d'élevage bovin.
À contrario, le vignoble a quasiment disparu. Victime du phylloxera à la fin du XIXe siècle, il ne fut pas replanté car ce fut l'époque où de gros industriels en phase de développement très rapide avaient justement besoin de beaucoup de bras. Comme ces vignobles fournissaient seulement du vin de table à bas prix, les paysans vignerons préférèrent aller travailler dans les usines aux revenus beaucoup plus sûrs. Beaucoup de ces coteaux sont encore aujourd'hui des friches à l'abandon.
Dans la plaine, les zones de cultures se sont étendues (en remplaçant l'arboriculture et les prairies) et les champs de blé côtoient aujourd'hui ceux de maïs, de tournesol et de colza, à destination de l'alimentation humaine et semences. La fermeture en 2019 de la dernière sucrerie du département, la sucrerie de Bourdon d'Aulnat, a stoppé net la culture séculaire de betteraves sucrières dans le département. La baisse de la consommation du tabac, couplé à la fermeture de l'usine de cigarettes de Riom en 2017, a réduit la culture également séculaire du tabac à l'état de relique (65Ha en 2017 contre plusieurs centaines entre deux guerres).
La Banque de France, pour produire ses billets, a deux sites dans le Puy-de-Dôme : un situé à Longues (commune de Vic-le-Comte) qui produit le papier spécial (ce site étant la papeterie) et l'autre à Chamalières qui imprime sur le papier fourni par le site de Longues (ce site étant l'imprimerie). De nombreux transports entre les deux sites ont lieu mais qui devraient cesser à l'issue du projet de regroupement des deux sites prévu d'ici 2022 sur le site de Longues, ce qui laissera les bâtiments du site de Chamalières vide de toute production.
Industrie
À la fin du XIXe siècle et pendant tout le XXe siècle, le Puy-de-Dôme s'est industrialisé. La principale industrie est aujourd'hui le secteur des pneumatiques, représenté par Michelin, leader mondial du secteur, dont le siège social est situé depuis l'origine place des Carmes Déchaux à Clermont-Ferrand.
D'autres villes industrielles sont aussi actives dans le département, notamment Issoire, Thiers, et Ambert.
La station thermale de La Bourboule dans le Puy-de-Dôme, créée en 1875 à la suite de la découverte des eaux thermales, a été un centre touristique d'importance, notamment autour de 1900, lorsque 10 000 curistes y venaient chaque année. La fréquentation est aujourd'hui plus faible, mais en renouveau avec 3 048 curistes en 2015.(chiffre ancien. A actualiser)
Tourisme
Le département du Puy-de-Dôme se caractérise tout d'abord par ses 80 volcans, parmi lesquels le puy de Dôme, dont le sommet culmine à plus de 1 465 mètres, le Grand Sarcouy, le puy Pariou, le puy de Côme et le Puy Clerziou, équipés de sentiers balisés et parfaits pour les randonnées en pleine nature. Le Puy-de-Dôme est le point culminant de la chaîne des Puys.
Aussi, depuis 2002, Vulcania, parc européen du volcanisme, a dépassé 5 millions de visiteurs[3] et permet de mieux comprendre l'histoire et le fonctionnement des volcans, avec des films et animations autour des dinosaures, des geysers et mouvements terrestres, mais aussi la création d'une 'Cité des enfants' en partenariat avec la Cité des Sciences de Paris[4].
Le parc régional des volcans d'Auvergne et le relief volcanique offrent aussi de nombreux lacs pour la pêche, le nautisme ou la baignade, tels que le Gour de Tazenat, les lacs Pavin, Chambon, Chauvet, Servières, de Lastioulles, de la Crégut, de la Landie et de Guéry.
Le lac d'Aydat quant à lui est plus le lieu de villégiature dominicale des Clermontois en raison de sa proximité avec la préfecture départementale. Mais c'est aussi un lieu de pratique de sports nautiques.
des villages : Usson, bourgade où logea la reine Margot durant son exil en Auvergne, Saint-Floret sur les bords de la Couze, Montpeyroux accroché à une colline dominant l'Allier, Nonette bâti sur un promontoire volcanique, la Bourboule pour son patrimoine thermal, etc.
la basilique romane Notre-Dame-des-Fers d'Orcival et sa vierge noire, dont on a célébré le 120e anniversaire du couronnement en 2016[5]et dont le pèlerinage annuel est célèbre.
des églises de style roman (environ 250) notamment la basilique Notre-Dame-du-Port de Clermont-Ferrand, classée au patrimoine mondial de l'UNESCO, Saint-Austremoine d'Issoire, l'abbaye de Mozac avec ses chapiteaux historiés, Saint-Genès de Thiers avec la plus grande coupole d'Auvergne, Notre-Dame de Saint-Saturnin, Saint-Nectaire, Saint-Martin de Courpière, Colamine-sous-Vodable, Saint-Léger de Royat, Saint-André de Besse, Saint-Cerneuf de Billom, etc.
la cathédrale gothique Notre-Dame-de-l'Assomption de Clermont-Ferrand, seule au monde à être bâtie en lave noire de Volvic, la Sainte-Chapelle gothique de Vic-le-Comte et celle de Riom, l'église Saint-Jean d'Ambert.
des châteaux de la période médiévale : Chazeron, Murol, Tournoël, château de Busséol, château de Saint-Saturnin, château Dauphin à Pontgibaud, château de Villemont à Vensat, château de Cordès, etc., et d'autres châteaux comme ceux d'Effiat, de Parentignat, de Villeneuve-Lembron, de Ravel, de Mauzun, le château royal de Saint-Saturnin, le domaine royal de Randan, la tour de l'Horloge renaissance d'Issoire, la tour de l'Horloge et la maison des Consuls de Riom, l'hôtel du Pirou et la maison de l'Homme des bois de Thiers.
du troisième plus grand viaduc ferroviaire au monde, le viaduc des Fades.
des stations de sports d'hiver et d'été : Super-Besse, Le Mont-Dore, Chastreix-Sancy, Prabouré-Saint-Anthème, le plateau de Charlannes à La Bourboule, le domaine nordique de Guéry , le domaine nordique des Crêtes du Forez, La Tour-d'Auvergne et Parrot.
des plans d'eau aménagés : lac d'Aubusson-d'Auvergne (à proximité de Courpière), lac d'Aydat, lac Chambon, base de loisirs d'Iloa à Thiers, du lac des Prades de Saint-Rémy-sur-Durolle , du lac des Marins de La Peyrouse, des lacs des Hermines et Pavin de Besse-et-Saint-Anastaise, le plan d'eau des Fades-Besserve.
du parc animalier du Cézallier à Ardes.
des routes historiques et touristiques : Route historique des châteaux d'Auvergne, Route des forts villageois d'Auvergne, Route des métiers en Livradois-Forez, Route des villes d'eaux, Route des fromages d'Auvergne.
d'un train touristique : train de la découverte Livradois-Forez.
d'un tourisme aérien : avion de tourisme, planeur, hélicoptère, montgolfière, ULM, vol libre, parapente, aile delta.
de sports et loisirs de printemps, d'été et d'automne, comme le vélo, le cyclotourisme, le VTT, la randonnée pédestre, la randonnée équestre, l'escalade, le golf, la pêche, la chasse, la baignade, l'aviron, le canoë-kayak, les sports mécaniques, les parcours accrobranches, dans les arbres.
des chemins de grande randonnée dont le GR 30 qui traverse l'Auvergne du nord au sud et relie la chaîne des Puys au nord, avec notamment le puy de Dôme, au Plomb du Cantal au sud ; le GR 441 qui décrit une boucle autour de la chaîne des Puys ; le GR 4 de Royan (Charente-Maritime) à Grasse (Alpes-Maritimes) qui traverse le Puy-de-Dôme ; une partie du GR 3 est également dans le Puy-de-Dôme du sommet de Montoncel à Pradoux (62 km).
d'un itinéraire pour VTT, la Grande traversée du Massif Central (GTMC), d'Avallon au Cap d'Agde qui comprend plusieurs étapes dans le département.
Selon le recensement général de la population du , 10,2 % des logements disponibles dans le département étaient des résidences secondaires.
Ce tableau indique les principales communes du Puy-de-Dôme dont les résidences secondaires et occasionnelles dépassent 10 % des logements totaux en 2008 :
Communes ayant plus de 10 % de résidences secondaires
Évolution de la population [ modifier ], suite (1)
1851
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
596 897
590 062
576 409
571 690
566 463
570 207
566 064
570 964
564 266
Évolution de la population [ modifier ], suite (2)
1896
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
555 078
544 194
535 419
525 916
490 560
515 399
500 590
486 130
478 903
Évolution de la population [ modifier ], suite (3)
1954
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
481 380
508 928
547 743
580 033
594 365
598 213
604 266
623 463
635 469
Évolution de la population [ modifier ], suite (4)
2016
2021
-
-
-
-
-
-
-
650 700
662 285
-
-
-
-
-
-
-
(Sources : SPLAF - population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[6] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 à 2006[7] puis population municipale à partir de 2006[8].)
Histogramme de l'évolution démographique
Communes les plus peuplées
Liste des quinze communes les plus peuplées du département
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Langues régionales
Une grande partie du département appartient à l'aire linguistique de l'occitan sous sa forme auvergnate[9]. Le département du Puy-de-Dôme se nomme Puèi de Doma[10] ou Puèi Domat en langue occitane[11].
L'extrême sud-est du département quant à lui, autour d'Arlanc, est également de zone nord-occitane mais cette fois-ci de dialecte vivaro-alpin[12]. Les bordures occidentales du département, surtout au nord-ouest, appartiennent quant à elles au dialecte occitan limousin (partie ouest de l'ancien canton de Pionsat)[13].
Le Puy-de-Dôme est donc un département fortement ancré à gauche. Quelques secteurs échappent à cette prédominance : des cantons ruraux du nord-ouest et de l'ouest du département, des communes de la Limagne (secteur de Lezoux notamment), et de l'ouest de l'agglomération clermontoise : Royat et Chamalières, fief de l'ancien président de la République Valéry Giscard d'Estaing (son fils Louis Giscard d'Estaing est maire actuel de la commune).
Le conseil général (puis départemental) du Puy-de-Dôme a été dirigé de 2004 à 2021 par le Clermontois Jean-Yves Gouttebel (membre du PS jusqu'à son exclusion le )[Note 3]. Ce dernier avait succédé au RiomoisPierre-Joël Bonté, élu à la région.
Le , Lionel Chauvin (Union des républicains et indépendants) est élu président du conseil départemental du Puy-de-Dôme[24].
Le siège de l'instance départementale se situe dans le centre-ville de Clermont-Ferrand, rue Saint-Esprit. Les conseillers généraux siégeaient jadis dans l'actuelle salle Étienne-Clémentel de l'hôtel de Préfecture.
Comme dans les Hauts-de-France, en Belgique et en Espagne, le village de Picherande (Puy-de-Dôme) abrite un géant processionnel porté lié à la culture locale de la gentiane. Fonsou le Gentianaïre, conçu en 2018 dans l'atelier Sarandaca à Granollers (Catalogne), rehausse chaque année la Fête de la Gentiane de de sa présence dans le village. Le géant mesure quatre mètres de haut et est réalisé selon le modèle catalan21.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Malgré une contestation de son propre camp, Jean-Yves Gouttebel a été réélu en mars 2008 à la présidence du conseil général. Les militants du PS du Puy-de-Dôme avaient demandé à une majorité de 50,74 % des voix à J.-Y. Gouttebel de laisser la place à Michèle André[22],[23].
↑Philippe Olivier et J.-P. Chambon, « L’histoire linguistique de l’Auvergne et du Velay, notes pour une synthèse provisoire », Travaux de linguistique et de philologie, XXXVIII (2000), pp. 83-153.
↑Yves Lavalade, Dictionnaire occitan / français (Limousin - Marche - Périgord). Étymologies occitanes, La Geneytouse, éditions Lucien Souny, (ISBN2-911551-32-X)
↑Philippe Boula de Mareüil, Gilles Adda, Lori Lamel, « Comparaison dialectométriques de parlers du Croissant avec d’autres parlers d’oc et d’oïl », Le Croissant linguistique entre oc, oïl et francoprovençal : des mots à la grammaire, des parlers aux aires, Paris, L'Harmattan, (ISBN978-2-343-23050-4, lire en ligne).
↑Philippe Boula de Mareüil, Gilles Adda (Limsi, CNRS), « Comparaison de dialectes du Croissant avec d’autres parlers d’oïl (berrichon-bourbonnais et poitevin-saintongeais) et d’oc », communication au colloque « 2èmes Rencontres sur les Parlers du Croissant », Montluçon, 2019, [lire en ligne].
↑Guylaine Brun-Trigaud, « Les enquêtes dialectologiques sur les parlers du Croissant : corpus et témoins », Langue française, Paris, vol. 93, no 1, , p. 23-52 (lire en ligne, consulté le ).
↑Jean-Pierre Baldit, « Les parlers de la Marche. Extension et caractéristiques », Patois et chansons de nos grands-pères marchois. Haute-Vienne, Creuse, Pays de Montluçon (dir. Jeanine Berducat, Christophe Matho, Guylaine Brun-Trigaud, Jean-Pierre Baldit, Gérard Guillaume), Paris, Éditions CPE, , p. 22-35 (ISBN9782845038271)
↑« CE2 Un film de Jacques Doillon », Région Auvergne-Rhône-Alpes, (lire en ligne, consulté le )
↑« Conseil général, le président sortant bat Michèle André 40 voix contre 18 avec l'aide de la droite », La Montagne (édition Clermont-Volcans), 21 mars 2008.
Charles-Laurent Salch et Roland Pont, Nouvel Atlas Châteaux et fortifications du Puy-de-Dôme (63), Strasbourg, Châteaux-forts d'Europe, (ISSN1253-6008), p. 210
Atlas nos 49/50/51/52, 2009, réalisé en collaboration avec Danielle Fèvre et Jérôme-M. Michel.
Antoine Tillion, Le Puy-de-Dôme. Ses ruines gallo-romaines et son observatoire, Clermont-Ferrand, Ducros-Paris, .
Claude Miramand, Touch touch, le petit train du Puy de Dôme, Éditions Créer.
Jean-François Ratonnat, La vie d'autrefois dans le Puy-de-Dôme, éditions Sud-Ouest, 2000.