Le point culminant (115 m) se situe en limite sud, près du lieu-dit la Grisetterie. La commune est littorale sur 3 km.
Le panorama maritime sur 180°, de la rade de Cherbourg à l'est à Omonville-la-Rogue à l'ouest, a marqué l'histoire de la ville et constitue aujourd'hui son atout touristique[2].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Kerkevilla et de Kirchevilla au XIIe siècle[4], Kerchevilla vers 1200[4] et Kierkevilla en 1250[4].
Ce toponyme est issu du norroiskirkja, « église »[5], et du terme ville adopté par les Normands qui signifie dans son ancienne acception « domaine agricole ».
La ville s'est probablement développée à l'origine autour de la chapelle Saint-Germain, qui figure toujours sur le blason de la commune[réf. nécessaire].
Au milieu du XVIIe siècle, Pierre Basan, écuyer, époux de Jeanne Le Jay, est vicomte de Valognes, seigneur de Montaigu et de Querqueville[6].
Le conseil municipal était composé de vingt-neuf membres dont le maire et sept adjoints[15]. Ces conseillers intègrent au complet le conseil municipal de Cherbourg-en-Cotentin le jusqu'en 2020 et Jean-Michel Maghe devient maire délégué.
En 2021, la commune comptait 4 958 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2006, 2011, 2016, etc. pour Querqueville[18]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2].
Chapelle Saint-Germain, rue des Vigneres, sur une hauteur dominant la mer, elle est consacrée à saint Germain à la rouelle. Considérée comme le plus ancien monument de la commune elle est datée entre le IXe et le XIe siècle et remplace une construction mérovingienne[23]. L'édifice classé au titre des monuments historiques dès 1862[24] se compose d'une nef rectangulaire lambrissée et d'une tour carrée du XVIIe.
Église paroissiale Notre-Dame, rue des Vigneres, à côté de la chapelle Saint-Germain. L'édifice, avec son chœurRenaissance, attesté au XIIIe et reconstruit au XVIIIe siècle[25], conservait encore, au début du XXe siècle, l'essentiel de sa nef médiévale.
Au début du XIIe siècle, le domaine de Karkaverill fit l'objet, de la part de Robert Bruce, d'une donation au profit de l'abbaye Sainte-Marie d'York et passa sans doute après 1204[Note 3], dans le patrimoine de l'abbaye de Grestain. Mais, c'est seulement en 1332, lors de la rédaction du pouillé du diocèse de Coutances, qu'il est stipulé que l'église est associée à un autre sanctuaire, dite « chapelle Saint-Germain sise dans le cimetière (capella Sancti germani sita in cimiterio) »[26].
En 1758, elle est endommagée lors d'un raid anglais et saccagée en 1789 lors des troubles révolutionnaires, puis ravagée par un incendie au début du XXe siècle et en 1923 par un ouragan. L'église est aujourd'hui rattachée à la nouvelle paroisse Saint-Clair du doyenné de Cherbourg-Hague[27].
Sur deux clefs de voûte on peut voir des écus polychromes sur lesquels sont figurées les armes de François-Hyacinthe Lefèvre de La Grimonière : d'azur à la fasce d'or accompagnée de deux croix fleurdelysées d'or en chef et en pointe d'une rose d'argent, et de Marie-Charlotte Barbou : d'or à la bande de sable, et sur la seconde, celles d'Henri Lucas de Couville (1824-1899) : de gueules à trois chevrons d'argent , et de son épouse (1872), Françoise de Blic (1851-1923) : d'azur à la bande d'argent chargée de trois roses de gueules[28].
Ferme de la Rocambole du XVIIe siècle, siège des associations.
Fort de Querqueville, construit fin XVIIIe début XIXe siècle[30], et d'où on tirait à boulets rouges. En , il est vendu à des investisseurs particuliers[31] et revendu 500 000 € à un investisseur privé en [32].
Digue de Querqueville. Elle ferme la partie ouest de la rade de Cherbourg.
FrégateLucifer II : échouée sur la plage de la Saline, l'ancienne frégate anti-sous-marine, construite en Écosse en 1943, est transférée aux Forces navales françaises libres en par la Royal Navy et, rebaptisée Découverte, participe au débarquement de Normandie. Désarmée en 1959, elle sert entre 1967 et 2002 de terrain d'exercices à l'École des marins électriciens-sécurité (EMES), devenant sous le nom de Lucifer II un symbole de la rade de Cherbourg par ses régulières volutes de fumées noires. Sa déconstruction et la dépollution de la plage commencées le se terminent en .
Aérodrome de Querqueville, ancien aérodrome militaire aujourd'hui disparu il abritait des hydravions de la marine nationale. Construit à la fin des années 1920[34], il sert de base à la Luftwaffe pendant l'Occupation. Remis en état par les troupes américaines du génie après la prise de Cherbourg (code A 23-C), il est opérationnel dès le [35] mais peu utilisé par les Alliés. Mais le , pour accompagner l'avancée rapide des troupes alliées dans l'est de la France et faire face aux difficultés d'approvisionnement en carburant, un pont aérien entre Querqueville et l'aéroport de Reims[35] est mis en place pendant cinq jours et cinq nuits avec une rotation de 200 Douglas C-47 Skytrain transportant des jerrycans d'essence[35]. À la fin de la guerre, le terrain est utilisé par les Alliés dans le cadre de l'opération Lusty, pour recevoir, entre autres, neuf Messerschmitt Me 262 et un Arado Ar 234 venant du terrain de Lechfeld, près d'Augsbourg en Allemagne, via Saint-Dizier et Melun, avant leur embarquement à Cherbourg sur le porte-avions britannique HMS Reaper à destination des États-Unis[36],[37]. Le site est désormais débarrassé des pistes et des bâtiments associés, et occupé par l'école des spécialités du commissariat des armées[38].
Les armes de la commune de Querqueville se blasonnent ainsi : De gueules à l'antique chapelle trifoliée d'or, au chef d'azur chargés de trois abeilles d'or.
La chapelle est la chapelle Saint-Germain, et les trois abeilles symbolisent Napoléon Ier, qui aurait envisagé d'acheter le château.
Logotype
Depuis l'incorporation de la commune dans Cherbourg-en-Cotentin en 2016, le logo reprend celui de cette dernière (le « C » de Cherbourg-en-Cotentin) précédé du nom de la commune déléguée concernée.
Logo de la commune déléguée de Querqueville depuis 2016.
Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN978-2-9159-0709-4), p. 177.
René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN978-2-35458-036-0), p. 473.
↑Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.
↑ ab et cErnest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 1019.
↑ ab et cRené Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN2-86253-247-9), p. 156.
↑Michel Viel, « Grandeur et décadence d'un Domaine rural du Cotentin : La Seigneurie du Quesnay à Valognes », Revue de la Manche, t. 37, no 146, , p. 15 (ISBN979-1-0937-0115-8).
↑Robert Dold et Daniel Dufournier, « La chapelle Saint-Germain de Querqueville (Manche) : Les vestiges d’un édifice paléochrétien sur le littoral bas-normand », Archéologie médiévale, no 8, , p. 95-116 (lire en ligne).
↑Julien Deshayes, « Querqueville, chapelle Saint-Germain », Vikland, la revue du Cotentin, no 3, octobre-novembre-décembre 2012, p. 27 (ISSN0224-7992).
↑Université Inter-Âges de Basse-Normandie - Antenne de Cherbourg (préf. Rodolphe de Mons), Blasons armoriés du Clos du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, , 214 p. (ISBN2-85480-543-7), p. 112-113.