Règlement de kayak-poloLa pratique du kayak-polo en compétition est soumise à un règlement de jeu. En France, ce règlement est écrit par la Fédération française de canoë-kayak. PrésentationL'objectif principal pour chaque équipe est de marquer plus de buts que l'équipe adverse. Un match se déroule en deux mi-temps de 10 minutes chacune. Selon le type de rencontre, il peut y avoir des prolongations puis des tirs au but. Chaque joueur peut jouer le ballon à la main ou à la pagaie sachant qu'il ne peut être en possession de la balle plus de 5 secondes (nota : on considère qu'un joueur est en possession de la balle lorsque celle-ci est à portée de main même s'il ne la touche pas). D'autre part, un joueur ne peut avancer avec le ballon sur lui : soit il tire au but, soit il fait une passe à un partenaire, soit il se fait une passe à lui-même, on dit alors qu'il dribble ou qu'il "conduit" la balle. Aire de jeuLe terrain est placé sur une eau calme : piscines olympiques, lacs, bras de rivière calme, étang... Il doit y avoir au minimum 90 cm de profondeur sur toute la surface du terrain[1]. La longueur du bassin doit être comprise entre 30 et 40 mètres. Dans la mesure du possible, les dimensions respectent un rapport longueur/largeur de 3/2, le terrain idéal ayant une longueur de 35 mètres pour 23 mètre de large. Les limites du bassin sont matérialisées par des lignes d'eau (lignes flottantes). Les autres lignes caractéristiques sont :
Les deux buts sont positionnés de part et d'autre du terrain dans le sens de la longueur. L'arête inférieure du cadre de but est positionnée à une hauteur de 2,00 mètres au-dessus de la surface de l'eau[2]. Le plan du cadre définit la ligne de sortie de but. ArbitrageL'arbitrage se compose des officiels suivants[3] :
Déroulement du matchAvant d'engager le match, les membres de chaque équipe (au nombre de cinq impérativement) doivent se positionner sur leur ligne d'eau (ligne de sortie de but). L'arbitre principal siffle l'engagement et lance la balle sur la ligne médiane. Un joueur de chaque équipe et un seul s'élance sur la balle. L'engagement, notamment à un haut niveau, est particulièrement physique car il s'agit d'un réel duel et donc d'une démonstration de force entre deux joueurs. Le joueur placé sous le but qui lève la pagaie pour bloquer les tirs est considéré comme étant le gardien pour la durée de l'action. Lorsque le gardien est en position, les joueurs adverses ne doivent pas le toucher sous peine de commettre une faute. Il est ensuite libre de participer au jeu et à l'attaque comme un joueur normal. Le kayak-polo est un sport de contact. Ainsi, quand le ballon se trouve à un mètre du joueur, un adversaire peut le pousser au niveau de l'épaule pour le mettre à l'eau. Le joueur "mis en échec" se redresse en réalisant un esquimautage. Par ailleurs, les phases de jeu amènent souvent les joueurs à pousser les embarcations adverses avec leurs bateaux, tout contact avec la pagaie ou la main étant interdit. Lorsque deux joueurs ou plus tentent de s'emparer du balle et la tiennent ensemble plus de 5 secondes, l'arbitre siffle une balle d'arbitre (ou "entre deux")[4]. Les deux joueurs se présentent alors sans leurs pagaies face à l'arbitre qui lance le ballon entre les deux joueurs. Ceux-ci essayent alors de récupérer la balle dès qu'elle touche la surface de l'eau. Les joueurs peuvent se faire remplacer tout au long de la partie[5]. Les remplacements sont illimités et c'est pourquoi ils se font régulièrement. Outre les cinq joueurs présents sur l'aire de jeu, les remplaçants peuvent être au nombre de trois. Pour être remplacé, un joueur (ainsi que son matériel) doit avoir quitté complètement l'aire de jeu. Si au bout des 20 minutes de jeu règlementaires, aucune des équipes ne s'est départagée, des prolongations peuvent être jouées. Les prolongations (but en or) se jouent en deux mi-temps de 3 minutes. En cas d'égalité à la fin des prolongations, on procède à une séance de tirs au but. SanctionsComme tout sport, tout défaut au règlement est soumis à sanctions. Les fautes les plus couramment sifflées sont les suivantes[6] :
ÉquipementL'équipement est aussi particulier. En dehors du ballon, il est interdit de se saisir ou de pousser avec la main ou la pagaie l'équipement d'un joueur adverse. D'autre part, sauf en cas de force majeure, il est interdit d'aider un partenaire en manipulant son matériel (bateau propulsé, pagaie récupérée, etc.). BalleLa balle utilisée en kayak polo est généralement la même que celle utilisée en water polo et doit correspondre aux caractéristiques suivantes[2] :
KayakD'un point de vue règlementaire, les kayaks doivent avoir une longueur comprise entre 2 et 3 mètres[7]. La forme des kayaks est légèrement aplatie à l'arrière pour permettre de réaliser des ancrages (technique permettant d'immerger l'arrière ou l'avant de son bateau dans un mouvement de rotation). D'autre part, les kayaks doivent comporter des protections en mousse aux extrémités de 5 cm sur 3 cm d'épaisseur. Il existe des kayaks fabriqués en différentes matières :
PagaieLes pagaies utilisées en kayak-polo respectent les caractéristiques suivantes :
Une pagaie de kayak-polo servant à jouer et arrêter les balles doit être très résistante. Elle est généralement en matière composite (kevlar, carbone, époxy, etc.) mais peut être, pour l'entraînement, en plastique (pour les pales) et en aluminium (pour le manche). Par rapport aux autres disciplines associées au kayak, les pagaies polo se distinguent surtout par leur forme :les pales sont presque plates, et la nervure centrale est presque inexistante au dos de la pagaie. Mais elles sont aussi plus courtes que dans certaines disciplines ; elles mesurent en moyenne entre 1,95 m et 2,00 m ; les gardiens ont généralement une pagaie d'une longueur supérieure à 2,10 m. CasqueChaque joueur présent sur le terrain doit porter un casque. Ce casque doit être muni d'une grille de protection. Cette grille, fixée solidement sur le casque, protège le visage d'un éventuel coup de pagaie, d'un tir puissant ou de toute autre forme d'agression. Gilet de sauvetage et jupeLes gilets de kayak-polo, par rapport à des gilets traditionnels, comportent des protections en mousses aux flancs. Ces protections permettent de protéger le joueur d'un éperonnage illégal. Les joueurs sont outre équipés d'une jupe qui "se cale" au niveau de l'hiloire pour éviter au joueur de prendre l'eau. AnnexesNotes et références
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